Actus de Metz

Handball division 1 féminine
Metz passe l’arme à gauche
L'apport offensif de Lenka Kysucanova, amoindrie physiquement à Nîmes, a cruellement fait défaut à Metz.

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L'apport offensif de Lenka Kysucanova, amoindrie physiquement à Nîmes, a cruellement fait défaut à Metz.

Parmi les explications justifiant le revers messin à Nîmes (27-26), la faiblesse du poste d’arrière gauche. Asservi au rendement de Lenka Kysucanova, ce secteur a sombré dans le Gard.

Le déclin se confirme : «On peut parler de mauvaise passe », soupire Sandor Rac. Exceptée la parenthèse enchantée à domicile contre le "petit" Arvor (36-20, 14e journée), Metz a encore perdu pied hors de ses bases. Après le trou d’air sur le terrain de Dijon débouchant sur un nul arraché aux forceps (27-27), le champion de France a humé, mardi, l’odeur nauséabonde de la défaite à Nîmes.

Point commun de ces deux contre-performances : la perte de confiance du collectif messin. Différence notable : les présumés coupables de ces deux sorties tronquées. En Bourgogne, le technicien serbe usait de l’expression «faillite collective» pour expliquer l’inexorable baisse de régime de son équipe, délesté dans le dernier quart d’heure du match d’un pécule confortable de neuf unités. Après la déroute gardoise, le doigt accusateur de l’entraîneur se pointe désormais sur le côté gauche de sa base arrière. A l’endroit même de Lenka Kysucanova, buteuse patentée et d’ordinaire prolifique du leader de première division : «Aucune réalisation sur sept tentatives…»

«Possibilités restreintes»

La faillite de la Tchèque, disproportionnée, se nourrit d’une explication rationnelle : «Elle est revenue de sélection amoindrie physiquement ». Problème : sa suppléante Pavla Poznarova était, elle aussi, souffrante. En dépit du repositionnement d’Hélène François à ce poste, piste rapidement abandonnée après «deux pertes de balle », Sandor Rac s’est confronté à une froide réalité : «Lorsque notre meilleure buteuse n’évolue pas à son meilleur niveau, les possibilités sont restreintes et on se retrouve en difficulté ». Guère utilisée ces dernières semaines, Poznarova ne bénéficie que très rarement de la confiance de l’entraîneur messin. Encore un peu tendre pour revendiquer le rôle de doublure officielle, Céline Blard n’était de toute manière pas du voyage dans l’Hérault en raison d’une blessure à l’épaule. Conclusion : la formation mosellane promène une base arrière déséquilibrée en terme de ressources humaines. Contrairement au côté droit, où le principe d’alternance joue à plein avec Camille Ayglon et Vesna Horacek, son pendant à gauche semble asservi au rendement de la meilleure joueuse étrangère du championnat de la saison dernière. Cette dépendance pourrait inquiéter avant de donner le change à Copenhague, dimanche aux Arènes, dans le cadre des quarts de finale aller de la Coupe des Coupes : «Mais d’ici-là, la déception de la défaite sera estompée, tempère Sandor Rac. Hormis Ivana Lovric et Amandine Leynaud, les internationales ont payé les efforts consentis en sélection. Nous devons retrouver un esprit de corps avant de défier les Danoises. » Et surtout récupérer, sur le flanc gauche, une supernova à nouveau scintillante…
Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 12/03/2009
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine
Metz, prends Gard à toi !
Une semaine décisive se profile pour Ivana Lovric et les Messines. Premier test ce soir à Nîmes avant de défier dimanche Copenhague en Coupe des Coupes.

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Une semaine décisive se profile pour Ivana Lovric et les Messines. Premier test ce soir à Nîmes avant de défier dimanche Copenhague en Coupe des Coupes.

Déplacement important des Messines, ce soir à Nîmes. A quelques jours de jouer leur avenir européen contre Copenhague, les Mosellanes peuvent se délester de leurs obligations nationales.

Vaincre à Nîmes, s’envoler en tête du championnat de France afin de recevoir, l’esprit libéré, Copenhague dimanche aux Arènes. Ou tomber dans le piège tendu dans le Gard, redonner vie au dauphin havrais, tapi dans l’ombre, et se créer des tourments avant de disputer un quart de finale aller de la Coupe des Coupes. La problématique est simple pour les Messines, en pèlerinage chez le solide troisième de la promotion.

Ragaillardies par leur large succès contre le modeste, mais virulent Arvor il y a deux semaines, les Mosellanes ont conscience de la valeur de ce déplacement : «En gagnant à Nîmes, on s’ouvre la route vers le titre. Et si on récidive plus tard sur le terrain d’Issy-les-Moulineaux, ce sera quasiment acquis ». Sandor Rac a cette fois abandonné sa prudence légendaire. Le vent est favorable à son équipe depuis la dernière journée de championnat, marqué par le revers du Havre à Mios (27-25), terre décidément guère hospitalière pour les grands de ce monde : «Cette défaite havraise était prévisible. Nous-mêmes, nous avions expérimenté la rudesse de Mios ».
Finalement, le nul concédé par les partenaires d’Isabelle Wendling à Dijon lors de la 13e journée, porteur de tant d’inquiétudes, n’aura que très peu d’incidences comptables. Avec 36 points et trois unités d’avance sur son rival normand, Metz dispose d’un joker en poche avant le rendez-vous nîmois : «Par contre sur le plan psychologique, il est important de renouer avec la victoire à l’extérieur. On doit définitivement se rassurer ».

La menace Signaté

Plusieurs inconnues jettent toutefois le voile sur cette rencontre. La principale tient à l’état de forme de nombreux cadres de l’équipe messine, retenus la semaine dernière en sélections nationales. Amandine Leynaud, Nina Kanto, Camille Ayglon et Katty Piejos ont beaucoup œuvré lors de la double confrontation amicale contre la Norvège. Les deux Tchèques Lenka Kysucanova et Pavla Poznarova ainsi que la Croate Ivana Lovric ont, elles aussi, défendu avec vigueur les couleurs de leur pays : «Mais leurs expériences ont été, dans l’ensemble, couronnées de succès, relève le technicien serbe. Amandine et Nina ont réalisé deux très grosses performances face aux championnes olympiques. Katty aussi, lors de la deuxième rencontre et Ivana est sortie victorieuse de son tournoi en Serbie. »
Bref, le moral était bon, hier, dans le train menant la délégation mosellane dans l’Hérault. Seulement ce listing des internationales, étendu à l’adversaire nîmois, pourrait susciter quelques inquiétudes dans le camp lorrain. Un nom, notamment, est à retenir : celui de Mariama Signaté, irrésistible à Clermont, cadre du succès d’estime de la délégation tricolore contre les Scandinaves. La musculeuse arrière a inscrit ce soir-là la bagatelle de onze buts sur treize tentatives. La menace numéro 1 de Nîmes n’aura toutefois pas l’honneur d’un traitement de faveur : «C’est la physionomie du match qui dictera notre comportement vis-à-vis de cette joueuse ». Espérons que les événements n’inciteront pas l’entraîneur messin à déclencher un plan anti-Signaté…
Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 10/03/2009
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine
Metz retrouve des couleurs
Nina Kanto et les Messines ont fait le métier contre une modeste formation bretonne.

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Nina Kanto et les Messines ont fait le métier contre une modeste formation bretonne.

Le champion de France a signé, hier, une victoire probante face au modeste Arvor. Le nul concédé à Dijon n'est plus qu'un mauvais souvenir.

Au diable le passé, la Bourgogne et sa terre inhospitalière. Victime d'une avarie la semaine dernière à Dijon (27-27), Metz a retrouvé le sourire. Exit la frustration consécutive à ce nul insipide arraché au forceps, le champion a poussé, hier, le vent de sa colère sur Arvor. Les Bretonnes ont tenté de s'inspirer du modèle dijonnais en insufflant une agressivité, dans le mauvais sens du terme cette fois, dès l'entame du match. Lenka Kysucanova, prise pour cible, a ainsi expérimenté la rudesse en vogue dans le Finistère. Mais plus qu'une véritable option tactique, le matraquage en règle des coéquipières de Yolande Tarteret se nourrissait surtout d'un profond sentiment d'impuissance. En dépit de la grande forme de Carmen Bucur dans ses buts, Arvor a rapidement perdu pied durant le premier quart d'heure. Nina Kanto s'est frayé un chemin dans l'arrière-garde bretonne, Svetlana Ognjenovic a exécuté, avec sa froideur coutumière, sa science du penalty tandis que Katty Piejos amorçait son traditionnel festival en contre-attaque. En neuf minutes, Metz infligeait un sévère 9-0 à ses malheureuses convives (13-2, 19e). Arvor étourdi, Arvor hébété, Arvor regagnait les vestiaires la tête basse (16-10, 30e). Signe qui ne trompe pas, Sandor Rac décrétait déjà un turnover général au cœur du premier acte.

«Frustration évacuée»

La suite sera du même acabit. Seul le casting a évolué. Céline Blard a profité de la démonstration mosellane pour grappiller du temps de jeu. Le bilan s'avéra mitigé (14), malgré une solide production défensive. Amandine Leynaud, toujours aussi décisive, céda sa cage à Pauline Leythienne. L'internationale Jeune, après des débuts poussifs, trouva finalement matière à contenter Jean Piétrala (9 arrêts dont 2 pen/3). Outre cette large revue d'effectif, le technicien serbe a pu expérimenter divers dispositifs tactiques. Réduites à un simple rôle de faire-valoir, les joueuses de Thierry Guegan ont tenté de contenir Camille Ayglon, inspirée lorsqu'il fut question de suppléer Piéjos à l'aile. On a également revu avec plaisir le "un contre un", marque déposé, d'Ivana Lovric. De bonnes intentions, du dynamisme et une intensité palpable jusqu'au coup de sifflet final, Metz n'a pas tressailli cette fois. Certes, il ne s'agissait en face que de l'avant dernier de la promotion. Oui, l'allégeance d'Arvor s'est produite très tôt dans les rencontres. Mais comme le soulignait Sandor Rac après coup : «La frustration de la contre-performance dijonnaise a été évacuée.» Principal enseignement à retenir, «même si dans la fluidité du jeu, l'efficacité offensive, il y a encore du travail. Contre Copenhague et Nîmes, on devra se montrer plus appliqué, notamment dans les transmissions de balle». Une autre histoire...

Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 28/02/2009
Le républicain lorrain

Handball division 1 féminine
Katty Piéjos : «Se méfier des petites équipes»
Katty Piejos, en réussite cette saison, attend une réaction d'orgueil face à Arvor.

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Katty Piejos, en réussite cette saison, attend une réaction d'orgueil face à Arvor.

Le nul concédé à Dijon (27-27) n’a toujours pas été digéré par les Messines. Revancharde, Katty Piejos se méfie de la modeste formation d’Arvor.

La semaine d’entraînement a-t-elle permis de dissiper la déception bourguignonne ? «Non, la situation est difficile à vivre. Un tel renversement de situation laisse des traces. On a ressenti une certaine forme de frustration. Après quarante très bonnes minutes, le match nous a complètement échappé. L’ambiance était tendue cette semaine. Il ne s’est pas épanché sur ce match mais Sandor (Rac) n’avait pas le visage des bons jours.»

Avec le recul, comment expliquez-vous cet épilogue inattendu ? «Le changement de système défensif dijonnais apparaît comme la seule explication. Leur défense a évolué un cran plus haut, elle est devenue plus agressive. Cela a complètement déréglé notre jeu d’attaque. On n’a pas su trouver de solutions offensivement. Les arbitres l’ont compris et les Dijonnaises ont repris confiance.»
Un simple changement tactique aurait donc eu raison du champion de France. N’est-ce pas le signe d’une grande fragilité ? «Non, je ne crois pas. L’effet de surprise a joué, c’est tout. On ne doit pas se réfugier derrière l’idée d’un quelconque complexe de supériorité nourrit à l’égard de Dijon. Ce soir-là, nous n’avons pas su trouver les clés. J’en conviens que c’est une "catastrophe" car nous nous sommes montrées impuissantes.»

«Plus patiente»

Êtes-vous à l’abri d’une telle mésaventure ? «On travaille pour… Nous avons mis l’accent sur ce type d’organisation lors des dernières séances. Face à ce mur défensif, la clé reste le mouvement. Il faut multiplier les rentrées des ailières. De toute manière, on doit s’attendre à retrouver un plagiat de ce dispositif tactique lors de nos prochains matches. Nos adversaires vont très certainement s’inspirer de l’exemple dijonnais. A nous de nous adapter et de contourner ce problème».
La menace ne semble pas inquiétante face à Arvor… «Je ne partage pas cette opinion. Arvor, c’est Arvor mais le danger serait de se référer à notre victoire à l’aller. Il faut se méfier des petites équipes. Contre Toulon, on avait éprouvé de grandes difficultés en première mi-temps. Et n’oublions pas notre seule défaite en championnat sur le terrain de Mios… Le mieux est d’aborder toutes les rencontres avec sérieux et application. Et de signer une victoire confortable, histoire de retrouver de la sérénité. Et de redonner le sourire à l’entraîneur.»
Vos propos laissent entrevoir une grande confiance en vous. On vous sent épanouie cette saison… «Je pense avoir gagné en maturité ces derniers mois. La confiance du sélectionneur national, de Sandor Rac et de mes coéquipières y contribue largement. Toutes les "bêtises" qui polluaient mon jeu sont derrière moi. Avant, je voulais aller trop vite ce qui m’empêchait d’être lucide. Aujourd’hui, je me montre plus patiente, notamment dans le dernier geste.»
Le fait de ne pas subir de concurrence à votre poste doit également vous libérer ? «Entre Soraya (Hamiti) et Camille (Ayglon), elle existe quand même. Si je suis en échec, il y a des possibilités de changement. Mais il est clair que l’accumulation des matches me réussit plutôt bien. Je marche à l’affectif, à la confiance…»
Jean-Michel CAVALLI. Metz-Dijon (complexe Saint-Symphorien) 20h

Publié le 27/02/2009
Le républicain lorrain

Handball division 1 féminine
Sandor Rac : «On a grillé une moitié de joker»
Sandor Rac relativise le nul concédé à Dijon, «une contre-performance comme il en arrive à toutes les grandes équipes».

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Sandor Rac relativise le nul concédé à Dijon, «une contre-performance comme il en arrive à toutes les grandes équipes».

En un quart d’heure, samedi à Dijon, Metz a perdu pied. Sandor Rac revient sur ce match nul inattendu (27-27) qui plonge les championnes de France dans le doute.

Comment vivez-vous ce trou noir traversé par votre équipe à Dijon ? «Mal, très mal. Toute la nuit, j’ai réfléchi aux raisons qui nous ont amenés à cette mésaventure. Metz a montré deux visages en Bourgogne : le premier, très séduisant, qui nous a assuré neuf buts d’avance ; et un second, bien plus triste…» Vous attendiez-vous à cette furia dijonnaise ? «Absolument, j’ai d’ailleurs pris le soin d’avertir mes joueuses à la mi-temps. Certes, nous pratiquions à ce moment-là un excellent handball, axé sur la vitesse et de bonnes contre-attaques. De mémoire, il s’agissait alors de l’une de nos périodes les plus abouties depuis le début de la saison. Mais je savais pertinemment que Dijon était une équipe de caractère. Le message n’a pas été entendu. Les filles ont pensé que le match était plié et elles se sont trompées !» Peut-on parler d’un manque de professionnalisme ? «Oui, certaines doivent avoir conscience de leur légèreté par moments. Je vais les mettre face à leurs responsabilités lors d’une séance vidéo. Même si ce nul concédé n’est pas que de leur simple fait.»

«Mauvaise spirale»

Avez-vous l’impression de ne pas avoir fait les bons choix tactiques en fin de match ? «J’ai effectué les changements qui me semblaient opportuns en alternant sur la base arrière notamment. Vesna (Horacek) et Camille (Ayglon) se sont partagé le poste, j’ai fait souffler Kysucanova en lançant Poznarova mais rien n’y a changé. L’équipe est entrée dans une mauvaise spirale, s’est laissé gagner par la nervosité. On peut parler d’effet boule de neige : Dijon a modifié son système défensif et l’arbitrage nous a pénalisés.» L’arbitrage ? «Oui. S’il s’agissait sans contexte de l’une des meilleures paires françaises, le duo a surtout l’habitude d’officier chez les hommes. Résultat, les arbitres n’ont pas sifflé des contacts habituellement sanctionnés en première division féminine. Enfin, pas de notre côté puisqu’ils nous ont infligé sept penaltys en seconde mi-temps…» Fustiger l’arbitrage, c’est occulter une donnée : Metz, cette saison, semble manquer par moments de caractère. Partagez-vous cette impression ? «Plus que le caractère, je dirais que mon équipe est incapable de gérer une rencontre. Lorsque nous temporisons, que nous ne jouons plus sur nos points forts, à savoir la vitesse et le tempo, nous éprouvons de grandes difficultés.» Que manque-t-il à Metz pour parvenir à gérer ce type de rencontre ? «Une joueuse capable, à un moment clé, de prendre le match à son compte. On ne l’a pas. Nous évoluons avec un collectif de treize, quatorze éléments de même valeur.» Le recrutement opéré l’été dernier devait pourtant aller dans ce sens… «Ce rôle devait au départ être endossé par Ivana Lovric. Seulement à Dijon, ça a été une déception. Elle gagne ses duels, elle arrive facilement dans les 6 m, mais elle pèche dans la finition. Elle doit encore travailler dans le domaine de l’efficacité.» Ce nul relance-t-il la course au titre ? «Nous avons grillé une moitié de joker. Cela ne change pas grand-chose par rapport au Havre, que l’on recevra lors de la dernière journée. Il n’est pas dit que les Normandes ne vont pas connaître un accroc avant de se présenter aux Arènes. De notre côté, on peut considérer qu’il s’agit d’une contre-performance comme il en arrive à toutes les grandes équipes. A ne pas rééditer lors de nos déplacements à Issy-les-Moulineaux et à Nîmes…»

Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 23/02/2009
Le républicain Lorrain

division 1 féminine
Metz se fait chahuter
Svetlana Ognjenovic, sept réalisations, a permis à son équipe de ramener le match nul.

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Svetlana Ognjenovic, sept réalisations, a permis à son équipe de ramener le match nul.

Les championnes de France ont été tenues en échec (27-27), hier soir, à Dijon.

En nets progrès depuis le début d’année et restant sur une excellente prestation européenne, les Dijonnaises étaient visiblement décidées à contrecarrer autant que possible les ambitions messines. C’était d’ailleurs le CDB qui lançait le match avec un but dans l’intervalle de Jacquinot, mais la réplique était immédiate. Déjà, Metz montrait l’étendue de son registre : Ayglon à 9 m, Kysucanova en contre, Piejos au décalage ; logiquement, les championnes de France s’installaient au commandement (4-2, 5e). Cela n’impressionnait nullement les locales qui s’appuyaient sur une Axelle Bertrand très sécurisante dans ses cages et trouvaient des solutions offensives à mi-distance par Jacquinot et Fiossonangaye. Le moindre relâchement était pourtant sanctionné immédiatement et Metz, toujours aussi réaliste, creusait un premier break à 8-4 (15e). Touché, mais pas coulé, le CDB recollait rapidement sous l’impulsion de Jacquinot (trois buts de suite) pour égaliser à 11-11 (19e) puis 13-13. Il en fallait évidemment plus pour déstabiliser la troupe de Sandor Rac qui se redonnait de l’air avant le repos, trois décalages de Katty Piejos tombant fort à-propos.
A la traîne (14-18), les Bourguignonnes accusaient le coup à la reprise. Et l’écart enflait sensiblement en quelques minutes pour se porter à neuf buts (24-15, 40e). Amandine Leynaud stoppait tout et la voie royale semblait ouverte pour le Metz Handball, qui déroulait tranquillement.

