Actus de Metz

Handball quart de finale de la coupe de la ligue
Metz assure l’essentiel
Nina Kanto, satisfaite d'avoir «assuré l'essentiel».

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Nina Kanto, satisfaite d'avoir «assuré l'essentiel».
A défaut de prendre une option définitive sur la qualification en demi-finale de la Coupe de la Ligue, Metz a assuré l’essentiel, hier, face à Besançon. Tout se jouera dans le Doubs.

«Il ne faut pas s’attendre à des miracles ». Sandor Rac, avant même le coup d’envoi de ce quart de finale de Coupe de la Ligue, prédisait une rencontre difficile à ses joueuses. Après un mois de coupure internationale, et donc d’exode massif sur les bords de la Moselle, le technicien avançait dans l’inconnu à l’heure de recevoir Besançon. Le Serbe, naturellement inquiet, ne s’attendait toutefois pas à ce que le sort s’acharne avec une telle vigueur sur son équipe…
Le tournant du match s’est réalisé en coulisses, presque à l’abri des regards, lorsque, à l’échauffement, Amandine Leynaud se blessa sérieusement à l’œil. Inapte au service, la gardienne internationale dût se résoudre à céder sa place à Olivia Costache, peu utilisée depuis le début de saison. En mal évident de repères, la Roumaine a connu, légitimement, une entame pour le moins délicate. Son premier arrêt n’interviendra qu’à la treizième minute du temps réglementaire. Treize, juste de quoi alimenter la psychose des superstitieux, pessimistes quant à l’issue de ce match aller… A l’image de son infortune, le champion de France balbutiait son handball durant les premières minutes de la rencontre. Choix contestables, pertes de balle inhabituelles, les partenaires d’Isabelle Wendling se faisaient violemment tancer par une équipe bisontine à la limite de l’agressivité autorisée (10-6, 18e).

«Notre maximum»

Bien décidées à profiter des atermoiements de la portière mosellane, les joueuses de Jan Basny multipliaient les tirs à neuf mètres, « le point faible d’Olivia, témoigne Jean Pietrala, entraîneur adjoint des gardiennes. Elle a eu du mal à rentrer dans son match, avant de réaliser une belle fin de première mi-temps». Une résurrection qui, comme par un heureux hasard, se propagea à l’ensemble du collectif messin. Vesna Horacek, venue suppléer une Camille Ayglon peu inspirée en phase offensive, mit sa patte sur ce premier acte avec quatre réalisations. Katty Piejos trouvait également la place pour s’immiscer sur son aile droite, tandis qu’Hélène François affichait une solide assurance à son poste de demi-centre. La mi-temps se sifflait sur le score flatteur de 17 à 14 pour les hôtes de la soirée.
La suite ? «On a fait notre maximum, on ne pouvait pas décemment faire mieux » plaidera, sourire aux lèvres, Sandor Rac. Un rictus qui ne pouvait trahir l’incertitude de ce quart de finale aller, dont le sort fut ballotté entre les deux formations lors des trente dernières minutes. Incapable de prendre ses distances avec ce convive bien envahissant, Metz a traversé la seconde période lestée de craintes (23-23 40e, 26-25 à la 50e). Durand, survoltée hier soir, assistée du bras de la capitaine Akoa, se blottissaient dans le sillage d’Isabelle Wendling (3/3) et de Lenka Kysucanova (4/. L’épilogue, heureux pour les Mosellanes, se jouera finalement grâce au réalisme froid de Svetlana Ognjenovic. Un pénalty converti à la dernière minute du temps réglementaire libérait les siennes de la menace doubiste (32-30).
Plus deux au baisser de rideau, malgré quelques inquiétants signes avant-coureurs, la catastrophe ne s’est finalement pas produite : «Sans Amandine et avec des problèmes de concentration, on assure l’essentiel, se satisfait Nina Kanto. Tout se jouera à Besançon, ce qui n’est pas un mal en vue de la préparation de la réception de Ljubljana ». Rendez-vous le 30 décembre, donc, à Besançon où il s’agira de se montrer moins Doubs…
Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 21/12/2008
Le Républicain Lorrain

Soraya Hamiti de retour

Retour. Soraya Hamiti retrouve le groupe professionnel après un passage dans l’équipe réserve. Ce retour s’explique par un accord conclu entre le club, Martine Ringayen et Céline Blard afin de respecter leur cursus universitaire : «Céline et Martine sont actuellement à la Réunion. Quant à Soraya, elle restera dans le groupe jusqu’au match de Viborg (10 janvier). A elle de saisir sa chance », souligne Sandor Rac.
Gardienne espérée. La Roumaine Olivia Costache, débarquée sur les bords de la Moselle en début de saison, ne répond pas encore aux attentes du champion de France : «Elle progresse lentement mais sûrement », observe Thierry Weizman. Le club messin serait donc toujours en quête d’une troisième gardienne afin d’épauler Amandine Leynaud dans les buts. La piste la plus chaude menait à l’internationale norvégienne de Trondheim, Kari Aalvik, croisée lors du tour préliminaire de la Ligue des Champions : «Seulement Byasen, confronté à des problèmes financiers du fait de son élimination en coupe d’Europe, ne souhaite pas la lâcher. Mais peut-être reviendrons-nous à la charge en janvier ». D’autres dossiers, français et étrangers, sont également suivis.
Glamour. Le coup d’envoi de la rencontre Metz-Besançon sera donné ce soir par Miss Lorraine, première dauphine de Miss France. Camille Cheyère se prêtera également à une séance de dédicaces du calendrier de Metz-Handball, sur lequel elle pose d’ailleurs, au coup de sifflet final. Plusieurs joueuses iront aussi de leur paraphe.
Les équipes.
METZ. Gardiennes : Leynaud (12), Costache (16) ­ Joueuses de champ : Poznarova (7), Horacek (22), Lovric (, Guehl (3), Ognjenovic (21), Piejos (10), Wendling (13), Kysucanova (2), Ayglon (11), François (6), Hamiti (5), Kanto (4).
BESANÇON. Gardiennes : Khatkova (1), Rouquette (26) ­ Joueuses de champ : N. Morel (2), Delerce (5), Racine (6), Durand (7), Leveque (11), Bals (16), Grundisch (19), Tizi (18), Limal (21), Akoa (24), L. Morel (3) ou Diop (4) ou Clerget.
Arbitres : MM. Bounouara et Thobie.

J.-M. C.
Le républicain Lorrain

Handball coupe de la ligue
Une reprise tout Doubs
Metz visera bien plus qu’un billet pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue, ce soir aux Arènes. Face à Besançon, l’objectif est double : prendre un avantage sur la qualification et préparer au mieux son futur proche en Ligue des Champions.

On prend les matchs les uns après les autres». A force de l’entendre, on en vient à détester cette déclaration tellement utilisée par les sportifs. Alors, lorsque l’un d’entre eux la balaye de son vocabulaire afin de se projeter un peu plus loin, au-delà de l’échéance à venir, on se réjouit : «Bien sûr qu’une victoire contre Besançon demeure notre objectif à court terme. Remporter cette Coupe de la Ligue importe à Metz, eu égard à son standing. Mais nous visons surtout à bien préparer la réception, le 3 janvier, de Ljubljana en Ligue des Champions. Un match décisif pour notre avenir européen ». En anticipant de la sorte, Sandor Rac livre un discours rafraîchissant, teinté d’honnêteté. Le coach messin ne survendra pas cette Coupe de la Ligue, propriété du club depuis la saison 2004-2005. Mais du fait de sa nature rigoriste, il ne la bradera toutefois pas.

Ce soir aux Arènes, Metz retrouvera son meilleur ennemi, Besançon, pour un classico qui n’en est plus franchement un ces dernières années. Ce quart de finale aller n’opposera plus les deux meilleures formations de France. Une seule peut se prévaloir de ce qualificatif, les Bisontines étant affublées du costume « d’équipe en devenir, très jeune, qui peut nourrir de belles ambitions, observe le technicien serbe. Elle pratique un handball moderne, s’appuie sur plusieurs internationales françaises en puissance. Bref, c’est un adversaire à prendre au sérieux. »
Cet appel à la prudence ne convaincra pas les plus rationnels, qui se référeront plus volontiers à la science "exacte" du championnat, lorsqu’à la 5e journée, Metz s’était imposé sans trembler dans le Doubs (19-26). S’en tenir à cette simple donnée apparaît toutefois réducteur, surtout dans le contexte actuel. Cet affrontement, programmé à une époque peu encline à la compétition, intervient après une longue, très longue coupure internationale.

