Actus Toulouse

Publié le 27/03/2009 10:11 | Jean-Paul Pronzato
D2 féminine. Delphine Ducamin a pris son envol
Toulouse reçoit Yutz, le premier, demain soir.
Un bras gauche qui peut faire des dégâts. Photo DDM, F. Charmeux
Un bras gauche qui peut faire des dégâts. Photo DDM, F. Charmeux
Un bras gauche qui peut faire des dégâts. Photo DDM, F. Charmeux

« Gasco-Béarnaise » comme elle se définit, Delphine Ducamin, ailière droite du Toulouse Féminin Handball (TFH), a grandi entre le Gers et les bords du Gave cher à Henri IV. Et cette jeune femme de 27 printemps n'a pas qu'une plastique des plus agréables. Elle possède aussi une tête bien pleine. Diplômée de l'école de commerce de Pau, sa ville natale, elle est aujourd'hui chargée d'affaires aéronautiques chez Recaero, une entreprise appaméenne qui s'occupe de sous-traitance : « Je travaille sur Airbus. » Et ses journées sont chargées : « Je quitte mon domicile le matin à 7 heures, je reviens de Pamiers à 19 h 30 pour l'entraînement, et je ne suis jamais chez moi avant 22 heures. » Un copieux menu qui pourrait la contraindre à mettre prochainement un terme à son parcours sportif : « Je n'ai rien décidé. Même si je ne suis pas professionnelle, je suis une compétitrice. J'ai envie de voir jusqu'où nous pouvons aller et je souhaite finir ma carrière le mieux possible en continuant à m'amuser sur le terrain. Tant que j'y prendrais du plaisir, je jouerai au hand. »

hand et rugby

Bercée par le rugby (son père y a joué et Vincent, son frère, y joue toujours, à La Salvetat-Saint-Gilles), Delphine ne pouvait échapper au sport : « J'ai fait du basket, de la danse, de l'équitation. Un jour, j'ai dû faire un choix. Et comme les copines jouaient au hand à Bordes, un club familial, je les ai rejointes. J'avais 9 ans. J'ai choisi un sport collectif pour la convivialité. Le hand me plaisait pour son état d'esprit proche de celui du rugby, le milieu dans lequel j'ai grandi. »

Depuis deux ans, Delphine a quitté Bordes pour le TFH où elle s'épanouit : « Le projet m'a séduite. Nous avons tout pour aller au plus haut niveau. Les gens font tout pour. Cette année, au-delà du projet, une vie se développe autour du club. L'implication des parents, des joueuses et des dirigeants lors du tournoi, le week-end dernier, le prouve. »

Demain, le TFH, deuxième, reçoit Yutz, leader avec deux points d'avance (1). Un sommet. « Ce match est important, mais les six autres qui suivront avant la fin du championnat le sont tout autant », coupe Delphine. « Le groupe vit très bien sous la houlette des entraîneurs, Laurent Orfèvres, Christian Latulippe et Nathalie Poulet. Mais, prenons les matchs un par un. »

Une victoire sur les Lorraines placerait les Toulousaines en bonne position pour une montée dans l'élite. « Maintenant que le maintien est assuré, nous y pensons forcément. Mais nous savons d'où nous venons. Nous sommes promues. Ce ne sera pas facile. Cela dit, nous avons plus d'envie que de pression. »

1. Toulouse FH -Yutz, demain soir, à 20 h 30, au grand palais des sports André-Brouat.

D2. Marie Olive a plus d'une corde à son arc
Handball. Rencontre avec le pivot du TFH.
Marie pleine de charme. Photo DDM, Michel Labonne
Marie pleine de charme. Photo DDM, Michel Labonne
Marie pleine de charme. Photo DDM, Michel Labonne

Petite, Marie Olive voulait faire du foot. « Mais il n'y avait pas d'équipe de filles à Segré. » Segré, Maine-et-Loire, au pays de la douceur (angevine, bien sûr) où elle a grandi. « Je jouais au foot à la récré, avec les garçons du CE1. J'adorais ça. C'était mon rayon de soleil. Même si j'aimais aussi l'école. Je jouais aussi au tennis avec mon grand-père. Ma préférée, c'était Mary Pierce, peut-être à cause du prénom », précise cette belle plante d'1,78 m, aujourd'hui pivot du Toulouse Féminin Handball (TFH) qui joue les premiers rôles en D2.

Le handball, « MariO », comme tout le monde l'appelle au club, l'a découvert à l'âge de 7 ans, d'abord en tant que joueuse de la base arrière. « ça m'a de suite plu. J'avais des facilités pour cette discipline. Je n'étais pas manchote, j'ai vite appris. » En intégrant la section sports-études de Segré, elle a évolué vers le poste de pivot. « Mon entraîneur m'a fait comprendre que c'était mieux pour moi », poursuit la demoiselle de 23 printemps.

Passée par Nantes et Lyon, elle est Toulousaine depuis deux saisons. D'abord étudiante en Staps - « Je souhaitais m'orienter vers le management du sport, mais cela devenait trop redondant et j'en ai eu marre » -, Marie se destine depuis peu à une carrière dans le graphisme : « ça me plaît. Le côté artistique et créatif m'attire. »
en musique

Pas étonnant pour une jeune fille musicienne à ses heures : « Je joue un peu du piano. À l'oreille, je reproduis des sons et je me perfectionne grâce au net. Je me suis aussi mise à la guitare, comme ça, toute seule. J'écoute un peu toutes les musiques. En ce moment, c'est très pop folk. La musique, c'est une vraie passion, avec, évidemment, le sport. J'ai besoin de me défouler. Je ne peux pas rester une semaine sans en faire. Même si, des fois, je sature. C'est normal. Nous nous entraînons dur, nous faisons beaucoup de sacrifices, mais ça paye, et ça, c'est bien. »

À huit étapes de la fin, le TFH est deuxième, en position de monter dans l'élite. « Nous ne parlons pas clairement de la montée, coupe Marie. Nous visons simplement la meilleure place possible. Si nous montons, tant mieux. Si nous ne montons pas, ce ne sera pas grave, ce n'était pas l'objectif. » Rappelons que le TFH, promu, ne visait que le maintien. « Nous y verrons plus clair après les matchs à Mérignac (Ndlr : 4e avec un match en moins) ce samedi et contre Yutz (leader) le 28 mars », ajoute-t-elle.

Marie, qui apprécie beaucoup le défenseur du TFC Daniel Congré, est aussi fan, comme presque toutes ses coéquipières, des rugbymen du Stade Toulousain. Elle assistera, avec toute son équipe, au match contre le Stade Français le 29 mars.

En attendant, laissons-la rêver. « Mon rêve le plus fou, je ne sais si je peux l'avouer. Allez, je vous le dis : ce serait être une star de cinéma ou de la chanson. Eh, attention ! Ce n'est qu'un rêve. »
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