Tempête dijonnaise

Et c’est au moment où l’on s’y attendait le moins que les Dijonnaises régissaient de manière spectaculaire : un vrai quart d’heure de folie, comme elles n’en avaient plus connu depuis longtemps, et qui allait leur faire réussir l’impossible retour : Saïd Mohammed très inspirée, Revil déchaînée sur l’aile droite et une défense de fer, la sérénité des Messines était sérieusement mise à mal et le temps mort pris en plein milieu de la tempête ne suffisait pas à stopper la vague. A cinq minutes de la fin, Lydie Revil plaçait Dijon en tête et le final était épique. Les Dijonnaises commettaient deux immanquables, Jacquinot échouait au penalty et, malgré tout cela, Metz n’y arrivait pas. A dix secondes de la fin, Fiossonangaye croyait bien avoir tué le match, mais sur l’engagement rapide, Said-Mohammed était contrainte à une grosse faute. Ognjenovic exécutait la sentence sans trembler, Metz s’en sortait sans grand dommage (27-27), au terme d’un match intense et bien dans la tradition.

Publié le 22/02/2009
Le républicain lorrain

Handball division 1 féminine
Pecqueux-Rolland la revanche d'une blonde

Isabelle Wendling va croiser la route de son ancienne partenaire en équipe de France, Véronique Pecqueux-Rolland, peu inspirée au match aller. La revanche promet sur le sol dijonnais...

Evoquer un affrontement entre Metz et Dijon nécessite de relever la rencontre de deux monuments de l'histoire du handball féminin : Isabelle Wendling et Véronique Pecqueux-Rolland. Deux patronymes prestigieux qui convoquent des souvenirs étoilés, qui réveillent une douce nostalgie, celle des soirs de liesse lorsque le drapeau tricolore flottait fièrement sur le toit du monde : «Véro, c'est la joueuse en équipe de France avec qui j'ai pris le plus de plaisir sur le terrain, se remémore la capitaine messine. Surtout en défense, je savais exactement ce qu'elle allait faire. » Et vice versa...
La pivot liste les qualités de la Dijonnaise, en s'attardant plus spécialement sur ses valeurs morales : «De l'énergie, de l'engagement, de la combattivité, voilà ce qui la caractérise. Lorsque son équipe est menée de cinq, six buts, c'est d'ordinaire elle qui sonne la révolte, qui en est le détonateur. » "D'ordinaire", mais toute règle souffre d'exception...

«La Richardson du handball féminin»

Aux Arènes le 21 novembre dernier, l'ancienne internationale n'a pu enrayer le sévère camouflet infligé par le champion de France. Trente-six buts encaissés, dix-neuf inscrits, la formation coachée par le binôme Groposila-Terzi était repartie en Bourgogne avec une tenace gueule de bois ...
«Au bout d'un petit quart d'heure, elles avaient déjà abdiqué. Même Véronique était un peu en-dedans ce soir-là.» Pour ne pas dire totalement transparente. Celle que Sandor Rac compare « à la Jackson Richardson du handball féminin » s'était éteinte dans l'étau messin. Sevrée de positions favorables, impuissante face au bloc défensif adverse, Pecqueux-Rolland a peut-être payé ce soir-là la complicité qui l'unissait à Isabelle Wendling : «La meilleure solution pour la contenir est, à mon sens, de fermer à plusieurs. De la presser très haut, de ne pas lui laisser d'espaces.» En somme, de briser cet inaltérable élan volontariste, «cette envie d'aller vers le but ».
Parvenir à rééditer pareille entreprise, ce soir à Dijon, apparaît comme la clé de voûte de ce classique du championnat de France : «Mais ne nous attendons pas à retrouver le même Dijon qu'à l'aller, avertissent, d'une même voix, Sandor Rac et son plus précieux relais sur le terrain. C'est une équipe qui est en progrès.» Une équipe qui pointe au sixième rang actuel de la hiérarchie nationale (22 pts), conséquence d'une certaine instabilité qui se traduit par un bilan neutre de cinq victoires, cinq défaites et un nul. Un adversaire qui semble, à première vue, largement à la portée du leader de la première division : « A mon avis, la rencontre sera disputée. Dijon est une équipe accrocheuse sur ses terres, c'est jamais simple de s'imposer là-bas. » Surtout lorsqu'une "blonde" fomente sa revanche...

Jean-Michel CAVALLI.
Dijon - Metz, 18h15

Publié le 21/02/2009
Le républicain Lorrain

Handball coupe des coupes
Metz, pas de chance au tirage
Sandor Rac, ici incisif avec ses joueuses, en est persuadé : Metz, dans un bon jour, peut se mesurer au FCK Copenhague.

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Sandor Rac, ici incisif avec ses joueuses, en est persuadé : Metz, dans un bon jour, peut se mesurer au FCK Copenhague.

Metz hérite du FCK Copenhague en quart de finale de la Coupe des Coupes. L’actuel dauphin de Viborg dans le championnat danois impressionne…

Sandor Rac, au soir de la qualification acquise confortablement face aux modestes Croates de Tresnjevka, n’avaient que deux noms en bouche : «Larvik et Copenhague, les deux seules équipes que je ne souhaite pas affronter ». Seulement le hasard, capricieux et facétieux, n’en fait qu’à sa tête. Le tirage au sort des quarts de finale de la Coupe des Coupes, réalisé hier à Vienne, réserve bien le FCK Copenhague aux Messines.
Match aller le 14 ou 15 mars aux Arènes, retour prévu le 21 ou 22 mars. Coup de froid sur l’aréopage messin : «Un tirage extrêmement difficile avec une des meilleures équipes d’Europe, constellée de stars », souffle le président Thierry Weizman. L’utilisation du terme de "stars" n’est pas galvaudée : entre la merveille d’ailière gauche Emiliya Turey, la Monténégrine Savic, la paire allemande Krause et Baumbach ainsi que l’expérimentée Cecilie Leganger dans les buts, Copenhague inspire le respect. Ajoutez à cela la science du coaching d’Ana Anderson et la crainte s’accentuera sur les bords de la Moselle.

«En finir avec ce complexe»

L’actuel dauphin de Viborg dans le championnat du Danemark n’est toutefois pas exempt de tout reproche cette saison. Notamment sur la scène européenne. Sorti au même stade que Metz en Ligue des Champions, le collectif danois n’a pas marqué le groupe B de son empreinte : deux victoires face aux Espagnoles d’Orasan Elda Prestigio et une série de quatre défaites enregistrées contre Hypo et Budocsnot ternissent leur parcours.
Ce bilan, sans grand relief, ferait presque naître une pointe d’enthousiasme à Metz : «Les battre n’est pas irréalisable, assure le président. Comme a coutume de dire mon entraîneur, Metz, dans un bon jour, peut faire jeu égal avec presque toutes les équipes.» Le technicien serbe ne se dérobe. Mieux, il persiste et signe : «Si Metz veut un jour remporter un titre continental, il doit passer ce genre d’épreuve. A un moment, il faudra bien en finir avec ce complexe que l’on nourrit face aux Danois. » Et de conclure, sur une note d’espoir : «Ce moment est peut-être venu ». Pour cela, encore faudra-t-il réaliser un véritable exploit, «comparable à notre qualification en Ligue des Champions au détriment de Byasen et Volgograd », rappelle Thierry Weizman.
J.-M. C.

Publié le 18/02/2009
Le républicain Lorrain

HANDBALL
Metz poursuit sa route
Delphine Guehl et les Messines n'ont pas eu trop de mal à bousculer la défense croate.

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Delphine Guehl et les Messines n'ont pas eu trop de mal à bousculer la défense croate.

Guère de suspense, hier en fin d'après-midi aux Arènes. Les Messines, déjà victorieuses la veille des Croates de Tresnjeka en huitième de finale aller de la Coupe des Coupes, ont remis le couvert sans la moindre difficulté (33-19). Mardi, elles connaîtront leur adversaire en quart…
En page 24, les articles de Jean-Michel Cavalli

Publié le 16/02/2009
Le républicain Lorrain

Handball
Metz prend une option
Katty Piejos et les Messines ont fait un grand pas vers les quarts de finale.

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Katty Piejos et les Messines ont fait un grand pas vers les quarts de finale.

Dissipé en première mi-temps, revigoré après la pause, Metz a finalement pris ses distances avec les Croates de Tresnjevka. Le champion de France a un pied en quart de finale de la Coupe des Coupes.

Un faux-rythme, d’abord, savamment instillé par les visiteuses. Un tourment, ensuite, né du dynamisme de Nina Jukopila, incisive et buteuse inspirée de Tresnjevka. Dire que Metz a pris par le mauvais bout son huitième de finale aller de Coupe des Coupes, hier aux Arènes, passerait pour un doux euphémisme. Sans âme, sans implication, sans cœur (un comble, un soir de Saint-Valentin !), les championnes de France ont erré douloureusement durant le premier acte. Trente premières minutes d’une grande pauvreté, tant technique que sur le plan de l’efficacité, qui peuvent se résumer par une simple statistique : un 8 sur 21 tristement compilé par des Messines profondément endormies. Cette apathie a profité à la portière croate, Golubic, se saisissant avec facilité de bien inoffensives velléités mosellanes. La preuve encore en chiffres : Metz attendra la sixième minute pour inscrire son premier but par Lenka Kysucanova ; Metz observera une longue, très longue période d’abstinence de la 14e à la 26e ; Metz rentrera aux vestiaires la mine déconfite, le regard sombre et l’esprit tourmenté à la mi-temps, mené d’une unité par les surprenantes joueuses de Nenad Zvonarek.

