Actus de Metz

Handball d1 féminine

Retour sur terre
Ce soir, les Messines retrouvent le championnat de France. Leur quatrième match en six jours. La récupération physique demeure leur principale préoccupation.

L’épopée européenne a laissé des traces. Le retour à l’ordinaire s’annonce délicat…

Plus que les longs discours, Sandor Rac aime la simplicité des chiffres, leur logique implacable. Avant de se rendre à Besançon, ce soir pour le compte de la cinquième journée du championnat de France, le technicien serbe comptabilise le nombre de rencontres jouées par son équipe : «Il s’agira de notre septième match en deux semaines, le quatrième en six jours», lâchait-il lundi, assis sur un banc en face de l’aéroport Charles-de-Gaulle à Paris. Le cadran affiche déjà les 22h.

La Norvège, théâtre de l’avènement de Metz sur la scène européenne, n’est plus qu’un bon, mais lointain souvenir. « On va voir comment les organismes vont réagir. La récupération physique demeure notre principale préoccupation, mais avec une seule journée de repos, on ne peut pas faire de miracle », lance, un brin fataliste, le technicien serbe.
Dans son champ de vision, Svetlana Ognjenovic, buteuse inspirée en Scandinavie, traîne la patte. Triste stigmate de la bataille épique menée en Scandinavie contre les Turques de Milli Piyongo : «Sa participation au match de Besançon semble compromise, déplore-t-il. Mais le mal dont elle souffre n’est a priori pas trop grave : une simple élongation. » Suffisante en tout cas pour la laisser sur le flanc en Franche-Comté. L’autre blessée du week-end, Camille Ayglon, tiendra quant à elle sa place. Victime d’une béquille sur les ischio-jambiers, l’internationale devrait être rétablie pour le premier choc de la saison en championnat. Brève éclaircie…

«Faire le métier»

Au-delà de la dimension physique, l’autre interrogation qui assombrit la rencontre du soir relève du mental messin, soumis à rude épreuve à Trondheim. Après avoir élevé leur niveau de jeu et évolué à un rythme intense, les partenaires d’Isabelle Wendling retrouvent un quotidien moins palpitant. De leur capacité à se remobiliser dépendra donc en grande partie le sort du match : «Il faudra faire le métier… Avec la dynamique de victoires, la motivation coulera de source », promet Sandor Rac. Dans le cas contraire, nul doute que les Bisontines rappelleront à ses obligations un champion affaibli et exténué. Seule formation partageant avec Metz la douce quiétude de l’invincibilité, Besançon nourrit des ambitions cette saison : «C’est une équipe agressive en défense et rapide en contre. Il faudra se méfier en particulier de Stéphanie Akoa, récemment promue en équipe de France. Mais aussi du bras de la Norvégienne Maria Bals». Une nationalité qui portera peut-être encore bonheur aux Messines…
Le groupe.Gardiennes : Leynaud, Costache. Joueuses de champ : Kysucanova, Guehl, Kanto, François, Poznarova, Lovric, Blard, Piejos, Ayglon, Wendling, Ringayen, Horacek.

J.-M. CAVALLI.
Besançon - Metz (20 h 30)
Publié le 08/10/2008
Le républicain Lorrain

Handball/ligue des champions

Thierry Weizman : «On passe de l’adolescence à l’âge adulte»
Thierry Weizman et les Messines sont projetés sur le devant de la scène européenne.

La qualification de Metz Handball en Ligue des Champions a enchanté le président Thierry Weizman, qui va devoir gérer le passage de son équipe dans le concert des meilleures formations européennes.

La pluie s’abat sur les rues désertes de Trondheim. Quelques irréductibles descendent des pintes de bière à l’Egon, bar-restaurant du Scandinavic Hôtel, lieu de villégiature des Messines durant leur campagne européenne. Cigare en bouche, symbole des soirs de fête, Thierry Weizman savoure la quiétude de l’endroit et balaye la salle d’un regard ému en s’attardant sur chacune de ses joueuses. Dans quelques heures, l’euphorie de la qualification en Ligue des Champions s’estompera pour laisser place aux turpitudes nées d’une telle épopée. Le président les anticipe en se projetant sur un avenir exaltant mais terriblement problématique.
GRAND ANGLE

Qu’avez-vous ressenti dans les derniers instants de la rencontre Byasen-Volgograd, décisive pour votre avenir ? «De l’émotion, forcément, et pour ne rien vous cacher, je me suis mis à prier. J’ai levé les yeux au ciel en Lui demandant de jeter un coup d’œil s’il était dans le coin. On se sentait un peu maudit après nos éliminations en Coupe d’Europe au goal-average contre Bucarest et Itxako. La roue a enfin tourné.» Vos prières ont été entendues. A quoi, à qui attribuez-vous cette épopée européenne ? «Aux joueuses qui sont là depuis des années et à nos recrues qui ont été à la hauteur de nos espérances. On ne peut que louer la complémentarité de Camille Ayglon et Vesna Horacek. Ivana Lovric, demi-centre de l’équipe de Croatie, a excellé dans le un contre un contre Volgograd. Quant à Svetlana Ognjenovic, c’est une joueuse d’exception. Rendez-vous compte, 13 buts contre Byasen qui a dans ses rangs trois internationales norvégiennes médaillées d’or à Pékin…»