«Gagner et essayer de produire du jeu»

Stages en équipe nationale et Championnats d’Europe ont en effet privé le champion de France de son ossature (Leynaud, Piejos, Ayglon, Kanto, Lovric, Ognjenovic) durant un long mois : « Je n’ai récupéré une équipe au complet que depuis une semaine. Et encore, Ivana (Lovric) n’a repris que jeudi, relève Sandor Rac. Ce match, on le prépare avec beaucoup de difficultés. Alors peut-être que la manière ne sera pas là, même si je serai très attentif à la production d’ensemble de l’équipe. Gagner et essayer de produire du jeu, voilà mes objectifs. »
Les desseins de l’entraîneur se confondent avec ceux du président. Thierry Weizman voit aussi plus loin que ce quart de finale de la Coupe de la Ligue : «Nous souhaiterions organiser la phase finale à Metz. Ceci pour l’intérêt sportif mais également pour assurer la cérémonie des étoiles du handball et promouvoir la Ligue professionnelle de handball féminin. Quoi de plus normal que cette opération promotionnelle se tienne dans l’antre du champion de France ? ». Pour cela, encore faudra-il passer l’écueil bisontin lors du match retour, le 30 décembre. La réception de Ljubljana, finalement, ce n’est que l’année prochaine…

Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 20/12/2008
Le républicain Lorrain

Les filles du Metz sortent leur calendrier

Les handballeuses du Metz Handball, championnes de France de D1 et victorieuses de la Coupe de la Ligue, mettront en vente le 6 décembre leur premier calendrier. Contrairement aux rugbymen du Stade Français, qui se mettent à nu depuis neuf ans dans leur calendrier Les dieux du stade, Isabelle, Delphine, Lenka, Hélène, Ivana, Nina, Amandine et Camille ont posé, très habillées, pour le photographe Christian Legay qui signe ce premier opus en noir et blanc. Tiré sur papier glacé, ce calendrier 2009 sera vendu au profit du club messin mais également de l’association L’Allée du Cœur qui œuvre pour améliorer le quotidien des enfants malades et hospitalisés. En arrière-plan, les amateurs y découvriront des vues inédites des coulisses de l’opéra-théâtre de Metz, de la place Saint Louis, du parc de la Seille mais aussi du bureau de Robert Schuman, l’un des "pères" de l’Europe, et du musée de Vic-sur-Seille. Le calendrier sera numéroté et édité à 4 525 exemplaires, soit le nombre exact de places assises aux Arènes. Il sera notamment disponible sur le site du club (www.metz-handball.com).

Publié le 26/11/2008

Le républicain Lorrain

Weizman: «Je n’appréciepas le "flicage"»
Thierry Weizman, président de Metz Handball.

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Thierry Weizman, président de Metz Handball.

La position du président de Metz Handball au sujet du passeport biologique ne souffre d’aucune ambiguïté : «Je suis contre. La probité d’un sportif relève de sa responsabilité individuelle. Je n’apprécie pas le "flicage"». Pas (encore) en vogue dans le handball, ce dispositif ne recueille donc pas le consentement de Thierry Weizman, sensible à la "supposée" probité de son sport : «Dans le hand, nous n’avons pas recensé de cas de dopage depuis de nombreuses années… La discipline a toujours eu une aura de propreté ». Pour l’heure, le dirigeant se satisfait des "maigres" obligations qui incombent à tout club professionnel de l’élite : «La Fédération nous impose un suivi longitudinal. Une fois par an, nos joueuses se soumettent à un bilan biologique, à des analyses urinaires ainsi qu’à une batterie d’examens (dentaire, électrocardiogramme, etc.) ». A signaler que ces contrôles ne s’appliquent qu’aux internationales françaises.

J.-M. C.

Ayglon déploie ses ailes
Camille Ayglon, auteur de débuts encourageants sous le maillot messin, retrouvera ce week-end l'équipe de France.

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Camille Ayglon, auteur de débuts encourageants sous le maillot messin, retrouvera ce week-end l'équipe de France.
Camille Ayglon poursuit son ascension, tant sous le maillot messin que drapée de la tunique tricolore. Gros plan sur l’internationale, engagée ce week-end sur le front du tournoi de Paris.

C’est une joueuse déjà très importante dans notre effectif, capable d’évoluer à l’aile et au poste d’arrière.» Polyvalente, donc, à entendre Sandor Rac. «Elle fait preuve d’un excellent état d’esprit, en témoigne son intégration rapide dans le groupe. » Intelligente, aussi. Et responsable, de surcroît. «J’aimerai qu’à l’avenir, elle endosse un rôle de leader en équipe de France. Elle en a toutes les qualités, morales et techniques», aspirait le sélectionneur national avant le brillant parcours des Bleues à la World Cup au Danemark. Brosser le portrait de Camille Ayglon en revient à se référer à la définition de l’exemplarité. La Gardoise, débarquée cette saison sur les bords de la Moselle, cristallise les éloges depuis son avènement lors du Mondial en France.
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Dès aujourd’hui, l’arrière longiligne retrouvera la sélection nationale à l’occasion du tournoi amical de Paris. Inutile de s’apesantir sur sa place dans le groupe france, tant elle paraît naturelle et indiscutable. Cette nouvelle convocation d’Olivier Krumboltz, la quarante-deuxième de sa carrière, fait écho aux prestations de la joueuse sous ses nouvelles couleurs. Arrivée cet été sobrement dans l’antre du champion de France, Camille Ayglon s’est fondue avec autorité dans le dispositif tactique prôné par Sandor Rac. Un temps ballottée à l’aile droite, un temps suppléante de Katty Piejos, l’Avignonnaise semble s’être définitivement fixée dans son champ d’expression favori : «Au poste d’arrière, même si les passages à l’aile se révèlent profitables. C’est intéressant d’étoffer sa palette technique », souligne-t-elle. Studieuse avec cela…

«Pas une titulaire»

En l’espace de six mois, l’une des nouvelles favorites des Arènes a matérialisé les espoirs placés en elle par l’aréopage messin. En concurrence sur le poste d’arrière avec l’inamovible Horacek, la joueuse a su profiter de la baisse de régime actuelle de la Croate pour prendre du galon : «Je savais qu’en signant à Metz, j’allais devoir composer avec une véritable concurrence, consent-elle. Ici, les obligations sont plus élevées qu’à Nîmes. On se doit d’être performantes tant en championnat qu’en Coupe d’Europe. Et pour mener à bien tous ces objectifs, nous avons besoin d’un groupe étoffé. Sandor (Rac) a bien insisté sur le rôle que nous étions toutes amenées à jouer et qu’il n’y avait pas de sept de base. Alors, non, je ne me sens pas comme une titulaire ». L’humilité fait visiblement partie de son vocabulaire. Pourtant, quelques signes dénotent bien de son avènement dans le dispositif tactique du leader du championnat de France. Contre Ljubljana en Ligue des Champions, la joueuse a ainsi passé près de quarante-cinq minutes sur le terrain. Ceci en connaissant, pour l’une des premières fois de la saison, les bienfaits de la titularisation. Avec la réussite que l’on sait (quatre buts sur six tentatives).
Le contexte concurrentiel vaut d’une tunique à l’autre. Ce soir contre l’Espagne, cette titulaire d’une licence Staps partagera son temps de jeu avec Alexandra Lacrabère au poste d’arrière : «Toutes deux, nous n’évoluons pas dans le même registre. Nous sommes complémentaires, ce qui constitue un plus pour cette équipe de France en pleine reconstruction. » Généreuse en plus, ultime compliment qui parachève le portrait élogieux d’un élément indiscutable et indiscuté…

Jean-Michel CAVALLI.

Handball ligue des champions
Kanto : «Devenir des lionnes»
Le goût du sacrifice ne fait pas défaut à Nina Kanto, indispensable à la bonne marche de Metz en Ligue des Champions.

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Le goût du sacrifice ne fait pas défaut à Nina Kanto, indispensable à la bonne marche de Metz en Ligue des Champions.
Nina Kanto, l’enfant de Yaoundé, au Cameroun, tient un rôle majeur dans le beau parcours de Metz en Ligue des Champions. «L'équipe peut encore franchir un palier», dit-elle.

Nina Kanto se porte comme un charme ces temps-ci. Une aubaine pour Metz, jusqu’ici à la hauteur de ses ambitions en Ligue des Champions. Avec déjà deux succès à son crédit, à Ljubljana le 9 novembre (31-26) et face à Nuremberg samedi (32-24), le n°1 français avance d’un pas décidé vers les quarts de finale. Une progression que l’instabilité de la base arrière messine pourrait toutefois ralentir. Par chance, Nina Kanto veille au grain. Ce week-end, notamment, lorsque le pivot international a soufflé le vent de la révolte au cœur d’une première période mal emmanchée. Ses six pions, sa performance majuscule en défense ont fait d’elle la grande dame de ce match. Un match «inabouti» malgré le résultat favorable.
Nina, quelle impression vous laisse cette troisième sortie en Ligue des Champions ? «Une impression mitigée. Seule la victoire compte, je le sais bien, mais certains détails m’embêtent un peu.»
Parmi eux, ce début de rencontre poussif ? «Evidemment. Je crois que le passage de Viborg aux Arènes (défaite 37-24 le 1er novembre) était resté dans toutes les têtes. Nous voulions absolument effacer cette mauvaise image laissée à notre public et, du coup, nous nous sommes mis un maximum de pression. Nous avons fait preuve de crispation, la pression du résultat, aussi, nous a bloquées. Heureusement, nous avons réussi à nous lâcher avant qu’il ne soit trop tard.» Vous êtes à l’origine de ce coup d’accélérateur en première mi-temps (de 6-9 à 10-9). Que ressentiez-vous à cet instant ? «J’étais frustrée par notre manque d’agressivité. J’avais à cœur de redonner du rythme à cette partie bizarre. Il fallait booster tout le monde, je m’en suis occupée.»