«Sur la bonne voie»

«On les a prises de haut. Déjà à l’échauffement, j’ai ressenti un manque d’implication qui s’est vérifié durant toute la première mi-temps. Si j’avais fait partie des 2000 spectateurs, je serais rentré à la maison !» Amer, Sandor Rac reconnaissait au coup de sifflet final le spectacle guère jouissif offert par ses joueuses. Heureusement, la réaction d’orgueil intervenue au retour des vestiaires dissipera en partie son ressentiment. Plus concernées par le jeu, davantage entreprenantes, les coéquipières d’Isabelle Wendling se sont rapidement détachées des Croates. Le passage à l’aile de Camille Ayglon s’est notamment avéré salvateur (16-13, 45e). En insufflant davantage de rythme dans les débats, en retrouvant un jeu plus léché et tonique, le collectif mosellan prenait à revers une formation croate devenue étrangement interdite. Jukopila, bien trop gourmande durant cette deuxième mi-temps (4/5), se heurtait au mur érigé par Amandine Leynaud. Seul l’impressionnant gabarit du pivot Dzono (5/7) entretenait un semblant de suspens dans une rencontre promise aux Messines (20-16, 50e). Au final, Metz quittera la première de cette double confrontation à domicile l’esprit apaisé, nanti d’une avance de six buts (26-20). «Cet avantage nous met sur la bonne voie, se satisfaisait le technicien serbe. Même si en Coupe d’Europe, mener de six buts n’est pas décisif, on a vu que face à cette équipe croate, il suffisait de mettre un peu de tempo, de les percuter pour les déséquilibrer. » Une leçon à méditer avant le match retour, aujourd’hui à 17h aux Arènes…

Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 15/02/2009
Le Républicain Lorrain

Jeune garde absente

Metz sera privé, ce soir, de sa jeune garde. Sandor Rac déplore en effet les forfaits de Céline Blard, Martine Ringayen et Soraya Hamiti pour cause de blessures contractées avec la réserve. L’absence de la dernière nommée amenuise notamment les possibilités de rotation à l’aile : «Cette semaine, on a donc travaillé en insérant Camille Ayglon à ce poste. C’est une solution pour faire souffler Katty Piéjos ». Quelques petits pépins ont également légèrement perturbé la semaine d’entraînement. Vesna Horacek (dos) et Katty Piejos (pouce) semblent remises tandis qu’une interrogation plane autour de la participation de Nina Kanto. L’internationale, victime d’une chute à l’entraînement jeudi, se ressent de douleurs dorsales. Enfin, Pauline Leythienne, gardienne de la réserve, intègre l’équipe première.
Les équipes.
METZ.Gardiennes : Leynaud (12), Costache (16), Leythienne (1). Joueuses de champ : Kysucanova (2), Guehl (3), Kanto (4), François (6), Poznarova (7), Lovric (, Piejos (10), Ayglon (11), Wendling (13), Ognjenovic (21), Horacek (22).
TRESNJEVKA.Gardiennes : Jug (1), Golubic (16), Bjelcic (12). Joueuses de champ : Zovko (2), Mihovilovic (3), Gajic (4), Daskijevic (5), Pavic (7), Gasparovic (, Busic (9), Vidovic (10), Dzono (11), Gotal (13), Kajfes (14), Jukopila (15), Kobrehel (17), Blazevic (18), Zecevic (19).
Arbitres : MM. Konstantinos Katsikis et Michalis Michailidis (Grè).
Organisation. Billets : points de vente ouverts jusqu’au samedi 17 h et sur www.metz-handball.com jusqu’au samedi 17 h. Ouverture des portes à 18h (demain à 16h) ; ouverture des guichets à 17 h (demain à 15h).

Publié le 14/02/2009

Le Républicain Lorrain

Handball huitième de finale de la coupe des coupes
Une valse à deux temps
L'expérience d'Isabelle Wendling, étincelante ces dernières semaines, sera profitable aux Messines ces deux prochains jours.

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L'expérience d'Isabelle Wendling, étincelante ces dernières semaines, sera profitable aux Messines ces deux prochains jours.

Deux matches aux Arènes et une expérience européenne affinée en Ligue des champions… Metz aborde avec sérénité la double réception des Croates du RK Tresnjevka.

Metz renoue donc le fil de son histoire sur le Vieux Continent. Dans une compétition, il est vrai, un brin moins prestigieuse que la Ligue des champions. Preuve en est avec la réception, ce week-end aux Arènes, du RK Tresnjevka. Qui ? Un club croate, de Zagreb, dénué de coups d’éclats significatifs sur la scène européenne. Contrairement à Viborg ou Ljubljana, très peu d’informations sur cette équipe sont remontées jusqu’à l’aréopage mosellan. Une cassette aurait même été "égarée" par les services postaux croates. Le champion de France part donc dans l’inconnu, avec pour seul support les maigres confidences d’Ivana Lovric : «Il paraît que l’une de leurs joueuses, Jukopila, a un tir exceptionnel. Et que leur ailière gauche est exceptionnelle », relaye Sandor Rac. Des "on-dit", à vérifier sur pièce dans l’antre surchauffé du leader de Première division.

«De toute manière, face à une équipe supposée plus faible, le mieux est de se concentrer sur soi.» De faire fi des qualités de l’adversaire et d’apprécier objectivement les forces en présence. Un bref tour d’horizon des deux profils incite à l’optimisme côté mosellan. Ne serait-ce que du point de vue de l’expérience accumulée ces derniers mois en Champion’s league, Metz apparaît comme le favori naturel, légitime même de ce huitième de finale de Coupe des Coupes : «Sur le plan psychologique, cela va nous servir, consent le technicien serbe. Prenons l’exemple de Viborg, qui vient de passer dernièrement 14 buts à Ikast, l’une des meilleures équipes européennes. Cela prouve la qualité de notre poule et notre bilan honorable en Ligue des Champions. » De quoi se gonfler d’orgueil avant la confrontation du soir.

«Un bel avantage»

Le deuxième élément en faveur des Messines tient à l’approche confortable de ce tour européen. Originalité exclusivement liée au handball, la possibilité de décliner l’organisation du match aller a été saisie par les dirigeants croates : «Un problème de finances», avance Sandor Rac. Certains y verront aussi le signe d’un aveu de faiblesse qui offre à l’équipe du président Thierry Weizman la douce quiétude d’une double confrontation aux Arènes : «C’est un bel avantage qui nous a exonérés d’un long déplacement et qui a permis de préparer dans les meilleures conditions ce rendez-vous européen », note l’entraîneur messin.
La forme du moment, étincelante ces dernières semaines, apparaît enfin comme le dernier argument plaidant pour un succès promis aux Lorraines. Passé le cap de la déception relative à l’élimination en Ligue des Champions, en janvier dernier, Metz a su se remobiliser pour consolider son statut de leader inamovible sur ses terres. Fleury-les-Aubrais, Angoulême et surtout Le Havre, à l’extérieur, ont courbé l’échine devant les partenaires d’Isabelle Wendling. L’esprit libre, le dernier représentant français en Coupe des Coupes aborde donc en toute sérénité cette rencontre à élimination directe : «Cela ne signifie pas que nous allons prendre de haut cette formation. La Croatie, à l’image des pays d’ex-Yougoslavie, a une grande tradition de handball, articulée autour d’une très bonne défense ». A Metz de la prendre à revers. Le club dispose de «120 minutes, et non 60 » pour trouver les clés…
Jean-Michel CAVALLI. Metz - Tresnjevka (19h) aux Arènes

Publié le 14/02/2009

Le Républicain Lorrain

première division féminine
Pradel : «Je les ai connues plus combattantes»
Linda Pradel: «Je m'attends à rencontrer une équipe de Metz remontée».

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Linda Pradel: «Je m'attends à rencontrer une équipe de Metz remontée».
L’ancienne Messine Linda Pradel minimise le choc au sommet qui opposera, demain, les deux co-leaders du championnat de France : «Un match comme les autres», de l’aveu de la gardienne du Havre.

Peut-on parler d’un premier tournant de la saison ? «Oui, dans le sens où cette rencontre va clore la phase aller du championnat. Mais il ne faut pas croire que le vainqueur de ce duel terminera forcément sur la première marche du podium à la fin. Disons celui qui l’emportera prendra un avantage psychologique sur l’autre, ni plus, ni moins… La saison est encore longue et pour être sacré champion, encore faut-il réaliser un parcours sans faute par la suite.»
Comment Le Havre aborde-t-il la réception du champion de France ? Avec sérénité ou nervosité ? «On l’aborde de la même manière qu’un autre match. Le danger serait de se mettre un surcroît de pression sur les épaules. L’effervescence va surtout gagner les spectateurs. Nous, on connaît cette équipe de Metz, on l’a notamment suivie en Ligue des Champions.»
Que retenez-vous justement du parcours de Metz sur la scène européenne ? «Déjà, j’ai été très heureuse de les voir se qualifier lors du tour préliminaire. Le handball féminin français, dans son ensemble, en tirera les bénéfices. Après, elles sont tombées dans un groupe très relevé. Mais quelques rencontres doivent leur laisser des regrets, comme la réception de Ljubljana ou le dernier match à Nuremberg. Sans vouloir les critiquer, par le passé, je les ai connues plus combattantes.»
Est-ce le moment idéal pour renverser l’ordre établi ? «On ne peut pas parler de moment idéal. Le championnat et la Coupe d’Europe, ce sont deux compétitions bien distinctes. Les séquelles occasionnées en Champion’s League disparaissent naturellement dans des matches à enjeu comme celui de dimanche. Non, je m’attends vraiment à rencontrer une équipe de Metz remontée et motivée…»

«On a les cartes en mains»

Comment qualifieriez-vous votre début de saison ? «La mise en route s’est révélée un peu délicate. On perd contre un très bon Issy-les-Moulineaux, qui nous connaît bien. On avait aussi pas mal de joueuses qui revenaient des Jeux, bref, on a rencontré quelques difficultés pour régler nos automatismes. Depuis, tout s’est arrangé. Nous restons sur une bonne série en championnat, collectivement, on est bien.»
Et d’un point de vue personnel ? «Après une entorse et une main fracturée en octobre, ça va mieux ! Je me sens bien dans ce collectif.»
Vous sentez-vous revancharde avant ce match ? «Absolument pas, ce n’est pas dans ma nature. Pour moi, il s’agit d’un match comme les autres. Je suis contente de retrouver mes anciennes partenaires, mais je ne nourris aucun ressentiment, aucune animosité, pas même un regret de ne pas avoir disputé la Ligue des Champions. Au contraire, je soutenais Metz. Je sais faire la part des choses.»
Un mot sur Olivia Costache, la gardienne qui vous a remplacée numériquement ? «Je ne la connais pas, je ne l’ai jamais vue jouer ! Apparemment, il n’y a pas beaucoup de rotations à ce poste, comme d’ailleurs dans le reste de l’équipe. Metz s’appuie sur les mêmes joueuses ce qui risque, à terme, de peser. Pour revenir à la gardienne, je trouve juste dommage de faire appel à une étrangère alors qu’en France, on a de jeunes joueuses de talents…»
Le titre est-il un sujet de conversation au Havre ? «L’évoquer à ce stade de la saison serait bien trop prématuré. Il ne faut pas brûler les étapes. On sait juste qu’on a les cartes en mains pour faire quelque chose…»
Jean-Michel CAVALLI. Le Havre - Metz, demain à 17h