«Il faut assumer»

Metz a-t-il les reins assez solides pour supporter ce nouveau challenge qui s’offre à lui ? «On va éprouver des difficultés dans trois domaines. Tout d’abord d’un point de vue budgétaire. Outre l’inscription, de l’ordre de 3750 euros, le coût du transport, de l’hébergement s’annonce prohibitif. Ensuite, sur le plan sportif, il faudra jouer sur trois tableaux : Coupe de la Ligue, championnat de France et Ligue des Champions. La logistique pose enfin problème. Il faut voir avec la disponibilité des Arènes. Le cahier des charges imposé par les instances internationales exige également une retransmission télévisuelle. Sport + a les droits, mais va-t-il les lever ? Sinon, nous devrons nous entendre avec une autre chaîne, comme France 3 par exemple.» Le basculement dans cette nouvelle ère semble vertigineux… «Oui, on peut dire que l’on va prendre quelques centimètres d’un coup. On passe de l’adolescence à l’âge adulte. Mais c’est ce que l’on souhaitait. Ce précieux sésame pour la Ligue des Champions, on ne va pas le gaspiller. Aujourd’hui, il faut assumer nos ambitions.» Tout en confortant votre hégémonie nationale ? «Les autres clubs du championnat de France doivent en ce moment se frotter les mains. On va déjà voir comment l’équipe se comportera mercredi à Besançon.» Seriez-vous tenté de prendre un joker ? «Tout ce que je peux affirmer, c’est qu’il n’y aura pas d’arrivée en ce qui concerne les joueuses de champ. Je n’en dirai pas plus plus pour le moment.» Quel rôle pensez-vous tenir en Ligue des Champions ? «On va tout simplement viser l’une des deux premières places qualificatives. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?»

Jean-Michel CAVALLI.
Le budget de Metz handball se monte cette année à 1,4 millions d'euros.
Publié le 07/10/2008
Le républicain lorrain

Mission impossible ?

Sandor Rac passe au crible les trois prochains adversaires de Metz en phase de poules.

L’équation à trois inconnues sur laquelle planchera Metz ces prochaines semaines n’apparaît pas insurmontable aux yeux de Sandor Rac. Le champion de France, petit poucet de sa poule, se retrouvera tout de même projeté dans la cour des grands de ce monde avec Viborg, Nuremberg et Ljubljana : «Le challenge s’annonce délicat mais demeure à notre portée», prédit le technicien serbe. Douce folie ou ambition mesurée ? L’entraîneur argumente sa position en brossant un premier portrait de ses futurs adversaires.Viborg. «Il s’agit là du favori indiscutable. Cette formation compte dans ses rangs Petrovic, l’un des plus grands talents du monde qui, pour la petite histoire, gagne 200 000 euros par an. On peut encore citer l’arrière droit Jurack, meilleure joueuse allemande du moment. Cette équipe évolue sur une autre planète, contrecarrer ses plans me paraît bien délicat. Mais ce n’est pas contre elle que se jouera notre qualification.»Krim Ljubljana. «Sur la dernière décennie, Ljubljana fut l’une des plus grandes équipes européennes. Vesna Horacek a d’ailleurs évolué dans ce club. Depuis deux ans, cette formation a perdu des éléments clés comme le pivot Bodnieva ou la gardienne Palinger. Jankovic, le magnat ukrainien propriétaire de Krim, semble vouloir prendre du recul avec le hand. L’équipe est aujourd’hui rajeunie et donc prenable.»Nuremberg. «C’est un peu notre clone. Comme nous, ces Allemandes pratiquent un handball très rapide en soignant leur assise défensive. L’année dernière, nous les avions rencontrées au tournoi de Schmelz. On leur avait infligé un 16-4 en deuxième mi-temps, l’une de nos prestations les plus abouties. Conclusion : c’est jouable.»

J.-M. C.
Publié le 07/10/2008
Le républicain Lorrain

HANDBALL

Metz réussit l'exploit !

Il n'existait qu'un tout petit trou de souris pour que les Messines parviennent à se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des champions… Mais un trou suffisamment grand ! La preuve… Victorieuses en milieu d'après-midi des Turques de Milli Piyango (33-25), il leur restait à espérer un miracle ! Qui s'est produit un peu plus tard quand Volgograd a battu Byasen d'un petit but. Le scénario idéal, inespéré, qui permet aux joueuses de Sandor Rac de poursuivre leur chemin en Ligue des champions.
> En page 27, les articles de notre envoyé spécial, Jean-Michel Cavalli
Publié le 06/10/2008
Le républicain lorrain

Handball 2e tour préliminaire de la ligue des champions le chiffre

Metz toujours en vie
La fantaisie de Katty Piejos a déboussolé Volgograd, hier à Trondheim.

Les championnes de France, fortes têtes, ont su réagir, hier à Trondheim, face à Volgograd. Si son avenir ne lui appartient pas complètement, Metz entrevoit encore la lumière en Ligue des Champions.

