Actus Bègles

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Lundi 16 Mars 2009

HANDBALL DIVISION 2 FÉMININE 19E JOURNÉE, CA BÈGLES - CELLES-SUR-BELLE. Les jeunes Béglaises ne gagnent plus mais continuent leur apprentissage
Deux de chute pour les Béglaises à domicile

Sous les yeux d'Alexandra Lacrabère, venue saluer ses amis béglais, les jeunes joueuses à damier se sont inclinées pour la deuxième fois de la saison sur leur parquet. L'internationale française a certainement constaté que Julie Dazet et ses partenaires semblent parfois perdues. Orphelines qu'elles sont de leur emblématique capitaine Stéphanie Cano et de leur demi-centre espagnole Anna Ruiz-Pérez, blessées. « Elles manquent ! Car, nous avons besoin qu'elles nous entourent. Même si Steph Moreau, Sali Diarra et Sophie Aguerre nous aident pas mal » confessait la meilleure marqueuse du match (avec Kanouté, 8 buts).

La gardienne brille

Face à Celles-sur-Belle, les filles du CAB ont souvent péché en défense, dans le replacement, la construction des actions offensives, perdant trop de ballons bêtement et se montrant maladroites au shoot face à une gardienne très présente (18 arrêts) et parfois en état de grâce, voire chanceuse. Toutefois, il serait injuste d'accabler un collectif très jeune (la majorité des filles ont moins de 21 ans) qui continue son apprentissage du haut niveau dans la difficulté (quatre défaites lors des cinq derniers matches), tant sa volonté de bien faire est une évidence. « C'est à nous de montrer ce que l'on sait faire et de nous prendre en charge. Nous progressons individuellement et collectivement dans la difficulté, c'est aussi formateur pour notre avenir et celui du club. »

Car, il est important de rappeler que le projet du club de Julie Dazet est de bâtir un collectif solide pour les saisons à venir, afin de retrouver l'élite du handball féminin français. Une remontée immédiate, comme certains l'évoquaient dans la première moitié de saison, aurait été appréciée par la famille du CAB, mais le sujet ne lui a jamais fait tourner la tête.

À Bègles, les dirigeants s'efforcent de garder la raison et de former patiemment. Le principal sujet de satisfaction du week-end étant la victoire, en lever de rideau, de l'équipe réserve qui s'est replacée dans la course au maintien en N2.
Auteur : Frédéric Bellette
Sud Ouest

Lundi 16 Février 2009

HANDBALL D2F 17E JOURNÉE, CA BÈGLES - BOURG-DE-PÉAGE. La belle copie rendue par les Béglaises face aux Drômoises est prometteuse
Les Béglaises évitent le piège du « Péage »

Dans sa coquette boutique de René Duhourquet, les Béglaises amoncellent tant qu'elles peuvent les petits morceaux de bonheur. Monté fin, l'esquif béglais prête pourtant le flanc aux tempêtes. À la tête de la flotte, il y a bien Jean-Sébastien Lopez, coach madré, légèrement blanchi sous le harnois. Mais derrière, ça habille. Bègles possède une des plus jeune flottille de la D 2 féminine (20 ans de moyenne d'âge).

« Le groupe vit bien ensemble et a retrouvé l'enthousiasme. En fait, c'est leur jeune âge qui fait que, parfois, un brin de panique s'installe. C'est là que nous devons progresser », avoue l'entraîneur. Un rebond, c'est ce qu'il fallait aux Béglaises après deux sorties saumâtres d'affilée. Samedi soir, il est tombé du bon côté en suivant le précepte qui veut que la chance sourie aux audacieuses. Cela ne veut pas dire que les filles au maillot à damiers ont eu de la chance de battre (30-27) des Drômoises, mais qu'elles se sont donné les moyens de la provoquer. Ainsi, le premier acte fut un modèle du genre du côté de l'esprit d'entreprise, de la maîtrise collective et de la solidarité (13-8, 22e).