«Je déteste perdre»

En somme, vous avez pris le rôle de leader à bras-le-corps. Leader que vous êtes devenue avec le temps ? «Oui, et j’assume ce statut sans complexe. Je défends les couleurs du club depuis 2001, ce qui m’apporte une sorte de légitimité. Et puis, je ne suis plus en âge de me poser des questions (elle n’a pourtant que vingt-cinq ans). Je déteste perdre, alors je fais tout pour ne pas perdre.»
Tout, c’est par exemple tenir la baraque en attaque lorsque vos arrières sont à la peine, comme ce week-end ? «Effectivement. D’habitude, le seul terrain d’expression d’un pivot, c’est la défense, il n’y a que dans ce secteur qu’on peut faire basculer la rencontre avec Isa (Wendling). Mais samedi, il a fallu faire un peu plus encore.»
Un peu plus, c’est un peu trop ? «Non, mais l’équipe est trop souvent dépendante de nous deux. Et notre poste est terriblement exigeant. Je ne cache pas que je crains l’usure physique, l’usure psychologique à moyen terme.» Comment éviter le gros coup de pompe ? «Une prise de conscience générale est nécessaire. En Ligue des Champions, les un-contre-un qui passent en championnat de France ne passent plus. Il faut absolument que nous jouions ensemble pour trouver l’efficacité car individuellement, nous sommes inférieures à nos adversaires. Une vraie force collective peut émaner de Metz Handball et seule cette force collective pourra nous maintenir au sommet.»
Doit-on en déduire que Metz peut encore franchir un palier ? «Oui, à condition aussi d’apprendre l’orgueil et l’agressivité. Sur le terrain, on doit devenir des lionnes car ce ne sont pas forcément les meilleures qui gagnent mais celles qui en ont le plus envie.»

Thomas VUAGNOUX.

Publié le 17/11/2008

Les championnes de France, victorieuses, hier, de Nuremberg, se retrouvent sur de bons rails en Ligue des Champions.

L’option est donc prise, l’objectif premier de Metz rempli. En prenant le meilleur, hier, sur Nuremberg, les championnes de France se sont positionnées sur les quarts de finale de la Ligue des Champions. Les partenaires d’Isabelle Wendling ont bonifié, à domicile, le succès signé le week-end précédent à Ljubljana. A moins d’une invraisemblable déroute en janvier prochain en Allemagne, conjugué à une toute aussi inattendue victoire du pensionnaire de Bundesliga sur les Slovènes, les Mosellanes décrocheront au minimum la troisième place du groupe D, qualificative pour la Coupe des Coupes.
«L’essentiel est fait», donc, soupirait Sandor Rac à l’issue de la rencontre. Un léger coup d’œil sur la table de marque, gratifiant son équipe d’un écart confortable de huit buts, ne suffisait toutefois pas à dissiper quelques ressentiments. Hier, le technicien serbe a vu de vieux démons resurgir. Même si par pudeur, l’homme ne s’en est pas fait échos, la base arrière a vécu une soirée tourmentée, de nature à déboussoler ses plans. Décisives, voire mêmes étincelantes à Ljubljana dimanche dernier, Lenka Kysucanova et Camille Ayglon ont sombré cette fois dans l’à peu-près. Manque de réussite, options aux tirs contestables, une Jana Krause en état de grâce en première mi-temps (11 arrêts), etc. Le tout débouchait sur une entame poussive, une stérilité offensive qui conduisait les Messines à laisser la vedette à Kathrin Engel, auteur d’un récital sur son aile droite (7-3, 12e). A la peine, les Messines s’en remettaient à l’activité débordante de Katty Piejos et au réalisme coutumier d’Ognjenovic, sur penalty, pour demeurer dans la course : «Mais on ne s’est jamais mise à cogiter», assure Isabelle Wendling, l’un des deux détonateurs du réveil messin au milieu du premier acte.

La révolte de Kanto

Avec son habituelle comparse de l’axe défensif, la capitaine s’est d’abord employée à museler la base arrière Outre-Rhin, à insuffler une pression constante sur le pivot Sara Walzik. Avant de laisser Nina Kanto, de par son tempérament et sa vista dans les six mètres, sonner la révolte d’un hôte jusqu’ici bien trop respectueux (16-14 à la pause).
Au retour des vestiaires, la belle assurance affichée par Walzik et consorts s’affaissait inexorablement sous le poids des montées de balle rapides des Messines (23-17, 44e). Katty Piejos soignait ses statistiques (8/11), tandis qu’Ivana Lovric, peu en verve dans la surface de vérité, fluidifiait la circulation du jeu. Metz, sans retrouver ses fondamentaux en attaques placées, creusait alors un écart suffisant pour aborder, sereinement, une fin de match à sens unique (27-21, 51e). La formation allemande, exsangue, pliait et encaissait au final un lourd revers, gâchant ses efforts initiaux.
Metz a de son côté enfoncé le clou en veillant à soigner son goal-average. Bien lui en prit car dans le même temps, Ljubljana s’offrait, à quelques milliers de kilomètres de là, le scalp de Viborg dans son antre (38-34). Décidément, rien n’est acquis dans cette poule, «rien n’est joué», foi de Sandor Rac. Sauf la troisième place, a priori…

Jean-Michel CAVALLI.

Publié le 16/11/2008

Le droit de jouer

Papiers. L’affaire commence à exaspérer Philippe Grégoire, vice-président de Metz-Handball. Hier, le dirigeant a une nouvelle fois arpenté les couloirs de la préfecture afin de régulariser la situation administrative d’Ivana Lovric et Svetlana Ognjenovic. En cause : une inéquation entre leur titre de séjour et leur permis de travail, «ce qui ne remettait pas en cause leur participation au match de Nuremberg. Cela aurait pu par contre créer des incidences à leur retour de sélection, en décembre. Le problème est solutionné, mais il faudra sans doute rééditer ces mêmes formalités dans trois mois, alors même que leur contrat a été homologué par la fédération… » Usant.
Arbitres. La Poste, partenaire de l’arbitrage, procédera à la mi-temps à la remise officielle de plus de soixante maillots à de jeunes arbitres de handball du département.
Billetterie. La vente des billets se poursuit ce matin (10 h) aux Arènes. Ouverture des portes au public prévue à 16h30.
TV. La chaîne Sport + honorera une nouvelle fois ses engagements en Ligue des champions. Metz-Nuremberg aura même droit à la primeur du direct (17h30), avec dans le rôle du commentateur Olivier Krumbholz.
Ljubljana. Décisive à bien des égards, la rencontre opposant Ljubljana à Viborg est programmée ce samedi à 17h45.
Le Républicain Lorrain

Handball ligue des champions

Metz dans l’attente du verdict de Nuremberg
Le défi physique s'annonce dantesque pour Isabelle Wendling et les Messines. En cas de victoire, le champion de France éloignerait Nuremberg de la course à la qualification.

Ragaillardi par sa victoire à Ljubljana, Metz aborde sereinement la réception de Nuremberg aux Arènes. Un succès placerait le champion de France sur les rails de la qualification en Ligue des Champions.

En une semaine, Metz a spectaculairement changé le cours de son destin. Laissé pour mort après un cinglant revers administré par Viborg, un grand de ce monde, le champion de France a trouvé les ressources, morales et physiques, pour rebondir à Krim Ljubljana. Avec, en prime, la manière.

La résurrection des Mosellanes sur la scène européenne les autorise aujourd’hui à user du terme de «qualification». A fantasmer sur leurs chances de réussite après une entame dramatique. Seulement aujourd’hui se profile Nuremberg, adversaire à la portée insaisissable stagnant à la dernière place du groupe D. Se référer à cette seule position hiérarchique, peu enviable, constituera le premier piège à éviter pour les Messines : «Ces Allemandes sont à prendre très au sérieux, avertit Sandor Rac. Contre nous, elles joueront leur va-tout, elles abattront leur dernière carte.»
Un nouveau revers conduirait en effet nos voisines germaniques au peloton d’exécution. «Naturellement» défait samedi dernier à Viborg, l’équipe Outre-Rhin a également chuté à domicile contre Krim Ljubljana le week-end précédent. L’équation ne nécessite donc pas de calculs savants : « Une victoire les écarterait définitivement de la course. Mais surtout, une victoire nous permettrait de remplir notre objectif premier : ne pas être éliminé et consolider la troisième place, qualificative pour la Coupe EHF ».

«Un gros défi physique»

Avant de songer à administrer l’extrême-onction au champion allemand, les partenaires d’Isabelle Wendling devront prendre le meilleur sur une formation réputée pour sa vaillance. En témoigne ce baroud d’honneur à Viborg : «En Scandinavie, elles ne perdent que de neuf buts. Et face aux Slovènes, elles dominent les trois quarts de la partie avant de s’effondrer dans les dernières minutes du match. Ce comportement n’est pas anodin », relève le technicien serbe.
Il trahit surtout l’incapacité d’un collectif à maintenir sa domination durant les soixante minutes d’une rencontre. Dotée d’un sept de base très homogène, d’où émergent les deux «serial buteuses» Christina Rohde et Sara Walzikn, l’équipe germanique souffre du faible apport de son banc : «Nuremberg ne se repose pas sur ses rotations. Elle n’en a pas les moyens, d’où un certain essoufflement en fin de match ».
A Ljubljana, Sandor Rac a lui aussi rompu avec son habituel turn-over : «La physionomie du match ne m’incitait pas à procéder à de multiples changements, justifie-t-il. Mon équipe a parfaitement débuté la partie, il était inutile de prendre un risque en troublant son équilibre ».
Un retour à la normale est par contre attendu ce soir aux Arènes : «Je prévois de donner plus de temps de jeu à certaines joueuses. Nuremberg va nous imposer un gros défi physique, il va falloir y répondre collectivement ». Vesna Horacek et Pavla Poznarova seront sans doute les principales bénéficiaires de ce repositionnement tactique. A charge pour elles d’en profiter pour infliger une peine incompressible à Nuremberg dans cette Ligue des Champions…

Jean-Michel CAVALLI.
Metz - Nuremberg à 17h30 aux Arènes (en direct sur France Bleu)
Publié le 15/11/2008
Le républicain Lorrain

Handball ligue des champions

Kysucanova, au bonheur d’une dame (photos)
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Lenka Kysucanova renaît en Ligue des Champions. Avant de défier Nuremberg, demain aux Arènes, la Tchèque évoque avec pudeur ses objectifs sportifs et personnels.