Vivre ou mourir… Le postulat avant de défier le Dinamo Volgograd, hier à Trondheim, ne nécessitait pas d’explications savantes : «Vaincre ou sortir définitivement de la course à la qualification», résumait, froid et lapidaire, Sandor Rac.
REPORTAGE

Après sa courte défaite de la veille contre Byasen (32-33), Metz ne pouvait s’offrir le luxe d’un second faux-pas en Scandinavie. Le pedigree de l’adversaire n’autorisait toutefois pas à verser dans la béatitude : vainqueurs de la Coupe EHF la saison dernière, ces Russes aux visages poupins, impitoyables lors de leur victoire inaugurale contre Milly Piyongo, lorgnaient résolument sur la première place du groupe. La seule qualificative pour la phase de poules de Ligue des Champions. Volgograd favori, Metz outsider, le défi s’annonçait dantesque pour le champion de France. «L’exploit», terme usité par Thierry Weizman au coup de sifflet final, n’en fut que plus retentissant…
Contrairement à vendredi, quand ses errements lui coûtèrent cher face aux Norvégiennes, Metz a pris soin de verrouiller son arrière-garde en début de rencontre : «On avait bien retenu la leçon de la veille», soulignait l’une des chevilles ouvrières de ce succès, Ivana Lovric. Dopées par l’attitude volontariste de Nina Kanto, agressive et même inspirée dans son rôle de pivot offensif, les Mosellanes prenaient la mesure du combat qui pointait à l’horizon (4-2, 7e). Un brin attentistes, les Russes déployaient progressivement leur jeu en usant de courses croisées afin de libérer des espaces à leur atout-maître, Olgaz Levina. Patiemment, le Dinamo s’installait aux commandes en exécutant ce système stéréotypé mais diablement efficace (12-15, 25e). Metz se retrouvait alors une nouvelle fois dans la peau d’un poursuivant tenace, mais incapable de prendre l’ascendant. En observant cette danse à deux temps sur un air de Volga, on se mit alors à penser à cette tragique veillée funeste. A la mi-temps, la parité renvoyait les deux équipes aux vestiaires, et Metz à ses démons (15-15).

«On peut encore passer»

Seulement, pour l’une des premières fois sur la scène européenne, les coéquipières d’Amandine Leynaud ont su faire preuve de maturité pour user un collectif russe empêtré dans un cadre rigoriste. La fantaisie de Katty Piejos, créditée hier de cinq réalisations dans son style si spectaculaire, la clairvoyance de Lovric, déroutante pour la jeune garde russe, ou encore l’apport inattendu de Poznarova (3/5) mirent Metz sur orbite à quelques encablures de la fin du bal (31-28, 56e). Une dernière parade d’Amandine Leynaud, à l’ultime seconde, plongea le banc mosellan dans la liesse. Peut-être même dans une douce folie : «Volgograd est meilleur que Byasen, on peut encore passer», pronostiquait Sandor Rac, fin calculateur. Il est vrai qu’un coup gagnant cet après-midi (16 h) aux dépens des Turques de Milli Piyango, combiné à une victoire du Dinamo sur Byasen avec un score n’excédant pas un but d’écart, enverrait bien les Messines au septième ciel. Déjà que ce succès a un petit goût de paradis…

De notre envoyé spécial Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 05/10/2008
Le républicain Lorrain

Özel, jolie tête de Turque

Sandor Rac a récemment eu le coup de foudre. L’homme a été subjugué, «émerveillé même» par Yeliz Özel, dont il croisera la route cet après-midi à Trondheim. Mais que son épouse se rassure : les courtisans ne manquent pas dans l’entourage de la star de l’équipe turque de Milli Piyango, dernier adversaire des Messines en Norvège. Le technicien serbe a vainement tenté sa chance, «à deux reprises» la saison dernière : «Je l’avais vue avec l’équipe de Turquie contre la France. Özel avait inscrit quatorze buts. Je l’ai appelée le soir-même pour la convaincre de signer à Metz». Cette joueuse polyvalente, capable «d’évoluer arrière droit, à gauche ou en meneuse», avait poliment décliné l’invitation : «Tout comme elle a rejeté d’autres offres des ténors du handball mondial. A l’époque, elle gagnait très bien sa vie en Macédoine, dans les 8000 euros mensuels…» Bien au-delà des finances du champion de France. Dommage, car de l’aveu de Sandor Rac, «avec une joueuse si complète, on gagne la Ligue des Champions. Elle dispose d’une variété de tirs inégalable sur le plan mondial.» Cette vista usera aujourd’hui son arrière-garde : «Pour essayer de la stopper, on va la prendre en individuelle stricte. Svetlana (Ognjenovic) et Nina (Kanto) s’occuperont d’elle.» De l’amour à la haine, la frontière est parfois étroite…

J.-M. C.
Publié le 05/10/2008
Le républicain Lorrain

Handball deuxième tour préliminaire de la ligue des champions

Metz, la tête haute
Ivana Lovric et les Messines ont poussé Byasen dans ses derniers retranchements. Des efforts mal récompensés.

Les championnes de France se sont inclinées d’un but, hier à Trondheim, en match inaugural du tour préliminaire de la Ligue des Champions. Rageant, frustrant et… encourageant avant les deux prochaines rencontres.