Publié le 24/01/2009
Le Républicain Lorrain

En l’absence de Kanto…

Metz ne prendra aucun risque avec Nina Kanto. L’internationale, qui se remet d’une lésion du soléaire, ne participera pas à la réception de Fleury : «On l’espère contre Le Havre », aspire Sandor Rac. En l’absence de la pivot, le technicien a rappelé Soraya Hamiti dans le groupe, exemptée du déplacement à Nuremberg.
Les équipes :
METZ. Gardiennes : Leynaud (12), Costache (16) - Joueuses de champ : Kysucanova (2), Guehl (3), Hamiti (5), François (6), Poznarova (7), Lovric (, Blard (9), Piejos (10), Ayglon (11), Wendling (13), Ognjenovic (21), Horacek (22).
FLEURY-LES-AUBRAIS. Gardiennes : Obein (12), Attingre (94) - Joueuses de champ : Bétaré (4), Zachova (5), Turtoczki (7), Nomoko (, Feroussier (10), Kleiber (11), Germany (14), Landre (15), Janes (17), Neveu (20), Filipovic (23), Low (55).
Arbitres : Mmes Borrotti et Dubus.
Organisation ­ Billets : guichets ouverts dès 18 h aux Arènes. La location est ouverte dans les points de vente (http://www.metz-handball.com/boutique.php) ou directement sur le site. Tarifs : 10 €; réduits Licencié HB, - 16 ans, étudiant. Gratuit - 10 ans. Portes : entrée du public à 19 h.

Publié le 21/01/2009
Le Républicain Lorrain

Handball division 1 féminine
Metz, un jardin à fleurir
Le chapitre Ligue des Champions définitivement refermé, Metz concentre désormais ses efforts sur
le championnat. Au programme ce soir Fleury, avant un déplacement périlleux au Havre dimanche.

Inutile de se perdre en analyses superflues. De surligner telle ou telle carence, de remettre en cause quelques options tactiques ou d’insister sur l’état de forme déficient de l’équipe. A l’heure d’aborder, ce soir, la réception de Fleury, bercé dans le ventre mou du championnat de France, Metz a parfaitement conscience de ses limites actuelles. Le mal-être apparu vendredi soir à Nuremberg, concluant sur une très mauvaise note l’aventure des Messines en Ligue des Champions, se résume aisément : «Un manque d’engagement, d’investissement, juge Sandor Rac. Cela se traduit par un mauvais repli et une défense pas assez tranchante au niveau des contacts. » L’observation vaut pour l’ensemble du collectif mosellan, hormis Isabelle Wendling, épatante à Viborg à la mi-janvier et encore précieuse Outre-Rhin : «"Isa", qui n’est plus concernée par l’équipe de France, est en pleine forme. Elle peut sans problème jouer 60 minutes et offrir une belle présence en attaque ». L’exception qui confirme la règle.
En Bavière, Metz a donné d’inquiétants signes de faiblesse. Une défense friable, un jeu d’attaque stéréotypé et, surtout, un abattement perceptible au plus fort de la domination allemande en début de seconde période : «Même si nous n’étions pas au top physiquement, c’est sur le plan mental qu’on a péché, convient le technicien. Aujourd’hui, les joueuses doivent réaliser leur propre introspection. »

«Avec la manière»

La réaction est attendue dans la soirée contre Fleury. Passé la mise en garde de circonstance « Fleury nous a battu la saison dernière » , Metz semble à l’abri d’une déconvenue sur ses terres. Ambitieuse en début de saison, la formation du Loiret peine à justifier ses velléités initiales. Le coup d’éclat réalisé sur le terrain d’Issy-les-Moulineaux lors de la 5e journée (29-31) demeurant un acte isolé au cœur d’un bilan terne (3 victoires, 5 défaites). Largement remanié l’été dernier avec les arrivées, notamment, des deux anciennes Messines Clara Zachova et Nimétigna Keita, l’équipe de Stéphane Nicol ne parvient pas à dégager un collectif stable : «Il faut surtout se méfier de Biljana Filipovic, une grande buteuse ». Le bref hommage rendu par le Serbe à sa compatriote ne masquera pas la réalité : Fleury, même dans un grand soir, ne devrait jouer qu’un rôle de faire-valoir à Metz.
Déjà tournées, même inconsciemment, sur leur déplacement dimanche au Havre, les partenaires d’Amandine Leynaud doivent remplir un impératif aux Arènes : «Gagner, bien sûr, mais avec la manière. A Toulon, seule la victoire comptait. Pas cette fois… » Convaincre, séduire et surtout se rassurer à quelques jours du tournant havrais en championnat : voilà le principal challenge d’un co-leader en quête de certitudes.
J.-M. C. Metz - Fleury (20h aux Arènes)

Publié le 21/01/2009
Le Républicain Lorrain

Handball ligue des champions
Metz jouera le "je"
Hélène François et les Messines viseront plus loin qu'un simple succés ce soir en Allemagne.

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Hélène François et les Messines viseront plus loin qu'un simple succés ce soir en Allemagne.
En dépit de l’absence d’enjeu, Metz ne bradera pas sa dernière sortie en Ligue des Champions,
ce soir à Nuremberg. Le champion de France, en quête de certitudes, ne peut s’offrir ce luxe.

Metz n’aura rien à perdre ce soir à Nuremberg. La troisième place du Groupe D de la Ligue des Champions lui appartient. Son billet pour les 1/8e de finale de Coupe des Coupes est validé. Viborg et Ljubljana poursuivent l’aventure en Champion’s League tandis que le voisin allemand, bon dernier avec un compteur vierge, quitte la scène européenne par la petite porte. Aucun soubresaut ne viendra donc troubler la quiétude de cet épilogue. Du moins en apparence.

Dénuée d’intérêt sportif, la confrontation franco-allemande attise bien des convoitises dans le camp mosellan. Soucieux du travail bien fait, Sandor Rac y voit surtout l’occasion de remplir ses objectifs initiaux. La partition messine prévoyait «de signer trois victoires : deux contre Nuremberg et un succès contre Ljubljana. On pensait que ce serait suffisant… » Viborg, étonnement défait à Ljubljana, aura finalement eu raison de cette science aléatoire des pronostics. Inutile de refaire l’Histoire. Inutile également de terminer sur une mauvaise note l’aventure continentale, débutée héroïquement lors du Tour préliminaire à Trondheim (Norvège) : «Ça serait dommage de ternir le tableau, esquisse le technicien serbe. Tout comme il serait coupable de notre part de sacrifier ce match. En temps ordinaire, Metz ne peut déjà pas se le permettre ». Alors en ces temps agités…

«Nous relancer»

Outre-Rhin, Metz jouera le "je" afin de satisfaire son impérieuse nécessité de retrouver un fond de… jeu décent. Décevantes contre Ljubljana le 3 janvier, poussives contre le modeste promu toulonnais avant de sombrer, légitimement, contre Viborg le week-end dernier, les partenaires d’Isabelle Wendling peinent à insuffler le fameux «tempo » prôné par leur entraîneur. En cause, quelques carences physiques apparues au lendemain de la trêve hivernale. Mais aussi, une certaine fragilité morale accentuée par la déception de ce tournant mal négocié face aux Slovènes : «Battre le champion d’Allemagne dans son antre serait de nature à nous rassurer ».
La tâche ne semble pas insurmontable. Dominateur à l’aller (32-24), l’actuel co leader du championnat de France s’était appuyé sur la profondeur de son banc pour abattre le friable mur allemand. Même diminuées, les coéquipières d’Ivana Lovric apparaissent un ton au-dessus de leur adversaire du soir : «Physiquement, on ne va pas être au top, avertit Sandor Rac. La tentation sera donc de faire tourner l’effectif en Allemagne, d’offrir davantage de temps de jeu à des joueuses d’ordinaire sur le banc. » La remarque vaut certainement pour Céline Blard, de retour dans le groupe. Sans doute aussi pour Delphine Guehl, Pavla Poznarova et Vesna Horacek, qui hériteront de davantage de responsabilités qu’au Danemark. Salvatrice à bien des égards, cette large revue d’effectif aura le mérite de susciter une saine émulation, de relancer un collectif confiné dans ses stéréotypes ces dernières semaines : «Nuremberg doit nous relancer en terme de confiance avant des échéances importantes : la réception de Fleury et le déplacement au Havre ». Metz n’a donc rien à perdre, mais beaucoup à gagner ce soir…
Jean-Michel CAVALLI. Nuremberg - Metz, 19 h (en direct sur France Bleu)

Publié le 16/01/2009
Le Républicain Lorrain

Handball ligue des champions
Un univers impitoyable
Malgré les prouesses d'Isabelle Wendling, Metz n'a pas existé, hier, au Danemark. Place à la Coupe des Coupes.

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Malgré les prouesses d'Isabelle Wendling, Metz n'a pas existé, hier, au Danemark. Place à la Coupe des Coupes.
L’exploit ne s’est pas produit, hier, à Viborg. Metz n’a opposé que son courage à l’une des meilleures formations européennes. Fin de l’aventure en Ligue des Champions.