Manque de maturité

« Le début de la saison fut difficile malgré le fait que nous nous connaissons car, pour la plupart, nous sortons du pôle de Talence. Nous avons appris à nous ressouder. ça va mieux » convient Marion Maubon le parfait symbole d'une équipe de jouvencelles qui cache derrière les accents rieurs une application souvent irréprochable. Bien sûr, il est trop tôt pour annoncer l'âge d'or et Marion Maubon, 19 ans, est la première à mettre des bémols « Nous payons encore au prix fort, notre manque de maturité dans la gestion de la fin de certains matchs serrés ». Il faudra ainsi s'habituer à plus d'investissement et d'audace. Cela aura un prix et il y aura certainement des journées plus amères que cette douce soirée de samedi à Duhourquet.
Auteur : Éric De Sousa

HANDBALL D2F 17E JOURNÉE, CA BÈGLES - BOURG-DE-PÉAGE. Fanny Scheibel et le CAB veulent renouer avec la victoire après deux revers d'affilée
« Je suis intermittente du handball »

Fanny Scheibel (à droite), comme il y a quatre ans, enfilera demain son maillot pour affronter Bourg-de-Péage. (archives « SO »)
Fanny Scheibel (à droite), comme il y a quatre ans, enfilera demain son maillot pour affronter Bourg-de-Péage. (archives « SO »)

A Marseille, dans les allées du parc Borély, si vous embrassez Fanny (1), c'est que vous n'êtes pas un as de la pétanque ou que vous êtes en manque de réussite. En revanche, salle Duhourquet à Bègles, si vous embrassez Fanny Scheibel, c'est que vous avez la chance de faire partie de la grande famille du C.A.B handball. Que vous appréciez l'authenticité du verbe et l'ambiance chaleureuse, comme dans la cité de la Bonne Mère.

Une bonne mère, c'est ce qu'est aussi Fanny pour ses coéquipières quand elle n'est pas notre Dame de la Garde de la défense des joueuses à Damier, elle qui est la Madonne des joueuses à l'esprit club. « Ça fait au moins treize - quatorze ans que je suis au club. J'arrivais de Floirac et nous étions au niveau départemental. Ensuite, j'ai eu le plaisir de vivre toutes les montées jusqu'en D2. » Le désir de maternité de la trentenaire étant plus fort que sa passion pour le hand, Fanny décida de vivre les aventures des Béglaises depuis les tribunes. « Jusqu'à ce que Jean-Sébastien (Ndlr : Lopez) me demande de donner quelques coups de main en équipe première. J'ai ainsi participé à la montée en D 1. »

Prête à faire des piges

Elle descendit des travées de Duhourquet pour tenir avec beaucoup d'ardeur son poste de pivot en défense. Puis, la numéro quatre des joueuses à Damier remisa son maillot de joueuse de haut niveau et reprit ses rêves d'être maman. Elle signa, tout de même, une licence histoire de continuer à manier cette satanée boule de cuir et pour encadrer les jeunes de l'équipe réserve dirigée par Françoise Nicole dont elle est le relais sur le terrain. Les soirs de matches de l'équipe fanion à domicile, Fanny ne rate pas une occasion de venir donner de la voix avec le kop des inconditionnels supporters du CAB. Des camarades et des amis qu'elle laisse bien volontiers tomber, de temps en temps, pour refaire des piges au milieu des Mendy, Maubon, Brame et consorts toujours à la demande de Jean-Sébastien Lopez.

« Je suis une intermittente du handball ! Je m'arrête, je reprends selon les besoins... » explique-t-elle amusée. Samedi soir, pour la venue de Bourg-de-Péage, si vous n'apercevez pas Fanny Scheibel du côté droit de la tribune de la salle Béglaise, c'est qu'elle sera parmi ses jeunes coéquipières dont quelques-unes pourraient être ses filles. « C'est vrai que la majorité sont très jeunes et qu'avec certaines nous faisons un peu les mamans. Mais c'est agréable. Les filles sont adorables et assez matures pour leurs âges. Et comme elles partagent beaucoup avec nous, il n'y pas de différents ou de mise à l'écart, au contraire ! » Pourtant, Fanny confesse qu'elle n'a plus la même énergie que ses cadettes. Néanmoins, elle se dressera encore, du haut de son mètre soixante quinze comme une muraille devant l'attaque adverse. Sous les encouragements nourris du kop Béglais dont il faut l'avouer, elle est un peu la chouchou.

Elle qui va vers ses 34 ans a encore la foi et l'envie de ses débuts de handballeuse (2) portées par l'amour d'un club dont les dirigeants, les supporters et ses coéquipières lui sont très reconnaissants.

Frédéric Bellette

(1) Après avoir perdu 13-0. (2) À 11 ans au BEC.