En ralliant la halle des sports de Trondheim, hier, les Messines ont sans doute entraperçu, à travers la vitre de leur bus, cet étrange îlot fortifié. Erigé en plein cœur d’un décor vaporeux, Munkholmen (l’île aux moines) fut jadis le lieu de supplice de Trondheim. Sombre et ténébreuse, cette bâtisse moyenâgeuse aux faux airs d’Alcatraz, tapie en face de l’antre du club de Byasen, premier des trois adversaires des Mosellanes au menu de ce 2e tour préliminaire de la Ligue des Champions, conforte l’étranger dans ses premières impressions : derrière l’allure de ces Norvégiens à la blondeur angélique gronde un esprit guerrier, froid et démoniaque. Sans doute un héritage lointain de la tradition Viking. Promises au bagne, les partenaires d’Isabelle Wendling, parachutées dans la mecque du handball féminin, ont guerroyé et repoussé avec véhémence une invasion barbare sabordée jusque dans les dernières minutes du match.
REPORTAGE

Rien ne laissait pourtant supposer pareil épilogue. L’entame de rencontre confirmait surtout les prédictions de Sandor Rac. Fidèles à leur philosophie de jeu, les Scandinaves déployaient un jeu léché sur un tempo enlevé. A la baguette, Frajford profitait des errements de la défense messine, palpable plus particulièrement en phase de repli, pour lancer l’explosive Herrem sur son côté gauche (7-3, 12e). Ce scénario prendra à revers à plusieurs reprises l’arrière-garde messine durant le premier quart d’heure (6-12). De quoi provoquer une pointe d’agacement sur le banc messin. Intenable, Byasen, poussé par son maigre public, prenait le large avec une étrange impression de facilité. Cette facilité allait toutefois laisser place à sa plus proche cousine : la suffisance, destructrice à bien des égards. Complexe de supériorité ou non, Metz en profitait pour revenir dans la partie grâce à Svetlana Ognjenovic, élue à l’unanimité grande diva de cette soirée (16-19 à la mi-temps).
La Serbe, exilée sur son aile, a sans doute imprimé à jamais son patronyme dans l’esprit des observateurs. Sa palette technique a étouffé une équipe nordique décontenancée par son réalisme froid, en témoignent ses 13 réalisations sur 14 tentatives ! Revenue à une unité des Norvégiennes à la 37e, Metz ne lâchait plus prise. En bloquant ses couloirs, en retrouvant ses vertus défensives qui révélaient le manque d’imagination de Byasen en attaque placée, les Mosellanes entretenaient un suspense haletant (31-32, 58e). Seulement l’apanage des grands de ce monde, l’expérience, faisait pencher la victoire dans le camp du trio de médaillées d’or olympique à Pékin (Aalvik, Frafjord et Snorrogen). Le regard noir, le collectif messin reprenait la route de l’hôtel. Une victoire aujourd’hui contre le Dinamo Volgograd (18 h) dissiperait le traumatisme de la veille. Et les exonérerait d’un passage par Munkholmen…

De notre envoyé spécial Jean-Michel CAVALLI
Publié le 04/10/2008
Le républicain lorrain

Handball coupe d’europe

Wendling : «Je veux jouer la Ligue des Champions»
Isabelle Wendling a la foi. Son précepte : «Ne pas débuter par une défaite».

La capitaine mesure la tâche qui attend les Messines en Norvège ces trois prochains jours. Le deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions s’annonce difficile, «mais pas insurmontable».

Embarquement immédiat pour Trondheim, terre d’espoir localisée en Norvège, le nec plus ultra en matière de hand féminin. A compter de ce soir, 18 h, Metz jouera son avenir continental dans la plus prestigieuse des compétitions européennes. Mais à côté de Byasen, valeur sûre du handball mondial, le Dinamo Volgograd, en passe d’en devenir l’un des ténors, et les Turques de Milli Piyango, quel rôle peut bien jouer le champion de France dans ce deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions ? «Majeur », à entendre Isabelle Wendling, capitaine d’une équipe mosellane consumée par le feu de l’ambition.
INTERVIEW

Avant d’évoquer votre futur européen, parlons du présent. Le parcours sans impair en championnat de France doit vous rassurer avant de mettre le cap sur la Norvège ? «Bien entendu, il vaut mieux arriver sur un tournoi européen dans cette configuration. Hormis le premier déplacement à Angoulême, le bilan de notre entame de championnat se révèle appréciable. Mais nous sommes parfaitement conscientes que l’opposition en Norvège sera d’une tout autre dimension.»
Peut-on parler d’intégration réussie en ce qui concerne les recrues ? «Elles donnent pour l’instant satisfaction. Leur apport a profondément étoffé notre effectif, d’ailleurs le plus riche que Metz n’ait jamais connu par le passé. Maintenant, je ne pense pas que l’équipe a complètement trouvé ses automatismes. Il faudra encore un peu de temps. Et puis, dans les moments chauds, avec les recrues étrangères, la barrière de la langue peut être handicapante. Mais là aussi, le temps va aider.»
Les effets pernicieux de la concurrence n’affectent donc pas le collectif ? «Personne, au club, n’a pris l’arrivée des nouvelles pour de la concurrence. Sandor (Rac) nous a expliqué de manière claire qu’il n’y avait pas de sept de base, pas de titulaires à part entière. Ce système de rotation est salvateur à bien des égards : il permet notamment de conserver de la fraîcheur, ce qui est prépondérant dans ce type de tournoi où l’on enchaîne les rencontres.»
L’entame de ce 2e tour de Ligue des Champions, face à Byasen, s’annonce délicate… «Oui, on connaît la valeur du championnat norvégien. En plus, Byasen part avec l’avantage du terrain. La philosophie du jeu nordique repose sur une forte conviction. Les Norvégiennes ne doutent jamais. Sur le plan technique, ces joueuses excellent dans le jeu de transition et les montées de balle. Par contre, en attaque placée, nous n’avons rien à leur envier.»
Votre avis sur les deux autres adversaires ? «Volgograd a remporté la Coupe EHF, ce qui n’est pas anodin. Comme toutes les équipes russes, la rigueur demeure la pierre angulaire de son jeu. Son seul défaut serait de manquer de fantaisie, d’imagination. Quant à Milli Piyango, c’est un peu l’inconnu. Tout ce que je sais, c’est que son effectif compte une joueuse assez exceptionnelle, Özel, que j’ai déjà affrontée avec l’équipe de France.»