La destinée de Metz ne s’est bien entendu pas jouée, hier, dans le Stadionhaller de Viborg. La maudite défaite concédée le 3 janvier aux Arènes face à Ljubljana avait déjà grandement douché les velléités du champion de France. Seul un infime espoir de poursuivre l’aventure en Ligue des Champions subsistait. Une faible lumière, conditionnée par un exploit en terres danoises, qui éclairait timidement le chemin des partenaires d’Isabelle Wendling. Battre les Scandinaves et compter sur un faux-pas des Slovènes à Nuremberg, l’équation à deux inconnues s’est finalement révélée insoluble…
REPORTAGE

A vrai dire, il fut question de non-match, au sens strict du terme, entre deux équipes évoluant dans deux univers bien distincts. «Elles nous supplantent dans tous les domaines» : constat lucide de Sandor Rac au coup de sifflet final. Le technicien n’a pourtant pas passé une mauvaise soirée. Hier, il a pu caresser du regard une philosophie de jeu qu’il fantasme au plus profond de son être : «Des montées de balle ultra-rapides, un jeu direct, des inspirations foudroyantes, etc.»
L’éloge ira droit au cœur de l’architecte de cette réussite, Jakob Vestergaard. Après un départ timide (3-4, 5e), ses joueuses, survoltées, ont emporté l’arrière garde-messine dans le tourbillon de leurs contre-attaques effrénées. A la baguette, une artiste, Popovic, qui du haut de sa grande carcasse réalisait un premier acte tutoyant la perfection : cinq buts pour autant de tentatives, des décalages géniaux pour sa comparse à l’aile Mikkelsen (6 buts), un apport non négligeable en défense… Son clone, à droite, émargeait avec la même efficacité : Jurack (5 buts) faisait voler en éclats les préceptes défensifs de Sandor Rac.

Wendling à la manœuvre

«Nous étions bien trop désorganisés en phase de repli pour endiguer cette spirale», confiera, après coup, l’entraîneur. Et trop empruntés sur le plan offensif pour réclamer quoi que ce soit à la pause (19-11).
La seconde période mosellane, de meilleure facture, n’adoucira pas la note finale. Quelques motifs de satisfaction, pour égayer une soirée placée sous le sceau de l’impuissance, atténueront en partie l’amertume des protégées du président Thierry Weizman. On pense notamment à la prestation époustouflante d’Isabelle Wendling. Orpheline en attaque de Nina Kanto, relevant de blessure (entorse de la cheville), la capitaine a tenu à flot le navire messin. Dans son duel l’opposant à la rugueuse Althaus, Wendling a répondu au défi physique en ponctuant sa prestation de huit buts.
Un autre nom de la délégation messine a, lui, eu droit aux honneurs d’un kop danois particulièrement gentleman : celui d’Amandine Leynaud, dont les coups d’éclats, notamment face à Skov, ont contribué à offrir un épilogue convenable à la rencontre (35-27). Lovric fit de son côté preuve, par intermittence, de clairvoyance, tandis que Piejos, orgueilleuse, rendit une copie conforme à sa débauche d’énergie (4/.
Quelques individualités, un faible rayon de soleil dans le ciel nuageux des Messines. Hier soir, elles quittaient définitivement la Ligue des Champions. Leur histoire s’écrira désormais en huitième de finale de Coupe des Coupes face aux Croates de Tresnjevka (match aller le 7 février aux Arènes). Moins clinquant que Viborg, assurément…

De notre envoyé spécial à Viborg Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 11/01/2009
Le Républicain Lorrain

Handball ligue des champions
Metz au pied d’une montagne
Camille Ayglon et les Messines n'avaient pas su se hisser à la hauteur de Viborg au match aller. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ?

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Camille Ayglon et les Messines n'avaient pas su se hisser à la hauteur de Viborg au match aller. Qu'en sera-t-il aujourd'hui ?
Dans le duel à distance qui l’oppose à Ljubljana pour la deuxième place, Metz abat aujourd’hui à Viborg sa dernière carte en Ligue des Champions. Le n°1 français n’a rien à perdre au Danemark.

Evoquer Viborg, destination (finale ?) des Messines aujourd’hui en Ligue des Champions, convoque un souvenir aigre-doux. Le 2 novembre dernier, le champion de France avait tenu la distance face à ce géant du handball mondial l’espace d’une mi-temps. Avant de sombrer, d’une manière presque inexplicable, dans une profonde dépression au cœur d’un second acte archi-dominé par les Danoises. Au final, l’addition s’était révélée corsée : treize buts d’écart dans la musette (24-37) et l’impression d’un vrai gâchis au coup de sifflet final. «Ce n’est pas tant la défaite, face à la meilleure équipe du monde, qui était honteuse, se remémore Sandor Rac. Mais l’impression d’avoir baissé les bras qui était alors inacceptable. » «De l’orgueil, de la fierté, montrer notre valeur», voilà ce que réclame aujourd’hui l’entraîneur dans ce match qui sent le soufre.

Imiter Ljubljana

Distancé par Ljubljana dans la course à la deuxième place qualificative pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, le champion de France reste suspendu au sort de la rencontre opposant les Slovènes à Nuremberg. Un revers des partenaires de Lekic en Allemagne, conjugué à un exploit ­ doux euphémisme ­ des Mosellanes en Scandinavie, relancerait totalement la cote des partenaires d’Isabelle Wendling avant l’épilogue. L’espoir, si mince soit-il eu égard à la constellation de stars composant l’équipe de Jakob Vestergaard, a donc le mérite d’exister : «Même si plus que le résultat, c’est davantage la manière qui m’importe».
«Faire douter cette équipe.» La dernière victoire poussive chez le modeste promu toulonnais, mercredi soir, atteste d’un mal-être latent dans les rangs messins. Au risque de se montrer quelque peu répétitif, Sandor Rac ne varie pas d’un iota le discours prononcé au soir de la déroute face à Ljubljana : «On est toujours en quête d’automatismes. La fraîcheur physique commence, elle, à revenir. Peu importe notre forme du moment, Metz a aujourd’hui besoin d’un match référence pour se rassurer avant des rencontres importantes en championnat de France contre Fleury ou Le Havre».
L’impérieuse nécessité de retrouver un fonds de jeu, évaporé durant la trêve internationale, se réalisera peut-être là où on l’attend le moins. A défaut de se focaliser sur l’armada danoise d’où ressort Popovic, créditée du titre officieux de meilleure joueuse du monde, les Messines veilleront d’abord à renouer avec leurs vertus, «défensives notamment, observe le technicien serbe. On doit se montrer beaucoup plus dur, davantage agressif dans ce secteur afin de limiter les tirs à 8 m. C’est ce qui avait fait notre force durant la première mi-temps à l’aller. Il faut faire douter cette équipe, profiter de l’ambiance qui règne dans cette salle pour nous transcender…» Faire trembler ce colosse aux pieds d’argile, comme avait su le faire Ljubljana lors de son incroyable succès de la phase aller (38-34). Ce soir-là, Viborg avait pris une apparence humaine…
De notre envoyé spécial à Viborg Jean-Michel CAVALLI. Viborg - Metz, 14h20
(en direct sur France Bleu)

Publié le 10/01/2009
Le républicain Lorrain

Handball première division féminine
Metz ne doit pas rester en rade
Katty Piejos, ailière inspirée ces dernières semaines, tentera de donner de l'allant à ses partenaires ce soir à Toulon.

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Katty Piejos, ailière inspirée ces dernières semaines, tentera de donner de l'allant à ses partenaires ce soir à Toulon.
Le traumatisme né de la déception en Ligue des Champions ne doit pas faire perdre de vue l’essentiel : le championnat, priorité des Messines qui se déplacent ce soir à Toulon.

L’ivresse de la Champion’s League, ou plutôt la gueule de bois consécutive au revers, lourd de conséquence, essuyé le week-end dernier face à Ljubljana, ne sera pas simple à digérer pour les coéquipières d’Isabelle Wendling. «On n’ira pas jusqu’à dire qu’on travaille dans la joie, mais je ne ressens pas non plus d’abattement chez mes joueuses », modère Sandor Rac. Une simple déception, un léger vague à l’âme habiteraient ses joueuses à l’heure de débarquer en rade toulonnaise. Toulon, donc, terre a priori hospitalière pour renouer le fil avec le championnat de France, le pain quotidien des Mosellanes. Le promu sudiste peine à se dépêtrer au plus haut niveau. Bon dernier de la classe, le nouveau venu au sein de l’élite n’inspire ni crainte, ni défiance : aucune victoire à ce jour, quelques valises administrées par Le Havre (31-17, 7e journée) et Besançon (32-14, 3e journée), un effectif limité, etc. les Méridionales semblent promises à la soif de reconquête du champion.

"Reconquête", le terme paraît quelque peu exagéré mais il répond au dernier couac messin sur ses terres. On l’oublierait presque du fait de leurs pérégrinations européennes, mais les protégées du président Thierry Weizman ont bien humé le parfum désagréable de la défaite le 29 octobre dernier dans l’antre bouillonnant de Mios (28-23). Accroc, impair, accident de parcours justifiable à quelques jours de la réception de Viborg en Ligue des Champions, peu importe son nom, ce lointain insuccès appelle à une réaction. Ne serait-ce que pour ne pas conforter le co-leader havrais (19 pts) dans ses velléités de coup d’état…

«On manque de temps»

«Sans travail, pas d’automatismes, pas de fraîcheur et pas de résultats. Hélas, on manque de temps. » Juste de quoi dépiter ce stakhanoviste. Sandor Rac, déjà inquiet de l’état de forme de ses troupes à la veille de la réception des Slovènes, accumule les pépins. Le dernier en date : la blessure de Nina Kanto, une grosse entorse externe-interne de la cheville, contractée samedi soir aux Arènes : «Elle est d’ores et déjà forfait pour Toulon. Kysucanova se plaint, elle, d’une angine ».
Privé du complément naturel, et idéal, d’Isabelle Wendling, le technicien serbe dispose de très peu d’alternatives dans l’axe central. Ce soir, il pourrait faire appel à Pavla Poznarova en qualité de suppléante de l’internationale. Une solution de fortune qui retardera encore la quête «d’automatismes» après laquelle court l’entraîneur ces dernières semaines. «Mais inutile toutefois de sombrer dans le défaitisme, tempère le coach. Nous avons prouvé contre Besançon, en Coupe de la Ligue, que même diminués, nous pouvions l’emporter ». Même sur une jambe, Metz dispose des ressources suffisantes pour balayer la lanterne rouge du championnat…

J.-M. C.