Le baromètre traduisant l’état d’esprit de Lenka Kysucanova se trouve dans son poing droit, rageur, qu’elle a l’habitude de brandir à chacune de ses réalisations. C’est ici, concentré dans ce membre, que l’on peut apprécier son moral du moment. En Slovénie, théâtre du renouveau messin sur la scène européenne, la Tchèque l’a élevé au ciel à dix reprises. Dix buts qui apaisent son âme, tourmentée après le passage dévastateur de Viborg en ouverture de la Ligue des Champions. Dans un français teinté de notes slaves, l’arrière messine confie les tourments qui l’habitaient avant sa prestation tutoyant l’excellence à Ljubljana : «Après Viborg, le doute était né dans mon esprit. Affronter la meilleure équipe du monde est un excellent moyen de juger de son niveau. Et malheureusement, je n’ai pas su répondre présent. Au tir, je n’y étais pas. Et je n’osais même pas décaler mes partenaires, de peur de perdre le ballon ».
Terrible aveu d’impuissance qui s’inscrivait dans un début de saison quelconque en première division. Deuxième meilleure marqueuse du championnat lors du précédent exercice, la compatriote de Pavla Poznarova pointe actuellement au 17e rang hexagonal avec trente buts. De quoi nourrir quelques inquiétudes. Plusieurs facteurs expliquent toutefois ce désarroi passager : «Le retour tardif de Pékin des internationales a ralenti la préparation. Sans oublier l’apport de nouvelles joueuses. Avec Ivana (Lovric), une demi-centre formidable, on évolue différemment en attaque. Mais on progresse ensemble». Objectives et sincères, ces excuses masquent aussi un autre malaise, plus profond, qui taraudait ces derniers temps l’atout numéro 1 de Metz en phase offensive.

«Il va falloir confirmer»

La meilleure amie de Nina Kanto dans les vestiaires s’est heurtée à un dilemme légitime qui affecte, un jour ou l’autre, une sportive de haut niveau. Le cas de conscience portait sur sa vie de femme de 26 ans, sur "l’après-handball", sur la reconversion d’une diplômée en management. Avec pudeur, l’intéressée reconnaît à demi-mot cette remise en question : «Poursuivre ma carrière à Metz ou découvrir de nouveaux horizons ? Privilégier ma vie personnelle au détriment du sport ? Il arrive un moment où ces interrogations se posent ». En attendant de les élucider, quelques bons mots, quelques discours bien sentis ont repoussé ces choix existentiels.
Dans son rôle de président, Thierry Weizman a su regonfler d’orgueil sa joueuse à quelques heures du succès épique en territoire slovène : «En me réitérant sa confiance, il m’a touchée. Il a insisté sur le rôle majeur que je devais jouer dans cette équipe, sur mon potentiel. Cela m’a donné envie de me transcender ». De fermer avec vigueur ce fameux poing droit, symbole des soirs de liesse. « Maintenant, il va falloir confirmer cette belle victoire en Slovénie face à Nuremberg. Ces Allemandes vont jouer leur va-tout contre nous, avertit-elle. Désormais, mon objectif majeur demeure la qualification en Ligue des Champions. » Les desseins de la professionnelle ont visiblement repris le dessus sur ses aspirations de femme. Metz ne s’en plaindra pas à la veille de jouer une grande partie de son destin sur le Vieux Continent…

Jean-Michel CAVALLI.
Metz - Nuremberg, demain aux Arènes (17h30)
Publié le 14/11/2008
Le républicain Lorrain

«Un match énorme»

Thierry Weizman (président de Metz-Handball) : «On a réalisé un match énorme dans une ambiance très chaude. Le message a été entendu après la défaite de Viborg. Ce succès face à Ljubljana n’est pas anodin : il prouve que l’on peut se qualifier.»
Delphine Guehl : «Nous sommes très bien rentrées dans le match. A Metz quand la défense va, c’est toute l’équipe qui se met au diapason. Je suis tout de même étonnée que Ljubljana ait subi de la sorte…»
Ivana Lovric : «Ma famille était dans les tribunes, ce qui constituait une motivation supplémentaire… On avait un peu peur après la sévère défaite consentie aux Arènes. Ce soir, on a su réagir en respectant à la lettre les consignes de l’entraîneur. Si l’on peut se qualifier ? C’est encore trop prématuré pour le dire.»
Isabelle Wendling : «Notre match est énorme sur le plan défensif. Ensuite, on a retrouvé des automatismes, du tempo en phase offensive. C’est dommage sur la fin de ne pas avoir su conserver une avance plus importante. Mais on ne va pas faire la fine bouche !»
Publié le 10/11/2008
Le républicain Lorrain

Handball ligue des champions

Metz rêve du Krim parfait
Nina Kanto aura un rôle important à jouer face à Ljubljana.

Sévèrement fessé par Viborg aux Arènes, Metz doit rebondir aujourd’hui dans l’antre de Krim Ljubljana pour entretenir la flamme en Ligue des Champions. Mais le leader de la première division en a-t-il les ressources morales ?

Il y a des défaites qui vous laissent un sentiment d’amertume, un goût d’inachevé dont on se relève difficilement. Le camouflet infligé le week-end dernier par Viborg relève de cette catégorie. Tête basse, visage gangrené par une profonde honte, les Messines ont entamé leur périple en Ligue des Champions de la pire des manières qui soit : par un lourd, très lourd aveu d’impuissance. De ceux qui piquent là où ça fait le plus mal. A l’orgueil, à la fierté, à cette belle assurance qui habitait un champion de France en passe d’être déifié au retour de sa merveilleuse campagne de qualification à Byasen (Norvège). La supériorité intrinsèque du collectif danois, indéniable aux Arènes, ne saurait expliquer à elle seule le naufrage des partenaires d’Isabelle Wendling en seconde mi-temps.«On a visionné le match dans la semaine et on a fait notre propre autocritique, assure Sandor Rac. Plus qu’un problème technique, c’est l’équipe, dans son ensemble, qui a baissé les bras. » La constatation, froide et implacable, ne se nourrit pas d’explications fastidieuses. Tout le monde a su identifier les maux menant à pareille faillite : en premier lieu, la stérilité de la base arrière. Le technicien en est bien conscient. Tout comme il ne doute pas de l’apathie inhabituelle de sa défense, enrhumée à chacune des contre-attaques adverses. Confronté à sa propre suffisance, le leader de la première division aspire aujourd’hui à exorciser ses récents démons. S’offrir, ce soir, le scalp de l’illustre Krim Ljubljana apparaît comme la meilleure des thérapies : «D’autant que nous en avons largement les moyens. Krim ne nous est pas supérieur, constate le Serbe. Même si cela ne signifie pas que Metz est plus fort… » Comprenne qui pourra…

" Retrouver un esprit de corps "

Pour faire table rase du passé, Metz devra veiller, en Slovénie, à retrouver les vertus affichées les soirs de liesse. Premier impératif à respecter : prendre de la hauteur en déployant ses ailes : «Contre Viborg, on a sevré nos ailières, et plus particulièrement Svetlana Ognjenovic, de ballons. Résultat, on a tapé contre un mur. Il faut absolument créer des décalages, passer par les extérieurs». La déliquescence du jeu offensif messin, palpable face à l’ogre scandinave, pose également problème en situation de contre-attaque : «On se doit de retrouver un tempo élevé, de mettre du rythme dans nos remontées de balle ». Studieuse, la semaine d’entraînement des Messines a notamment servi à pallier cette carence : «Pour la première fois depuis la coupure internationale, j’ai enfin pu composer avec un groupe au complet. Cela a permis de travailler les automatismes, de retrouver un esprit de corps qui a manqué contre Mios et Viborg ».Metz a donc revu sa copie dans les grandes largeurs. Metz a répété ses gammes tel un boulimique de travail. Mais Metz a-t-il pris le temps de panser ses plaies, de soigner son vague à l’âme à quelques heures de défier un ancien lauréat de la Ligue des Champions (2001 et 2003) ? «Je l’espère. De toute manière, nous n’avions pas tablé sur une victoire contre Viborg pour décrocher la qualification. Et on a prouvé que nous étions capables, trente minutes durant, de faire presque jeu égal avec le favori de la Champion’s League ». En retrouvant ce niveau d’intensité, nul doute que Metz est capable de perpétrer le Krim parfait…

De notre envoyé spécialà LjubljanaJean-Michel CAVALLI.
Ljubljana - Metz (17h45) en direct sur France Bleu
Publié le 09/11/2008
Le républicain Lorrain

Handball ligue des champions

Vesna Horacek : «Ljubljana ? Une valeur sûre»

L’arrière messine va croiser, demain, la route de Krim Ljubljana en Ligue des Champions. Un club avec lequel la Croate a brillé sur la scène européenne, «un club à prendre très au sérieux».

Krim Ljubljana, cela doit réveiller de bons souvenirs chez vous ? «Oui, j’ai passé trois saisons dans ce club. Sans doute les trois années les plus accomplies de ma carrière (1998-2001). A l’époque, nous étions la meilleure équipe du continent, en témoigne notre victoire en Ligue des Champions en 2000. Le président Jankovic était un passionné. Ce dirigeant donnait les moyens à son club de briller en Europe. Défier Krim Ljubljana a une saveur particulière pour moi, même si beaucoup de choses ont changé depuis mon passage.» Le club a quelque peu perdu de sa superbe ces deux dernières années. A quoi l’attribuez-vous ? «Au retrait du président Jankovic, sans doute. Mais méfiance : ce n’est pas parce que Ljubljana n’atteint plus aussi facilement le dernier carré en Ligue des champions que l’on peut se permettre de les sous-estimer. Krim, c’est une valeur sûre, une formation qui atteint chaque année les phases de poule de la plus prestigieuse des coupes d’Europe. De grands noms du handball mondial composent encore cette équipe. Bref, ce ne va pas être facile là-bas.»