«Au point»

Dans ce plateau relevé, Metz a-t-il les armes pour décrocher la qualification ? «J’en suis convaincue. Déjà, contrairement à l’année dernière, on évite un très gros du calibre de Györ. Et puis, nos recrues ont l’expérience de la Coupe d’Europe. Le plus important sera de ne pas débuter par une défaite, le pire des scénarios.»
Sur le plan personnel, avez-vous digéré l’échec, relatif, des Jeux ? «La page est tournée. Certes, nous n’avons bénéficié que d’une semaine de repos, mais en faisant tourner l’effectif, je pense qu’on est au point. Passer ce tour nous donnerait l’assurance de disputer trois matches de haut niveau. Je veux jouer la Ligue des Champions, cela apaiserait la déception de Pékin…»

Jean-Michel CAVALLI.
Byasen - Metz en direct sur France Bleu et france3.fr à partir de 18 h
Publié le 03/10/2008
Le républicain Lorrain

Omnisports asptt metz

Une motivation qui fait débat
Patrick Razurel, Julien Boutter, Olivier Krumbholz et Olivier Delaitre acteurs majeurs d'une soirée animée par Christian Morel.

L’ASPTT Metz organisait, jeudi, sa soirée annuelle débat "partenaires et entreprises". Des acteurs majeurs du sport ont tenté d’élucider la problématique posée, portant sur la motivation, sel du compétiteur.

La motivation, moteur du succès. Derrière cette simple phrase sommeillent de nombreuses acceptations. Anodine pour le lambda, elle a accouché d’une soirée riche en enseignements, dispensés par des experts en la matière : Olivier Krumbholz, sélectionneur de l’équipe de France féminine de handball ; Patrick Razurel, directeur administratif du FC Metz ; Julien Boutter et Olivier Delaitre, ancien tennismen professionnels. Invités d’honneurs de l’ASPTT Metz, ils ont balayé le champ très large véhiculé par la motivation devant une assistance d’entrepreneurs et autres partenaires du club omnisports. Morceaux choisis d’une joute verbale où le choix des mots revêtait une importance toute particulière.

Ambition. La composante première de la motivation, aux yeux d’Olivier Krumbholz, demeure l’ambition. Strapontin indispensable à la réussite, elle aurait tendance à s’étioler au fil des succès : «Le plus important reste d’entretenir cette ambition, ce qui n’est pas évident au plus haut de la carrière d’un compétiteur. Le risque étant que le champion se repose sur ses acquis, perde la flamme.»
Plaisir. Unanimité sur cette émotion. Seulement, pour parvenir au plaisir, les moyens divergent selon les individus. Patrick Razurel a de son côté insisté sur «le rôle essentiel joué par les leaders d’opinions, qui amènent des éléments passionnels à l’équipe. Cela peut être le capitaine, l’entraîneur ou un noyau de joueurs. Au FC Metz, le large sourire de Franck Ribéry, pour qui la carrière de footballeur était un véritable accomplissement, se répercutait sur l’ensemble du groupe». Olivier Delaitre, lui, préfère mettre l’accent sur un travail d’introspection personnel, «sur la souffrance, sur sa capacité à l’endurer pour apprécier et atteindre le plaisir».
Communication. Le mal de la génération actuelle des sportifs de haut niveau. Nostalgique d’une époque où les joueurs ne bénéficiaient que de très peu d’exutoires en déplacement, Olivier Krumbholz a fustigé ces «handicapés de la communication, incapables de dialoguer. Aujourd’hui, on accueille des individus égocentriques, tournés vers les nouvelles technologies. Tout un travail éducatif est à réaliser, car l’enthousiasme d’un groupe, les attitudes positives sont indissociables d’une bonne communication».
Stress. A première vue, le terme apparaît comme un facteur néfaste dans la quête de réussite : «En réalité, de sa bonne gestion dépendent les succès», soulignait avec un argumentaire implacable le représentant du FC Metz. Le sélectionneur des Bleues y associait «la concentration qui, conjuguée au stress, permet d’appréhender les grands événements». A méditer.
Conclusion. Difficile de dégager le canevas idéal menant à la motivation, et a fortiori au succès. Peut-être que l’ambitieux, habile communicant capable d’entretenir du plaisir face à des situations de stress a-t-il une longueur d’avance. Car comme le rappelait justement Olivier Krumbholz, «l’homme vit cent ans et se fait du souci pour mille». Alors à quoi bon perdre du temps ?