Le groupe. Gardiennes : Leynaud, Costache - Joueuses de champ : Guehl, François, Poznarova, Lovric, Piejos, Ayglon, Ognjenovic, Horacek, Wendling, Kysucanova (?).
Toulon - Metz (19 h)

Publié le 07/01/2009

Handball ligue des champions
Thierry Weizman : «J’ai ma part de responsabilité»
Thierry Weizman : «Ce match, on le perd notamment en début de première période».

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Thierry Weizman : «Ce match, on le perd notamment en début de première période».
De l’amertume et des regrets… Le président messin revient, sans complaisance, sur la défaite en Ligue des Champions face à Ljubljana (29-33).

Président, pensez-vous avoir préparé au mieux ce match décisif contre Ljubljana ? «En toute honnêteté, non. On a très mal négocié ce rendez-vous de la Ligue des Champions, ceci en raison notamment de notre calendrier épuisant en janvier. Avec le recul, je me rends compte que l’on aurait dû partir en stage durant les fêtes et ne pas observer une si longue période de vacances. J’ai donc ma part de responsabilité dans cet échec, je ne la fuis pas.»

Vos propos trahissent beaucoup de regrets… «Oui, même si la décision de se préserver physiquement nous mettra peut-être à l’abri de mauvaises surprises. En donnant tout pour cette rencontre de Ligue des Champions, peut-être aurions-nous sacrifié le championnat de France, qui demeure, à ce jour, notre première priorité. Mais les regrets sont là…»
Quel regard portez-vous sur le contenu de la rencontre ? «Ce match, on le perd notamment en début de première période. Trois penaltys ratés plus trois contre-attaques manquées, cela représente six ballons décisifs perdus. Ensuite, on ne peut que se montrer perplexe par rapport à l’arbitrage qui nous a grandement pénalisés.»

«L’espoir est mince»

Pouvez-vous préciser votre pensée ? «Bodnieva, qui a beaucoup communiqué avec les arbitres durant le match, a été surprotégée. Il n’y a qu’à comptabiliser le nombre de penaltys sifflés sur elle ou encore les remises à 9 m décidées en sa faveur. Et je ne parle pas des relances que le duo arbitral nous demandait de rejouer afin de couper notre élan. Ma position est claire : rencontrer une équipe slave arbitrée par des Slaves, ce n’est pas un cadeau…»
Parleriez-vous de malhonnêteté ? «Ou les arbitres n’étaient pas au niveau. Dans les deux cas, c’est inadmissible à ce niveau.»
Gardez-vous encore l’espoir d’une qualification en quart de finale de la Ligue des Champions ? «L’espoir est mince. De toute façon, nous devons l’emporter à Nuremberg. En ce qui concerne le déplacement à Viborg samedi, je pronostique à 5 % nos chances de réussite. Peut-être que le club danois nourrira un complexe de supériorité, comme Ljubljana lors du match aller. Ou qu’il lèvera le pied en se disant qu’il vaut mieux avoir Metz comme adversaire en quart de finale que la formation slovène. Qui sait…»
A bien y réfléchir, Metz n’aurait-il pas une meilleure carte à jouer en Coupe des Coupes ? «Beaucoup de gens me disent ça. Mais il n’y a rien de comparable avec la Ligue des Champions. Cette compétition dégage un parfum particulier, draine un engouement palpitant. Le club grandit avec un tel événement, ne serait-ce que du point de vue de la rigueur eu égard au cahier des charges étoffé de la Champion’s League. Maintenant, on ne prendra pas à la légère cette Coupe des Coupes (les troisièmes de chaque groupe sont reversés directement en quart de finale) qui n’est pas une compétition au rabais.»

Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 06/01/2009
Le républicain Lorrain

Handball ligue des champions
Chronique d’une nuit désenchantée
Pavla Poznarova, à l'image de ses partenaires de la base arrière, a peiné samedi face à Ljubljana.

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Pavla Poznarova, à l'image de ses partenaires de la base arrière, a peiné samedi face à Ljubljana.
Séduisant à l’aller en novembre dernier, décevant samedi soir aux Arènes, Metz a affiché deux visages diamétralement opposés face à Ljubljana. Tentative d’explication.

Préparation tronquée. Dire que Metz n’a pas mis les atouts de son côté pour la réception de Ljubljana apparaît comme un doux euphémisme : «La préparation a été nulle », admet, lucide, Sandor Rac. Le championnat d’Europe, le retour tardif des internationales, l’épidémie de gastro-entérite (Ognjenovic, Ayglon, François), un cas d’intoxication alimentaire (Kanto) ainsi que le respect de la période légale de repos durant les fêtes sonnent comme autant d’éléments à même d’expliquer l’aveu d’impuissance du champion de France, samedi soir, aux Arènes. La liste des malheurs mosellans pourrait encore s’étoffer avec l’arrivée matinale à Metz le 31 décembre (6h du matin), pour cause de route verglacée, après le quart de finale retour de Coupe de la Ligue à Besançon : « Dans ce contexte, nous ne disposions pas des ressources physiques pour offrir le change à Ljubljana. Un stage de six jours, du 20 au 26 décembre, aurait été nécessaire pour travailler le fond. Hélas, les règlements nous imposaient d’accorder du repos à nos joueuses. » A noter que durant cette période, les Slovènes, studieuses, partageaient des séances d’entraînement communes avec un club danois…

Plagiat malheureux. Rendre compte de la rencontre de samedi ne nécessite finalement pas de se perdre en analyses. Il suffirait de ressortir le match aller en inversant l’identité des protagonistes. Le 9 novembre dernier, Metz avait réussi une entame de match parfaite, de nature à insinuer rapidement le doute dans l’esprit des Slovènes. Leynaud s’était opposé avec autorité sur les penaltys de Lekic tandis que la base arrière réussissait un sans-faute impitoyable durant 45 minutes. Enfin, Metz avait compté jusqu’à dix unités d’avance au cœur de la seconde mi-temps, avant de se laisser rejoindre en fin de partie : «Cette fois, ce scénario a été en faveur des Slovènes, déplore le technicien serbe. En début de match, on vendange trois penaltys et on avorte trois contre-attaques… Six ballons décisifs qui ont pesé dans la confiance de mes joueuses, ce qui explique grandement le pourcentage d’arrêts de la gardienne adverse».
Un Krim au paradis. S’en remettre aux seuls déboires messins serait faire injure aux qualités intrinsèques du collectif slovène. Au regard de la démonstration offerte durant quarante-cinq minutes, la thèse menant à un complexe de supériorité lors du match l’aller (défaite de Ljubljana 26-31) reprend du crédit. Aux Arènes, Lekic a été à son niveau, tout comme Vergeliuk, perce-muraille inspirée ou encore Bodnieva, qui a justifié son statut de meilleure joueuse du monde en 2005 : «Encore qu’au sujet de Bodnieva, je trouve qu’elle a été particulièrement bien protégée par les arbitres, avance Sandor Rac. En attaque, soit elle obtenait un penalty, soit une remise au 9 m. Par contre, peu de passages en force ont été sifflés ! » L’influence des grands de ce monde…
Quel avenir ? A Trondheim, cadre du tour préliminaire de la Ligue des Champions, on se gaussait de l’optimisme de Sandor Rac. A tort. Alors, même si les paroles qui vont suivre peuvent laisser les observateurs sceptiques, on se gardera d’émettre un quelconque jugement : «L’espoir est mince mais on peut encore se qualifier. Je suis persuadé que Nuremberg a les capacités de l’emporter contre Ljubljana ». A ce petit jeu des pronostics, ne pourrions-nous pas avancer l’hypothèse, malheureuse, d’un succès des Allemandes sur les Messines ? «Nous serons définitivement fixés ce samedi. A moins que nous réalisions un exploit impensable à Viborg. Aucune équipe n’est imbattable… » Si la prophétie de l’entraîneur ne se matérialisait pas, Metz miserait tout sur la troisième place de son groupe, qualificative pour les quarts de finale de la Coupe des Coupes. Pas si mal comme "consolante"…
Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 05/01/2009
Le républicain Lorrain

Handball ligue des champions
Metz compromet ses chances
Le regard sombre d'Isabelle Wendling témoigne de la soirée pénible vécue par les Messines face à Ljubljana.

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Le regard sombre d'Isabelle Wendling témoigne de la soirée pénible vécue par les Messines face à Ljubljana.
L’horizon messin en Ligue des Champions s’assombrit après le revers essuyé, hier, face à Ljubljana. Rapidement dépassé, le champion de France n’a pas pesé bien lourd face aux Slovènes.

Sans âme, sans ressources physiques, sans réussite… «Et pourtant, on a fait notre maximum.» Derrière ce bref constat d’impuissance de Sandor Rac sommeille une multitude d’arguments à même d’expliquer la déroute messine, hier, dans un match décisif sur la scène européenne : «Manque de fraîcheur physique, manque d’automatismes, déchets techniques, etc.» Metz aurait donc fait son maximum du moment, ceci avec de bien inoffensives armes pour dissuader une armada slovène affûtée. Rapidement, le souvenir de l’état de grâce affiché à l’aller (victoire 26-31) s’est estompé devant le réalisme, froid et implacable, de Krim Ljubljana.
Piqué dans son orgueil, revanchard comme on pouvait le craindre, le duo Lekic-Bodnieva effritait le friable mur messin. La Russe, sacrée meilleure pivot du monde en 2005, abattait un lourd travail de sape sur une arrière-garde aux abois (3-8, 11e). La meneuse serbe impulsait de son côté le tempo en faisant preuve d’une féroce efficacité sur penalty. Déjà souffreteuse en Coupe de la Ligue quelques jours plus tôt contre Besançon, la base arrière messine traversait la première période comme une âme en peine. La gardienne Triffa, pourtant peu en vue en novembre dans sa salle Zadov Tivoli, se fendait de statistiques époustouflantes. Son appétit, gargantuesque, se rassasiait de 19 arrêts durant le premier acte. Trop, beaucoup trop pour ne relever que de son simple talent… «Ce n’est pas une gardienne de top niveau mondial, reconnaît d’ailleurs Sandor Rac. Elle a été en réussite et a profité de nos erreurs techniques ». A la pause, les joueuses de Marta Bon regagnaient les vestiaires avec un matelas confortable de six unités (12-18). Metz avait au préalable perdu Nina Kanto sur blessure (22e) et sans doute, déjà, une bonne partie de ses illusions.