«On a perdu la tête»

D’autant que l’accueil des supporters s’annonce plus que houleux… «La ferveur du public joue un rôle considérable à Ljubljana. C’est bien simple : je n’ai jamais connu la défaite à domicile, du moins dans le gymnase, exiguë, de Kodeljevo. C’est une atmosphère particulière, plutôt bouillonnante.» Quelle philosophie se dégage du jeu slovène ? «Un jeu très rapide, très léché. Conformément à l’école yougoslave, cette formation s’appuie sur un socle solide, une grosse défense qui se projette rapidement en contre-attaque. Il n’y a pas de place pour la fantaisie, c’est toujours stricte et précis.» Une rigueur qui fuit Metz actuellement. Le traumatisme de cette entame douloureuse contre Viborg est-il passé ? «Ce match est à oublier très vite. On a perdu la tête après la pause, Viborg s’est amusé avec nous… L’écart final est très lourd, il ne reflète d’ailleurs pas notre valeur. Désormais, on doit se servir de notre première mi-temps pour la suite de la compétition, et évacuer le négatif. La coupure internationale a coupé notre élan. Mais je sens que l’on retrouve progressivement nos automatismes.» Peut-on déjà parler de match décisif à Ljubljana ? «Non, même en cas de défaite, il serait prématuré de parler d’élimination. On doit surtout se rassurer dans le jeu. En se montrant solidaire, en évoluant en bloc équipe, on a toutes les chances de ramener quelque chose de ce déplacement en Slovénie.» Metz est donc toujours en vie ? «Absolument ! J’annonce même que l’on va gagner à Ljubljana et se qualifier pour la suite de la compétition ! Je suis d’une nature optimiste…»

J.-M. CAVALLI.
Ljubljana - Metz demain (17h45) en direct sur France Bleu
Publié le 08/11/2008
Le républicain Lorrain

Handball coupe d’europe

Camille Ayglon : «On a baissé les bras»

L’internationale revient sur la faillite collective messine face à Viborg.

Que ressentez-vous après un tel revers (24-37) ? «De la déception, beaucoup de déception… La fierté en prend un coup. Certes, il aurait fallu jouer notre meilleur handball durant soixante minutes pour espérer quelque chose face à Viborg. A la moindre baisse de régime, on savait pertinemment que cette équipe accélérerait. Mais malgré la qualité des Danoises, on aurait pu faire un match qui se solde par un écart moindre. Un écart qui ne nous fasse pas rougir…»

Ce naufrage est d’autant plus surprenant que votre première mi-temps était de bonne facture… «Il est difficile de trouver des explications. Notre entame de rencontre a été très bonne et au retour des vestiaires, on s’effondre. La peur d’être ridicule face à Viborg, de prendre une raclée dès les premiers instants du match nous a sans doute transcendées. On était dans le coup en terme de combativité sur le plan défensif. En deuxième mi-temps, le match s’est durci et on a souffert en attaque placée. Les Danoises ont pris de l’avance et peut-être qu’inconsciemment, on a baissé les bras. Les échecs aux tirs nous ont déstabilisées… Mais je le répète, par fierté, on aurait dû réagir.»
Avec le recul, le faux-pas enregistré en championnat contre Mios n’a-t-il pas pesé sur votre moral ? «Non. Dans nos têtes, nous avons veillé à scinder le championnat de la Ligue des Champions. Mios, on y repensera après la trêve. Actuellement, nous sommes toutes mobilisées sur nos échéances européennes.»

«On va se regarder dans la glace»

Quels enseignements Metz doit-il tirer de cette défaite ? «Que Viborg est bien au-dessus du lot. Cette équipe est irrésistible sur ses montées de balle. Contrairement aux autres formations que nous avions rencontrées à Byasen lors du tour précédent, le collectif danois ne repose pas sur deux ou trois joueuses d’exception. A côté de Popovic, le danger peut venir de tous les postes. Ce qui est acquis, c’est que la qualification ne se jouera pas contre ce club.»
Mais davantage contre Ljubljana et Nuremberg. Cette déroute ne va-t-elle pas laisser des traces ? «On le saura rapidement. Cette semaine, on va se regarder dans la glace, analyser nos propres suffisances. On va aussi se servir de cette première mi-temps pour rebondir. Maintenant, il faut aussi se rassurer : Ljubljana et Nuremberg évoluent un ton en dessous de Viborg.»
A titre personnel, comment jugez-vous votre prestation ? «A l’image de l’équipe. Même si j’ai le sentiment de ne pas avoir baissé les bras…»
Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 03/11/2008
Le républicain lorrain

«On a baissé les bras»

Thierry Weizman (président de Metz Handball) : «On peut parler de faillite de notre ligne arrière. On tombe face à une équipe énorme, sans doute la meilleure du monde. Cette défaite va aider certains éléments à prendre conscience des impératifs du très haut niveau […] Cela ne remet pas en cause nos espoirs de qualification. On vise toujours les deux premières places.»
Nina Kanto : «Ça me saoule… Faut arrêter de baisser les bras et faire preuve d’un minimum d’orgueil. On savait bien que devant, ça allait être difficile. Mais on aurait dû faire les efforts en repli défensif !»
Isabelle Wendling : «On a pris une première claque à Mios. Là, c’est la deuxième de la semaine. La révolte ne s’est pas fait ressentir en seconde mi-temps. Certes, on est très contentes de disputer la Ligue des Champions, mais si on en prend quinze à chaque fois, ça sera problématique.»
Lenka Kysucanova : «Beaucoup de déception… En deuxième mi-temps, on a fait n’importe quoi. Offensivement, on déclenche beaucoup trop rapidement nos tirs. Mais face à nous, il y avait une grande équipe. Toutes les joueuses de Viborg étaient magnifiques. On ne peut que grandir après un tel affrontement.»
Hélène François : «On a concédé beaucoup de pertes de balle en deuxième mi-temps, sans parvenir à poser notre jeu. Dommage, car en première mi-temps, on s’est bien battues.»
Jakob Vestergaard (entraîneur de Viborg) : «Metz a très bien joué durant les vingt premières minutes. J’ai trouvé cette Lovric très technique et Camille Ayglon talentueuse. Nous avons tué le match en seconde mi-temps, en misant sur nos montées de balle. Je ne comprends pas cette désunion des Messines. Peut-être avions-nous pris un avantage psychologique.»
Svetlana Ognjenovic : «On a mal joué mais ces treize buts d’écart, au coup de sifflet final, ne reflètent pas la différence de valeur entre les deux équipes. Jouer plus mal qu’aujourd’hui, ce sera difficile…»
Publié le 02/11/2008
Le républicain Lorrain

Handball <SurtitreDroite_5>ligue des champions</SurtitreDroite_5>

Metz loin du compte
Camille Ayglon et les Messines ont fini par s'écraser sur le mur dressé par Viborg. Première défaite en Ligue des Champions.

Valeureux en première mi-temps, désuni en seconde, Metz a pris une leçon, hier, face à Viborg. Première douloureuse pour les Messines en Ligue des Champions…

Qu’il fut voluptueux l’hymne de la Ligue des Champions résonnant, hier, dans l’antre du champion de France. Qu’elle fut encourageante l’entrée en matière des Messines, opposées à Viborg, mastodonte du handball mondial. Qu’il fut terrible l’épilogue cauchemardesque de ce retour du champion de France sur la (grande) scène européenne, sa dernière apparition à ce stade avancé de la Ligue des Champions remontant à la saison 2002-2003.
GRAND ANGLE

L’illusion aura été entretenue une mi-temps. En l’espace de trente minutes, les partenaires d’Isabelle Wendling ont prouvé que le supposé gouffre les séparant des Danoises n’était pas si béant. Agressif en défense, à la limite même du harcèlement, Metz tançait cette constellation de stars débarquée aux Arènes.
Un pansement sur le front, censé dissimuler la profonde entaille contractée le mercredi précédent lors de la déroute en championnat à Mios, Nina Kanto balisait le chemin à suivre. En insufflant une pression constante sur Bojana Popovic, prodige monténégrin émargeant à 200 000 euros annuels, l’internationale française provoquait quelques tourments à l’entraîneur Jakob Vestergaard. Metz dans le ton, Metz inspiré en attaque placée via Ivana Lovric, le leader de la première division tenait la distance (11-12, 23e). Presque une première victoire tant les sondages ne donnaient que peu de crédit aux velléités mosellanes. Certes, quelques mauvais présages tempéraient l’espoir naissant dans les travées des Arènes : le faible apport des ailières, notamment d’Ognjenovic, transparente durant ce premier acte ; l’entame quelque peu poussive d’Amandine Leynaud, moins en vue que son homologue Haraldsen, auteur de la bagatelle de huit arrêts décisifs à la 20e ; ou encore la maladresse naissante de la base arrière. Signaux annonciateurs ou pas, la mi-temps était sifflée sur le score flatteur de 13 à 17 en faveur de Viborg. L’écart de quatre buts était alors acceptable…

«Faillite collective»

«On peut parler de faillite collective.» Sandor Rac ne voit pas d’autres explications à cette mise en bière aussi soudaine que dramatique. Oui, il fut bien question de faillite au retour des vestiaires. La merveilleuse mécanique danoise a démantelé, un à un, les préceptes tactiques adverses. Fulgurant en contre-attaque, Viborg, en s’en remettant au dynamisme de son ailière Varzaru (4/7), a d’abord essoufflé des Messines haletantes. Un genou à terre, l’équipe du président Weizman s’est ensuite fait sévèrement rosser par la puissance physique de l’Allemande Grit Jurak (6/10) et par la clairvoyance de Popovic. L’hémorragie gagnait alors un collectif mosellan incapable d’endiguer ce pilonnage en règle, «d’autant qu’en phase de repli, nous n’y étions plus du tout».
Quelques tristes statistiques reflètent également le calvaire vécu par les arrières messines (Horacek 1/5, Kysucanova 2/7, etc.). Il serait toutefois bien désobligeant de pointer telle ou telle carence, «car l’équipe a sombré ensemble, absout Sandor Rac. Les bonnes intentions affichées en première mi-temps n’ont pas supporté le talent des individualités de Viborg. Avant ce match, je soutenais que nous n’avions pas grand-chose à perdre. La valeur de cette défaite est donc toute relative, on ne joue pas dans la même cour». Mais sans doute davantage dans celle de Krim Ljubljana, prochain rendez-vous européen de Metz fixé le 8 novembre. L’hymne de la Ligue des Champions bercera à nouveau les Messines. Et peut-être que cette fois, il réchauffera leur cœur durant soixante minutes, et non trente…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 02/11/2008
Le républicain Lorrain

Handball <SurtitreDroite_5>ligue des champions</SurtitreDroite_5>

Avis de grand froid !