J.-M. C.
Publié le 27/09/2008
Le républicain Lorrain

Handball/division 1 féminine

Demonière : «La cour des grandes»
Véronique Demonière a dans les mains une bonne partiedu destin d'Arvor. Mais ça ne lui fait pas peur…

L’ancienne messine Véronique Demonière, transférée de Fleury à Arvor cet été, mesure la difficulté de la tâche. Opposé ce soir aux championnes de France, le promu «va découvrir le haut niveau».

Fringante en fin de saison sous le maillot de Fleury, vous voilà aujourd’hui à Arvor, un promu. Votre choix surprend… «Je sais, ma signature a étonné pas mal de gens dans le milieu. Mais c’est dans ma nature de me mettre en danger. Avec Arvor, je découvre un nouveau challenge qui s’annonce délicat. J’aime ce genre de défi. Même si pour ne rien vous cacher, après deux belles années à Fleury, mon souhait était d’y poursuivre l’aventure. Seulement la nature du contrat ne me satisfaisait pas.»

Avec une victoire sur le fil contre Toulon (31-29) et un revers à Fleury (32-25), comment jugez-vous les débuts d’Arvor dans l’élite ? «Il y a encore beaucoup de réglages à opérer ! L’entame de championnat face à Toulon, un autre promu, n’est pas très significative. Par contre, la défaite consentie sur le terrain de Fleury recèle plus d’enseignements. Contre cette valeur sûre du championnat, le groupe a éprouvé trop d’appréhensions, perdu ses repères. On a manqué de lucidité en laissant passer deux ou trois opportunités. En deuxième division, ça peut passer, pas au plus haut niveau.» Que peut bien espérer votre formation face à Metz, sûr de sa force en ce début de championnat ? «Rien, ou pas grand-chose (rires). En affrontant Metz, on entre dans la cour des grandes. C’est une chance d’évoluer face à un tel adversaire. J’ai conscience qu’il s’agira plus d’une découverte du haut niveau que d’un match classique.»

«Réaliser le match parfait»

A vous entendre, la messe est déjà dite ? «Ce n’est pas un discours défaitiste mais il ne s’agit pas de se voiler la face. Pour entretenir le suspens face à une telle armada, nous devrons toutes évoluer à 100 %. La clé sera de conserver de la lucidité, de jouer simplement, sans fantaisies tout en limitant les pertes de balle. Bref, de réaliser le match parfait.» Ressentez-vous le poids des responsabilités au sein de votre nouvelle équipe ? «Absolument. Ce rôle est difficile à assumer. Au-delà de me concentrer sur mon jeu, je dois replacer mes coéquipières, être à leur écoute et me comporter en leader sur le terrain. C’est exigeant mais aussi très passionnant.» En tant qu’ancienne Messine (1999 à 2002), éprouvez-vous de la gêne à l’idée d’évoluer chez un promu ? «Non, je ne ressens ni gêne, ni frustration. Chacun son parcours. J’ai vécu trois belles années à Metz, riches sur le plan sportif et affectif. Je conserve encore de très bons rapports avec Isabelle Wendling, Nina Kanto ou encore Katty Piejos. Sur le terrain, ce sera la guerre, ce qui n’empêchera pas, au coup de sifflet final, de nous retrouver amicalement.» Ne craignez-vous pas que l’anonymat qui entoure Arvor ne déteigne sur votre avenir en équipe de France ? «Je ne pense pas que le choix d’un club fasse partie des critères du sélectionneur. Du moins, je l’espère. Je n’ai pas fait une croix sur l’équipe de France. Au contraire, ma participation au stage précédent les Jeux a réveillé certaines ambitions.»

J.-M. CAVALLI.
Arvor - Metz, ce soir à 20h45
Publié le 27/09/2008
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Un soir de féria messine
Pavla Poznarova a fait le show face aux Nîmoises.

Sur la lancée de son large succès face à Dijon, Metz s'est offert, hier, le scalp de Nîmes. Sans forcer...