Condamné à l’exploit

A la reprise, l’hémorragie se poursuivait. Vergeliuk faisait oublier Golubic, victime d’une inflammation musculaire, en offrant un véritable récital (6/6). Amandine Leynaud, emportée dans le tourbillon slovène, ne pouvait que constater le fossé séparant les deux équipes (16-27, 42e). Dans ce contexte morose, le public messin trouvait un brin de réconfort au regard des efforts déployés par ses joueuses afin de calmer la frénésie adverse. Sous l’impulsion d’Ognjenovic (8/11) et Piejos (7/11), ainsi que grâce à l’apport valeureux de Nina Kanto (double entorse de la cheville), le champion de France comblait en partie le gouffre avec Ljubljana (29-33). Question de fierté, mais aussi, et surtout, d’arithmétique.
«Au final, -4 buts, c’est l’idéal au vu de la physionomie du match », peine à convaincre le technicien serbe. Certes, Metz, vainqueur de cinq buts en Slovénie, prendrait le dessus sur Ljubljana en cas d’égalité à la faveur du goal-average particulier. Mais la topologie de la suite des événements jette un voile opaque sur une qualification en quarts de finale de la Ligue des Champions. Pour entrer dans le concert des huit meilleures nations européennes, les partenaires d’Isabelle Wendling doivent l’emporter la semaine prochaine à Viborg, un exploit a priori hors de portée. Ou tabler sur une victoire de Nuremberg à Ljubljana, hors de propos également. «Nous n’avons pas notre destin entre les mains…»
Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 04/01/2009
Le républicain Lorrain

c’était un 2 janvier
2004 : François revient aux affaires
NON RENSEIGNEE

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NON RENSEIGNEE

L’aventure de Patrick Passemard à la tête de Handball Metz Métropole s’achève le 2 janvier 2004. Après un échec en Coupe de la Ligue au crépuscule de 2003. Après quatre petits mois dans le costume étriqué de l’entraîneur critiqué, décrié. Le 2 janvier 2004, donc, Paul Kauffmann décide de se séparer de son technicien, auquel il avait été question, un temps, d’offrir un adjoint. Le président d’H2M dit à l’époque : «Le déficit d’image et d’encadrement de monsieur Passemard est tel que lui associer quelqu’un ne résoudrait pas le problème. Nous adoptons ainsi logiquement l’option du coach unique». Celui-ci n’est autre que Bertrand François (photo), revenu d’un exil éclair à Issy-les-Moulineaux, taulier de la maison jaune et bleue. L'entraîneur aux quatre titres nationaux et aux deux Coupes de France récupère un groupe invaincu en Division 1 féminine malgré la tempête. Un groupe à nouveau sacré sur la scène française et demi-finaliste de la Coupe des Coupes quelques mois plus loin.

Publié le 02/01/2009
Le républicain Lorrain

Handball ligue des champions
Amandine Leynaud : «On a les clés»
Amandine Leynaud : «Il faudra faire preuve de la même agressivité, de la même rigueur pour prendre le pas sur cette formation».

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Amandine Leynaud : «Il faudra faire preuve de la même agressivité, de la même rigueur pour prendre le pas sur cette formation».
La gardienne internationale, remise de sa blessure à l’œil, s’attend à rencontrer une équipe de Ljubljana revancharde, demain soir aux Arènes. La peau des Slovènes s’annonce moins tendre que lors du match aller…

De circonstance, bonne année et surtout, dans votre cas, bonne santé… Êtes-vous totalement remise de votre blessure à l’œil ? «Oui, même si je me suis fait une belle frayeur. Cela a fait ressurgir de mauvais souvenirs : l’opération de la saison dernière, une longue période d’indisponibilité, etc. Heureusement, il ne s’agissait cette fois que d’une simple contusion. Plus de peur que de mal…»

On vous a perçue nerveuse à Besançon, mardi en Coupe de la Liggue, durant la première mi-temps. Ressentiez-vous quelques appréhensions ? «Peut-être au début du match. Lorsque les balles passaient à proximité de mon visage. Mais j’ai aussi manqué de réussite lors des trente premières minutes, en encaissant beaucoup de tirs déviés. Bref, j’ai manqué de chance.»
Au-delà de la réussite, Metz s’est montré quelque peu brouillon face aux Bisontines. Partagez-vous ce sentiment ? «Oui, mais ce match était délicat. Jouer Besançon, à l’extérieur, s’avère toujours difficile. En plus, une épidémie de gastro-entérite a affaibli certaines de nos joueuses, sans compter le dos bloqué de Delphine Guehl. Enfin, inconsciemment, nous avions peut-être déjà la tête à la réception de Ljubljana…»
Dans quel état abordez-vous cette rencontre décisive en Ligue des Champions ? «Comme je le disais précédemment, sur le plan physique, on part pour l’instant un peu dans l’inconnu. Par contre moralement, une grande envie nous habite (pause). Nous n’avons pas consenti tous ces efforts pour rien. Ce qui est dommage, c’est que Viborg a eu la "bonne" idée de s’incliner à Krim. Ça ne fait pas nos affaires.»

«Ne rien regretter»

Cette défaite des Danoises, favorites du groupe, a surpris. Cela prouverait-il que Krim n’a pas montré son vrai visage face à Metz à l’aller (26-31) ? «Difficile à dire. Mais il ne faut pas poser le problème dans ce sens. En Coupe d’Europe, au très haut niveau, de nombreux paramètres entrent en jeu. On peut rapidement se laisser déstabiliser. Ce fut le cas des Slovènes contre nous. On est parfaitement rentrées dans la partie, en connaissant une grande réussite aux tirs. Leur gardienne, ainsi que leur défense, ont rapidement plié. On a tenu ce rythme durant cinquante minutes, sans s’affoler malgré la pression du public. Dans un match, on voit rapidement qui est le patron et ce soir-là, c’était nous.»
Vous allez retrouver sur votre route la formidable meneuse Lekic. L’avantage psychologique semble de votre côté… «Je pense plutôt que cette joueuse va se montrer, à l’instar de ses coéquipières, revancharde. J’ai pu observer Lekic durant le dernier championnat d’Europe en Macédoine : elle a marqué des buts exceptionnels. Contre nous, elle est passée au travers, en raison notamment de nos efforts défensifs. Il faudra faire preuve de la même agressivité, de la même rigueur pour prendre le pas sur cette formation. On a les clés en mains»
Un vœu pour 2009 ? «Aller au bout de nous-mêmes pour ne rien regretter…»
Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 02/01/2009
Le républicain Lorrain

Handball quart de finale de la coupe de la ligue
Dans le Doubs et déjà dans le dur…
Amandine Leynaud retrouve ce soir sa place dans le dispositif messin. Un apport «décisif» aux yeux de Sandor Rac.

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Amandine Leynaud retrouve ce soir sa place dans le dispositif messin. Un apport «décisif» aux yeux de Sandor Rac.
Nanti de deux maigres unités, Metz ne devra pas calculer, ce soir à Besançon, lors du quart de finale retour de la Coupe de la Ligue.

Promis, nous n’évoquerons qu’avec parcimonie ce match «historique », foi de Sandor Rac, qui attend Metz, samedi, aux Arènes. On ne prononcera que brièvement l’identité de l’adversaire, «Ljubljana», face auquel les championnes de France joueront leur destin sur la scène européenne. Ce soir, un premier baroud d’honneur attend les Messines dans le Doubs, contrée plus inhospitalière que son nom ne le laisse entendre : « A l’aller, cette équipe avait évolué à la limite en termes d’agressivité, déplore le technicien serbe. Les arbitres avaient rempli leur tâche en administrant de nombreuses expulsions. En sera-t-il encore le cas dans une salle comble qui poussera les siennes ? » Une première interrogation parmi tant d’autres quant à l’issue de ce quart de finale retour de la Coupe de la Ligue…
Metz débarque dans le Doubs lesté de deux unités d’avance. Soit trois fois rien : «Inutile de calculer, surtout en cette période de l’année, marquée par de nombreuses coupures internationales. A l’heure actuelle, Metz ne peut pas se permettre d’être économe. Nous n’en avons pas les moyens physiques ». Traduction : les Mosellanes ne pourront s’offrir le luxe de modérer leurs efforts en dépit de leur " importissime " rendez-vous le 3 janvier en Champion’s League, contre qui vous savez. «D’autant plus que l’état de santé de certaines joueuses interpelle », ajoute l’entraîneur. De saison, une gastro-entérite tenace s’est propagée dans les organismes messins : Ayglon, Ognjenovic et François en ont été les premières victimes. Avant que le virus n’affecte récemment Nina Kanto et qu’un autre mal gagne Delphine Guehl : «Dos bloqué, sa participation à Besançon est incertaine».

«Un grand soulagement»

Une éclaircie égaye toutefois ce terne bilan médical : « On récupère Amandine Leynaud, totalement remise de sa blessure à l’œil. Un grand soulagement». Sans s’épancher sur les carences techniques d’Olivia Costache, suppléante valeureuse d’un soir lors du match aller, le retour de l’internationale française sécurisera davantage l’arrière-garde messine. Les Bisontines, et plus particulièrement le bras puissant Akoa, ne devraient pas connaître en phase offensive la même réussite que le 20 décembre aux Arènes : «Et plus particulièrement sur les tirs lointains, observe Sandor Rac. Face à Olivia, elles avaient pris confiance dans ce secteur du jeu. »
Fortes de leurs fondations défensives, les partenaires d’Isabelle Wendling devront veiller à retrouver quelques vertus offensives égarées ces dernières semaines : «Le championnat d’Europe a coupé notre élan, mais les automatismes reviennent progressivement. D’ailleurs, lors du match aller, on a assisté à de très belles phases d’attaque. Ceci en faisant preuve de davantage de patience, en poussant nos actions jusqu’à leur terme. » De bon augure avant Ljubljana. Pardon, Besançon…

Jean-Michel CAVALLI.
Besançon - Metz (19h)

Publié le 30/12/2008
Le républicain Lorrain