Metz entame aujourd’hui la Ligue des Champions par Viborg et sa constellation de stars, le nec plus ultra sur la scène européenne. Un exploit étancherait la soif de reconnaissance du champion de France.

Dix millions d’euros de budget d’un côté, un maigre million et des poussières de l’autre. Un patronyme redouté sur la scène internationale, un autre en quête de reconnaissance. Un palmarès étoffé à l’échelle européenne (vainqueur de la Ligue des Champions 2006) en contraste avec un multiple champion de France incapable d’étendre sa domination par-delà ses frontières : «Le gouffre est considérable, on reçoit tout simplement la meilleure équipe mondiale », avoue le président Thierry Weizman. Un aveu presque de faiblesse, mais légitime tant l’armada danoise impressionne. Les noms, plus clinquants les uns que les autres, réveillent déjà une grande torpeur aux Arènes.
A la rigueur des Allemandes Althaus et Jurack se greffe le réalisme froid de l’arrière norvégienne Henriette Mikkelsen. Et que dire de l’excellence incarnée par Bojana Popovic, flanquée du titre officieux de meilleure joueuse du monde : «Une artiste irrésistible lorsqu’elle est lancée. "Inarrêtable" même… », rend hommage Valérie Nicolas, ancienne partenaire de la Monténégrine lors de son passage à Viborg. Tarir cette source de génie constitue un préalable obligatoire au collectif messin dans sa folle quête de coup d’état. Renverser l’ordre établi devant son public nécessite des fondations solides : «Limiter les un contre un, les étouffer avec deux joueuses en prise directe est indispensable », insiste Sandor Rac. Le défi physique est dans les cordes des Messines. Soutenir la comparaison techniquement appelle à davantage de modération…

«Beaucoup à gagner»

«Le simple fait d’avoir éliminé Byasen et Volgograd en dit long sur Metz… » L’éloge rendu par l’entraîneur danois Jakob Vestergaard, si flatteur soit-il, ne suffit pas à masquer l’écart entre les deux formations. Sandor Rac le consent d’ailleurs volontiers : «Individuellement, elles sont plus fortes que nous ». Le salut passera donc par la sempiternelle notion de «collectif, la seule voie qui s’offre à nous. Le bloc équipe doit être conquérant, tant en phase de repli défensif qu’en montées de balle. Inutile d’espérer l’emporter en attaque placée, là aussi, elles nous sont supérieures ».
La marge de manœuvre des Messines semble donc extrêmement réduite. Surtout dans le contexte actuel, avec une ambiance polluée par le dernier revers en championnat à Mios (28-23). De son côté, Viborg débarque lestées de certitudes après la claque administrée mercredi, en championnat, contre Slagelse (42-28) : «On sait que notre avenir européen se jouera plus face à Krim Ljubljana et Nuremberg. Contre Viborg, nous n’avons rien à perdre. Mais beaucoup à gagner… »

Jean-Michel CAVALLI.
Metz - Viborg (17h) aux Arènes, en direct sur France Bleu
Publié le 01/11/2008
Le républicain Lorrain

Handball <SurtitreDroite_5>ligue des champions</SurtitreDroite_5>

Metz devient terre à terre
Poznarova à terre… L'image d'un collectif messin touché à Mios. La confiance du champion de France en a pris un coup avant la réception de Viborg en Ligue des Champions.

Contre toute attente, les Messines ont concédé leur première défaite en championnat à Mios, mercredi. L’horizon s’assombrit avant leur entrée en lice en Ligue des Champions, demain, face à Viborg.

Voilà donc Metz le genou à terre, l’échine courbée et les joues endolories. Au plus mauvais moment, même s’il n’en existe jamais de bon. En s’offrant le scalp des Messines, Mios, ce triste sieur, a plongé le champion de France dans le doute. La situation est embarrassante, préoccupante même à la veille d’offrir le gîte et le couvert à cet ogre danois poétiquement nommé Viborg : «Clairement, cette défaite n’est pas idéale », soupire Sandor Rac. Mais peut-être utile et salvatrice. Si ce revers ne remet pas en cause la valeur intrinsèque de son groupe, «supérieur à Mios sur une saison », il permet d’humaniser un leader jusqu’alors en passe d’être déifié sur ses terres : « Personne n’est imbattable, il fallait bien goûter à la défaite cette saison. Je dirais même qu’il s’agira d’un mal pour un bien ».
GRAND ANGLE

Piqué au vif, renvoyé à sa suffisance, le collectif messin prendra peut-être conscience des faiblesses ciblées par son technicien. Alors que les Arènes versaient, samedi dernier, dans une douce euphorie après la claque administrée sur le séant d’Issy-les-Moulineaux (35-24), Sandor Rac fut le premier à appeler à davantage de modération. Rabat-joie dans la victoire comme peut, et doit l’être un entraîneur, le Serbe fustigeait alors le premier quart d’heure poussif de ses troupes, «à mettre au crédit de transmissions de balle hasardeuses. Devant l’ampleur de l’écart au coup de sifflet final, peut-être que le rappel à l’ordre a eu du mal à produire son effet. Mais les automatismes n’étaient pas bons. Et ils ont débouché sur une faillite collective en Gironde ».

«On va se surpasser»

Plusieurs facteurs rationnels expliquent ce balbutiement soudain des partenaires d’Isabelle Wendling. En premier lieu, la coupure européenne qui a renvoyé les trois quarts de l’effectif messin à des préoccupations internationales. Avec quatre joueuses françaises engagées en World Cup, deux Tchèques (Poznarova et Kysucanova) et une Croate (Lovric) appelées sous les drapeaux, «notre élan, irrésistible, a été coupé. En sélection, elles ont évolué dans un schéma de jeu totalement différent de celui prôné en club. Forcément, on a perdu en cohésion ».
Le deuxième élément justifiant la sortie de route messine relève d’un subconscient troublé par cette Ligue des Champions : «Ce match face à Viborg était déjà dans toutes les têtes. Même moi, j’y pensais beaucoup… »
Enfin, et il serait indécent de ne pas le souligner, la qualité de l’adversaire a eu raison des Mosellanes : «Une super gardienne, une équipe surmotivée et une enceinte chauffée à blanc. Dans ce contexte, si nous ne sommes pas à 100 %, inutile d’espérer la victoire. Metz ou pas Metz…» Le discours a le mérite de la franchise. Le mal identifié, reste désormais à vérifier si le champion de France dispose des ressources morales, et physiques (lire par ailleurs), pour rebondir. Le doute n’est pas permis en championnat, où l’impact de cet accident revêt une valeur toute relative. Mais la question se pose sur la scène européenne, face au champion du Danemark, tout disposé demain à croquer la peau tendre des Messines : « Le problème, c’est le temps. J’en aurais souhaité davantage pour analyser, tranquillement, les causes de cette défaite. Comme ce n’est pas le cas, on va veiller à se surpasser. Avec plus de concentration, le coup est jouable. » Car personne n’est imbattable…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 31/10/2008
Le républicain Lorrain

nterview

Valérie Nicolas : «Un autre monde»
Valérie Nicolas: «A domicile, porté par son public, Metz a les moyens de gêner Viborg».

Valérie Nicolas a évolué quatre saisons à Viborg. L’ancienne internationale liste les (grandes) forces et (petites) faiblesses du champion du Danemark.

Le champion de France a-t-il du souci à se faire face à votre ancienne formation (2003-2007) ? «C’est le moins que l’on puisse dire… Plus qu’une équipe, Metz va se frotter, samedi, à une véritable entreprise. Viborg, c’est une structure impressionnante, très professionnalisée. Rien n’est laissé au hasard. Sur le terrain, il y a quelques Ferrari. Le sept de base se révèle impressionnant : je pense à Popovic, irrésistible lorsqu’elle se présente lancée en phase offensive. Ou encore aux sœurs Lunde, à l’Allemande Althaus voire à la Chinoise Chao Zhai, revenue à son meilleur niveau après sa grossesse. En ce moment, cette équipe survole son championnat et aura à cœur de réaliser une bonne entame de Ligue des Champions.»
INTERVIEW

A vous entendre, la tâche s’annonce insurmontable pour les Messines ? «Je dirais plutôt délicate. Mais Metz doit y croire. A domicile, portée par son public, elle a les moyens de gêner Viborg.»
Comment Metz doit-il s’y prendre ? «D’expérience, je sais que le championnat du Danemark est moins dur sur le plan défensif qu’en France. Metz devra veiller à serrer son arrière-garde, à muscler sa défense. Une joueuse comme Popovic n’apprécie que très modérément de se faire bousculer physiquement. Il faudra également limiter les pertes de balle, Viborg n’ayant pas besoin de disposer de cartouches tombées du ciel pour se montrer dangereux. Et si dans ses buts, Doudou (Amandine Leynaud) sort quelques ballons, les Danoises pourront commencer à s’inquiéter. Même si elles ne s’affoleront pas…»
Quelle valeur accorde Viborg à cette Ligue des Champions ? «Une place essentielle. Dans son histoire, ce club ne l’a gagnée qu’une seule fois, en 2006. D’ailleurs, j’étais de l’aventure… La semaine dernière, j’ai assisté à deux rencontres de Viborg. Mes anciennes partenaires m’ont confié que leur première séance vidéo sur les Messines était prévue le lundi suivant, avant même leur rencontre de championnat du mercredi.»