La débauche d'énergie consentie, samedi, contre Dijon ne s'est pas ressentie hier soir à Saint-Symphorien. Opposé à Nîmes en match avancé d'une quatrième journée de championnat programmée en plein cœur du deuxième tour de la Ligue des Champions, Metz a offert une prestation sérieuse et aboutie. Certes, le rythme fut légèrement en deçà de celui imposé aux Bourguignonnes quatre jours plus tôt. Mais l'essentiel était ailleurs. A une dizaine de jours de leurs impératifs européens à Byasen (Norvège), les partenaires d'Isabelle Wendling ont sans doute, inconsciemment, évolué avec une pointe de modération. Le motif est acceptable, d'autant que la besogne exigeait surtout, hier, le minimum vital en terme d'agressivité. En réduisant à néant, durant le premier acte, l'apport offensif de Signate et Donguet, les deux recrues gardoises, les championnes de France se sont facilitées la vie.Sans l'impact de ces transfuges, Nîmes éprouvait de grandes difficultés à bousculer une arrière-garde messine toujours aussi hermétique. Rapide en contre-attaque, inspiré face à la lourdeur du bloc défensif adverse, le champion de France a bâti son succès grâce à ses tirs lointains. Lenka Kysucanova partageant la vedette dans cet exercice avec sa compatriote Pavla Poznarova, radieuse dans ses prises de risques (3/4). Piéjos, valeureuse, apportera également sa pierre à l'édifice en convertissant ses deux débordements durant les trente premières minutes. De son côté, Amandine Leynaud verrouillait les portes de la maison mosellane en accomplissant la bagatelle de treize arrêts. De quoi rejoindre les vestiaires avec un pécule sécurisant de six buts d'avance (13-7).

Gestion

A la reprise, les joueuses de Sandor Rac consolidèrent avec expérience cet avantage. Fidèle à ses principes, le technicien serbe entreprit un large turn-over sans qu'aucune incidence n'affecte le tableau d'affichage. Camille Ayglon, l'ancienne nîmoise, passait ainsi allègrement du poste d'arrière à celui d'ailière. De l'autre côté, Ognjenovic partageait avec Guehl le couloir droit sans déséquilibrer la marche en avant de l'équipe (27-18 à la 24e).Modèle de constance depuis le début de l'exercice, Ivana Lovric s'est une nouvelle fois acquittée de ce rôle de passe-muraille qui sied parfaitement à son jeu explosif. Dans ce contexte, la réaction gardoise se limita à un durcissement du jeu à trois minutes du terme de la rencontre. Des agissements symptomatiques de la frustration d'un collectif sudiste relégué à la portion congrue dans cette partie. Après Angoulême et Dijon, Metz s'offre son troisième scalp de la saison sans donner l'impression de puiser dans ses réserves. De bon augure avant un déplacement samedi à Arvor et la parenthèse (enchantée?) en Norvège.

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 25/09/2008
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Ayglon : «Sans appréhension»
La page est tournée... Camille Ayglon retrouve ce soir Nîmes, le club de son coeur. Sous le maillot de Metz, l'interna-tionale française a bien l'intention de se mettre en évidence.

Transfuge de Nîmes, Camille Ayglon, désormais sous les couleurs messines, recroise ce soir ses anciennes partenaires. Avec un léger tiraillement au cœur…

Un doux parfum nîmois enveloppera ce soir Saint-Symphorien… Redoutez-vous ces retrouvailles ? «Non, je n’ai pas d’appréhension. L’émotion, je la vivrai plus intensément lors de notre déplacement dans le Gard. Bien sûr, je suis ravie à l’idée de retrouver mes anciennes partenaires, qui sont pour la plupart des amies. Nîmes, cela représente tout pour moi. J’y ai effectué l’ensemble de ma carrière. Je dois beaucoup aux entraîneurs du club. Mais malgré tout, ne vous inquiétez pas, je ne leur ferai pas de passes ! Je suis aujourd’hui Messine.»

Votre départ a profondément affaibli votre ancien club. Quel rôle Nîmes est-il appelé à jouer cette saison ? «C’est vrai que le club part avec un handicap en ne disposant plus de gauchère au poste d’arrière. Mais cette équipe a de la qualité sur le papier. Outre des jeunes en devenir, les dirigeants ont su attirer deux valeurs sûres du championnat avec la Dijonnaise Donguet et l’internationale Signate. Avec ces atouts, ils peuvent prétendre à une place sur le podium, lorgner sur la troisième place. Et décrocher une nouvelle qualification pour la Coupe d’Europe.»
A titre personnel, comment se passe votre intégration sous vos nouvelles couleurs ? «Je suis rentrée tardivement des Jeux. A mes yeux, deux semaines supplémentaires auraient été nécessaires afin d’affiner les automatismes. Mais j’ai quand même quelques réflexes avec Isa (Wendling), Nina (Kanto) et Amandine (Leynaud), des partenaires en équipe de France. Maintenant, je suis très contente du sort qui m’est réservé : en évoluant à deux postes (arrière et à l’aile), je vais gagner en polyvalence.»

«Nous devions nous rattraper»

Comment vivez-vous la réduction de votre temps de jeu à Metz ? «Sereinement. En signant à Metz, j’avais conscience de la concurrence qui y sévirait. Mais cette situation se révèle appréciable compte tenu de la philosophie de jeu prônée par l’entraîneur. On met beaucoup de rythme dans notre jeu, on multiplie les courses. Les rotations sont donc salvatrices, d’autant qu’avec la Ligue des Champions, on va disputer sept matches de haut niveau en deux semaines. Il faut donc préserver un brin de fraîcheur.»
Samedi dernier contre Dijon, à l’instar de vos coéquipières, vous avez fait fortes impressions. Vous attendiez-vous à une telle démonstration ? «Cet écart final de dix-sept buts nous a surpris nous-mêmes ! Nous n’abordions pas ce match avec une grande sérénité. Après la prestation moyenne à Angoulême, nous devions nous rattraper, du moins dans le jeu. Au final, ce succès acquis avec la manière fait du bien en terme de confiance. D’autant que l’ensemble de l’équipe y a contribué.»
Pour finir, un mot sur Metz, la ville ? «Je n’ai pas encore tout visité mais c’est une jolie ville. Avec quelques degrés supplémentaires, ce serait parfait…»

J.-M. CAVALLI.
Metz - Dijon, 20h à Saint-Symphorien
Publié le 24/09/2008
Le républicain lorrain

Handball division 1 féminine

Chronique d’une nuit enchantée
Nina Kanto s'est rapidement frayée un chemin dans la défense dijonnaise.