«Le sport numéro un»

Quels souvenirs gardez-vous de votre transfert de Besançon à Viborg ? «Je suis entrée dans une nouvelle dimension. A l’époque, le club était déjà très pro, même si aujourd’hui, il s’est encore développé. Tout était prévu pour mettre les joueuses dans les meilleures dispositions. Une personne s’occupait de notre logement, une autre de nos petits problèmes au quotidien. Les médias sont également très présents. Au Danemark, le hand est le sport numéro un. Trois matches par semaine sont retransmis en direct sur les deux grandes chaînes nationales (TV2 et DR1). Bref, c’est un autre monde.»
La France peut-elle parvenir à un tel degré de professionnalisme ? «Oui et non. Contrairement au Danemark, en France, il existe de nombreux centres d’intérêts culturels et sportifs autres que le handball. Par contre, les clubs français peuvent, et ça j’en suis convaincue, prendre exemple sur leurs homologues scandinaves dans le domaine budgétaire. Un exemple : à Viborg, 99 % des ressources financières proviennent du sponsoring privé. Alors qu’en France, on compte davantage sur le subventionnement public.»
Avec le recul, ne regrettez-vous pas de ne pas avoir signé à Metz ? «Non, absolument pas. La page est tournée. Je suis bien en tribune, d’où je peux sans crainte insulter les arbitres (rires…)»

J.-M. C.
Publié le 31/10/2008
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Finir le travail à Mios

Auteur d’un parcours sans faute en championnat, Metz se doit de préserver son invincibilité ce soir à Mios. Histoire d’aborder la Ligue des Champions le cœur léger.

Evénement international, affrontement dantesque, invité clinquant… Alerte, samedi, le public des Arènes contemplera Viborg (Danemark), l’une des plus grandes équipes enfantée sur le Vieux Continent. La Ligue des Champions, prestigieuse, solennelle et palpitante, enverra Metz dans une autre dimension, à des années lumière d’un quotidien quelque peu aseptisé. Car il faut bien l’avouer, les préoccupations domestiques du leader de la première division se révèlent guère jouissives actuellement. Du moins pour l’observateur.

Archi-dominatrices sur leurs terres, les Messines ont une nouvelle fois balayé sans vergogne un prétendu postulant au trône de France. Rappeler le score (35-24) passerait presque pour de l’indécence… Le week-end dernier, démonstration a été faite qu’Issy-les-Moulineaux ne présentait pas les attributs requis pour coiffer la couronne hexagonale : «Mais c’est nous qui nous nous sommes rendus la tâche facile », intervient Sandor Rac. Absolument. Il serait désobligeant de jeter un quelconque discrédit sur cette formation mosellane, emportée dans un tourbillon irrésistible depuis le début de saison. Ceci en championnat et surtout, nouveauté appréciable, sur la scène européenne. Mais une telle domination, certes déjà palpable les saisons précédentes, appelle à un simple questionnement : qui Metz doit-il craindre entre les frontières exiguës de la première division ? Peut-être Mios, club hôte de la soirée. Bien que la crainte puisse paraître un brin excessive…

Retrouver les ailes

«De la méfiance.» L’expression a les faveurs de Sandor Rac. Méfiance vis-à-vis d’un collectif girondin inspiré depuis l’ouverture du championnat (5e, 11 pts), capable lui aussi de rosser des grands de ce pays, en témoigne le soufflet déposé sur la joue d’Issy-les-Moulineaux lors de la 2e journée (37-30). Méfiance encore envers un effectif enrichi avec parcimonie et à-propos cet été : «L’apport d’Elodie Brou Mambo, en provenance de Mérignac, a considérablement dopé leur pouvoir offensif, reconnaît le technicien serbe. Et derrière, Mios peut compter sur le talent de sa gardienne Stella Mathieu, l’une des plus performantes en France avec Amandine Leynaud. » Méfiance enfin compte tenu de l’atmosphère particulière régnant dans l’antre du club aquitain, « une ambiance très chaude », des dires d’Isabelle Wendling.
En marge de la rudesse de l’adversaire, Metz devra se concentrer sur les quelques suffisances relevées par son pointilleux entraîneur. Celui-ci aurait modérément apprécié le premier quart d’heure poussif de ses joueuses face aux Franciliennes : «On manquait d’automatismes, notamment en attaque. En ne trouvant pas Delphine Guehl, Katty Piejos et Svetlana Ognjenovic sur les côtés, l’option tactique a été de s’en remettre aux qualités de pénétration d’Ivana (Lovric) et aux tirs lointains. Mais contre Viborg, nous devrons absolument nous réconcilier avec les ailes ». Et surtout veiller à ne pas se les brûler à Mios…
Le groupe.Gardiennes - Leynaud, Costache. Joueuses de champ - Guehl, Kysucanova, Wendling, Lovric, Ayglon, François, Ognjenovic, Kanto, Piejos, Poznarova, Horacek, Blard.
J.-M. CAVALLI.
Publié le 29/10/2008
le républicain lorrain

division 1 féminine

Par Issy la sortie
Vesna Horacek, quatre réalisations, a été l'une des artisanes du succès messin.

Metz a infligé, hier à domicile, une troisième défaite de rang à Issy-les-Moulineaux. Et par là même,écarté de sa route un sérieux candidat au titre…

Un léger flottement, une insidieuse touffeur transpirait hier des Arènes. Un voile indélicat, pour ne pas dire inquiétant, s’est déposé, durant le premier quart d’heure, dans l’antre du champion de France. Opposé à Issy-les-Moulineaux, affublé d’une neuvième place au classement indigne de ses velléités de titre, Metz a vécu une entrée en matière douloureuse, poussive et inhabituelle.Les Franciliennes, pour qui l’affrontement du soir constituait déjà un tournant, développaient un jeu enclin à semer le doute dans les têtes messines. En se projetant rapidement en contre-attaque, l’équipe d’Arnaud Gandais entravait l’esprit d’entreprise des partenaires d’Isabelle Wendling. Assez naturellement, les Isséennes prenaient le pas sur les Mosellanes, grâce notamment à la justesse technique de son ailière Zalewski (10-8, 18e). On se mit presque à croire, dans les travées des Arènes, à ce que cette constellation d’internationales (Spincer, Dembele et consorts) pousse les joueuses de Sandor Rac dans leurs retranchements. On s’imaginait un final épique, une bataille sanglante opposant deux candidats au sacre national. Espoir vain, il ne vint même jamais passée la vingtième minute… Inutile d’entretenir le suspens, la machine messine, orgueilleuse, a patiemment activé ses rouages. Le premier levier activé fut Ivana Lovric, immense, hier, dans son rôle de meneuse. Dépositaire du jeu, inspirée dans ses " un contre un ", dégageant une impression de facilité dans chacune de ses tentatives, la Croate a sonné la révolte messine (10-10, 19e). A la baguette, la recrue messine déboussolait une défense qui se liquéfiait dans les derniers instants du premier acte (15-11 à la 30e).

«Ecart surprenant»

La quiétude des vestiaires ne dissipait par les ardeurs locales. En prenant hier le parti de forcer l’axe défensif adverse, Metz a bâti un succès axé sur les tirs lointains. Les âmes chagrines qui auraient ainsi noté l’apport limité des ailières trouveront matière à modérer leurs critiques dans les propos de Sandor Rac, radieux au coup de sifflet final : «L’objectif, ce soir, était d’étirer leur défense afin de miser sur les qualités de pénétration d’Ivana Lovric». La consigne a visiblement été entendue. Les espaces libérés ont même profité à l’ensemble de la base arrière. A Lenka Kysucanova bien évidemment (8/11), mais également à sa compatriote Pavla Poznarova, diablement efficace (4/5). Le casting serait incomplet sans évoquer la résurrection en seconde mi-temps de Camille Ayglon (5/6) ou encore en passant sous silence le travail de sape de Vesna Horacek (4/6).Submergé par les vagues messines, Issy-les-Moulineaux, dans le sillage d’une Sophie Herbrecht étonnement discrète en phase offensive (3/9), a littéralement implosé. Au final, l’épilogue de ce prétendu choc dans les cimes du handball national se soldera par un score mettant en exergue l’abysse qui sépare les deux formations (35-24) : «Je suis vraiment surpris par cet écart, ne pouvait dissimuler le technicien serbe. Issy a pourtant une formation composée de cinq internationales françaises. Oui, on peut dire qu’on les éloigne de la course au titre…»Jean-Michel Cavalli
Publié le 26/10/2008
Le républicain Lorrain

andball <SurtitreDroite_5>division 1 féminine</SurtitreDroite_5>

Issy c’est Metz
Nina Kanto, diminuée physiquement, tiendra ce soir sa place avec vaillance au sein du groupe messin.

Après un bref intermède international, Metz reprend, ce soir, sa route en championnat de France.Face à Issy-les-Moulineaux, candidat souffreteux au titre.

Les internationales ? Physiquement, elles vont bien », foi de Sandor Rac. Hier encore, le technicien assurait que la coupure internationale, qui a ponctionné sept éléments de son groupe ­ (Piejos, Ayglon, Leynaud, Kanto, Poznarova, Kysucanova et Lovric) ­ n’avait que très peu d’incidence sur l’état de fraîcheur de son équipe. Discours protectionniste, bien évidemment. Il suffit simplement de tendre l’oreille pour recueillir les maux de ses sélectionnées françaises, auteurs la semaine dernière d’une épopée inattendue à la World Cup au Danemark (3e). Nina Kanto décline les stigmates de sa campagne : «Le genou enflammé, des douleurs aux ischio-jambiers et un gros hématome sur le pied. Bref, je suis cassée ! » De toutes parts. La mécanique ne répond plus. L’esprit, lui, vagabonde sur des cieux apaisés : «Moralement, je suis ravie. Nous avons su faire preuve de caractère, d’orgueil durant ce tournoi. On sort la Russie, on bat l’Allemagne. Cette sélection a de l’avenir».

Loin de ces impératifs internationaux, la rugueuse Nina retrouvera, ce soir, l’ordinaire du championnat de France. L’ombre malveillante d’Issy-les-Moulineaux, candidat déclaré au titre, plane déjà sur les Arènes : «Oui, on peut parler d’un choc, estime l’arrière messine. Le potentiel offensif d’Issy-les-Moulineaux est impressionnant. Sur le papier, c’est l’une des plus belles équipes du moment. » Sur le papier… La précision ne se révèle pas fortuite, les Franciliennes, 9e de la promotion avec 8 points, peinant à justifier leur statut d’outsider.

«Relancer la dynamique»

Sandor Rac aura beau égrainer le casting parisien ­ «Spincer, Pineau, Dembele, Baudouin sans oublier Sophie Herbrecht, l’une des meilleures joueuses françaises » ­ la formation des Hauts-de-Seine plafonne depuis son coup d’éclat de la première journée. Victorieuses du Havre (33-25), les filles d’Arnaud Gandais ont enchaîné sur deux revers (Mios et Fleury) et une victoire poussive sur le terrain du promu toulonnais. Loin de la feuille de route d’un postulant au sacre national. Ce parcours, chaotique, proviendrait selon Nina Kanto d’un relâchement passager : «Pour m’être entretenue à ce sujet avec les joueuses d’Issy sélectionnées en équipe de France, il semblerait que la victoire contre Le Havre ait eu des effets pervers. Après ce match, elles se seraient quelque peu démobilisées ».
Inutile d’espérer que ces suffisances se reproduisent dans l’antre du champion de France : «Cette rencontre constitue déjà un tournant pour elles », observe l’associée d’Isabelle Wendling dans l’axe défensif messin. L’urgence comptable guette les Isséennes, qui se remettraient difficilement d’un troisième faux pas en championnat : «On a l’occasion de les laisser loin derrière nous, souligne l’entraîneur messin. Pour cela, encore faut-il relancer la dynamique qui nous habitait avant l’exode des internationales ». Mais comme le physique va…

J-M. CAVALLI.
Metz - Issy-les-Moulineaux 19h30 aux Arènes
Publié le 25/10/2008
Le républicain Lorrain

Handball world cup

L’envol de Katty Piejos
L'avènement de Katty Piejos sur la scène internationale a sonné.

Non retenue pour les Jeux, l’ailière messine retrouve l’équipe de France. Au Danemark cette semaine, la Martiniquaise tentera de prendre son envol dans un ciel bleu dégagé de toute concurrence.

Elle est martiniquaise. Et le revendique. Chaque jour, ou presque, depuis huit ans, sa famille l’appelle du pays. Pour prendre des nouvelles, se nourrir de son rire communicatif ou encore revivre ses exploits avec Metz en Coupe d’Europe. Bref, pour sonder le moral de l’insulaire, débarquée dans la grisaille métropolitaine à vingt ans. Le bon âge pour découvrir de nouveaux horizons. Mais presque trop tard pour se familiariser avec les sacro-saints préceptes tactico-techniques sur lesquels repose le handball professionnel. «Je n’oublie pas d’où je viens », convient Katty Piejos. Du Réveil sportif du gros-morne, très précisément.
PORTRAIT

Plus qu’un club, une seconde famille. Loin de la rigueur des centres de formation : «J’ai bien conscience que la formation qu’on y acquiert n’est pas comparable à celle dispensée par les Pôles Espoirs. Là-bas, on ne s’entraîne que deux fois par semaine. Mais depuis mon arrivée en France, je bosse pour combler mes lacunes ». Dans son cas, le travail paye. A compter de ce jour au Danemark, théâtre de la World Cup, l’ailière messine ne jouera plus les seconds couteaux en équipe de France. Du moins l’espère-t-elle…
Est-ce en raison de sa bonne nature antillaise ou le fait d’une certaine retenue, toujours est-il que la Martiniquaise ressent toujours le même frémissement à l’appel de la sélection. Cette amie proche de Vesna Horacek a pourtant connu son lot de déceptions sous la bannière tricolore. La dernière, dramatique, renvoie aux Jeux de Pékin. Présélectionnée, puis rien… «Mais avec le recul, je n’éprouve aucun regret, assure-t-elle avec franchise. Avec le sélectionneur, la situation était claire : j’avais pris le parti de me battre jusqu’au bout. Je n’ai jamais baissé les bras durant les stages de préparation. Au final, j’ai pris ce qu’il y avait à prendre. » A défaut de mieux, de l’expérience au contact «de Stéphanie Cano et de Maakan Tounkara, qui ont une base plus solide que moi ». Mais peut-être aussi moins de fantaisie dans leur jeu.

«Un tournant»

On en revient au point de départ. L’insouciance d’une formation affranchie de tout cadre rigide lui assure, par instant, une réussite insolente sur son aile. «Katty peut se révéler irrésistible lorsqu’elle est dans un bon jour, reconnaît Olivier Krumbholz, le sélectionneur national. L’observation vaut également dans le sens inverse, où elle connaît parfois des bas très… bas. Le problème de Katty demeure la régularité au tir. » Cette carence ralentirait donc son avènement sur la scène internationale.
Du côté de la joueuse, cette image, brouillée sous le maillot de l’équipe de France, relèverait d’un anachronisme : «Depuis deux ans, je pense avoir gagné en constance avec Metz,s’insurge-t-elle. Mais peu importe au final l’idée que l’on se fait de moi. Ce tournoi au Danemark, c’est un tournant dans ma carrière. Avec la retraite de Stéphanie Cano, j’ai l’ambition de marquer mon territoire, de m’inscrire dans la durée en sélection nationale». La ligne risque d’être encombrée avec la Martinique ces prochains jours…

J.-M. C.
Publié le 14/10/2008
Le républicain lorrain

Handball n1 féminine

Orgueil messin
Martine Ringayen et les Messines ont parfaitement réagi face à Palente-Orchamps. Bron est désormais oublié...

METZ - PALENTE-ORCHAMPS : 34-25

Mi-temps : 16-13. Arbitres MM. Barba et Caby.METZ. Gardiennes : Leythienne (30', 10 arrêts) et Carme (30', 10 arrêts). Joueuses de champ : Hamiti (9), Blard (6), Cocciale (6), Abdellahi (6), Ringaynen (2), Stimpoulkowski (2), Sylla (1), Guillaut (1), Janel (1).PALENTE. Gardiennes : Baur (30', 7 arrêts), Hezard (30', 4 arrêts). Joueuses de champ : Tournoux (6), Chabane (3), Dumont (3), Lecucier (3), Demoge (2), Armecin (2), Bayardon (2), Rocheteau (2), Boudry (1), Cocey (1).Les Messines auront souvent alterné le bon et le moins bon hier soir, mais l’essentiel était de faire oublier la sévère défaite concédée à Bron la semaine dernière. Mission accomplie. Metz prenait le meilleur départ dans ce match, profitant notamment des largesses de la défense doubiste (4-2, 6e). Grâce à un jeu rapide, les Messines combinaient bien et posaient de gros problèmes à des visiteuses trop souvent prises de vitesse et absentes au marquage (7-3, 11e). Le score aurait même pu être plus sévère si les locales avaient fait preuve d’un peu plus d’adresse aux tirs. Le match tombait ensuite dans un faux rythme dont profitaient les visiteuses pour refaire surface, bien aidées également par les trop nombreuses erreurs techniques adverses (10-9, 18e). Les Lorraines avaient alors du mal à se remettre dans le match (12-11, 23e), mais réussissaient tout de même à sortir de leur torpeur et à retrouver leur bonne dynamique du début de match pour se donner un peu d’air avant de rentrer aux vestiaires (16-13, 29e).Le plus dur était alors peut-être fait car les Messines revenaient des vestiaires avec une intensité de jeu retrouvée, à l’image d’une Hamiti efficace, qui permettait à son équipe de creuser un réel écart (21-24, 36e). Les Francs-Comtoises étaient désormais à la peine et ne mettaient que rarement à contribution une Leythienne tout de même bien présente dans ses cages (23-16, 40e). Et alors qu’on pensait les Mosellanes remises sur les bons rails, en l’espace de dix minutes, elles retombaient dans leurs travers (24-20, 50e) perdant trop de ballons dans leur phase offensive sur des fautes d’inattention. Mais elles parvenaient tout de même à se remobiliser et à finir le match tambour battant pour accrocher l’essentiel : la victoire.
Publié le 13/10/2008
Le républicain Lorrain