En atomisant Dijon (36-19), Metz a marqué les esprits, samedi, devant son public. Le champion semble déjà sûr de sa force…

Dijon a, bien malgré lui, endossé samedi un costume peu enviable aux Arènes : celui de la victime expiatoire des péchés messins à Angoulême. La réaction d’orgueil des championnes de France, guère convaincues de leur entame de championnat, s’est abattue avec froideur, réalisme et sans la moindre compassion sur leurs adversaires du soir. En les reléguant à dix-sept unités au coup de sifflet final, Metz Handball a retrouvé des vertus collectives égarées dans le Poitou. Et décliné de nouveaux atouts.

RÉSURRECTION

Le constat amer de Sandor Rac, formulé au lendemain d’une poussive entrée en matière à Angoulême, a fouetté les consciences : «Sur les tirs à 6 m, on ne pouvait pas être aussi médiocre. » Ce manque criant d’efficacité ciblait plus précisément le peu d’inspiration de ses ailières. Un mauvais souvenir après l’incroyable déculottée assénée à Dijon, accréditant la thèse d’un accident isolé. La réception des Bourguignonnes a en effet permis de revoir Delphine Guehl et Katty Piejos se réconcilier avec les filets adverses. L’observation vaut également pour Lenka Kysucanova, diminuée lors de l’ouverture du championnat. Devant son public, la Tchèque a varié ses prises de risques en scorant à quatre reprises.

CONFIRMATION

L’effectif du champion de France s’est considérablement enrichi cet été. Et l’on peut déjà dire que le recrutement, de premier ordre sur le papier, concrétise bien les ambitions mosellanes. L’étendue des solutions à la disposition du technicien serbe a permis d’insuffler une pression constante sur l’arrière-garde dijonnaise. Les vagues messines se sont abattues avec fracas sur une formation réputée pour sa culture défensive. Mieux, le volume de jeu d’Ivana Lovric et le travail en déséquilibre de Svetlana Ognjenovic ont libéré des espaces à l’ensemble du collectif messin. Hélène François, pour ne citer qu’elle, a ainsi perforé la défense visiteuse avec assurance (3/3). La concurrence au poste de meneuse, imposée par Lovric, n’apparaît donc pas comme un frein à la progression de la Messine. Une bonne nouvelle parmi d’autres…

ECLOSION

Dans cette «soirée de rêve », une jeune Messine a réalisé des premiers pas très prometteurs sous le maillot de l’équipe première. Pur produit du centre de formation mosellan, Soraya Hamiti a profité des largesses défensives bourguigognes pour débloquer son compteur but (3/4) : «Je suis très content pour elle, se félicitait Sandor Rac. L’avance prise sur Dijon m’a permis de lui offrir du temps de jeu. Elle a su répondre à mes attentes. » Tout comme Camille Ayglon, en provenance de Nîmes. Un gros bras supplémentaire qui clôt cette illustre revue d’effectif, faisant déjà de Metz le candidat naturel à sa propre succession sur les cimes du handball hexagonal…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 23/09/2008
Le républicain lorrain

Handball d1 féminine

Rac : «Les recrues s’affirment»
Sandor Rac met l'accent sur l'état d'esprit de ses joueuses à Angoulême.

Au lendemain d’une victoire poussive à Angoulême (25-27), Sandor Racrevient sur le rôle majeur de ses recrues.

Entrée en matière délicate à en juger par le score. Metz a-t-il déjoué ? «Oui et non. On est surtout tombé sur une excellente équipe d’Angoulême, capable de se transcender face à des adversaires plus huppés. Je fais notamment allusion à l’état de grâce de leur gardienne, Maho, qui sort dix, douze ballons dans les 6 m en première période. Sans cette prestation extraordinaire, à la pause, on pouvait renter avec une avance confortable, ce qui aurait totalement modifié la physionomie de la rencontre.»

Excepté le réalisme, dans quels domaines votre équipe a-t-elle pêché ? «Le jeu d’attaque, notamment sur les ailes. Piejos, très bonne en préparation, est passé à côté de son match. Tout comme Kysucanova et Poznarova. Amandine (Leynaud) était malade la veille du déplacement ce qui a influé sur son rendement. Dans ce contexte, j’ai préféré privilégier la base arrière en alignant une défense très musclée avec Horacek, Wendling, Kanto et Camille Ayglon. Je savais que la partie allait être serrée et qu’il valait mieux resserrer notre bloc.»
Comment jugez-vous les débuts de vos recrues ? «Très encourageants. C’est bien simple, sans elles, je suis persuadé que cette rencontre, la saison dernière, on ne la gagne pas. Lovric et Ognjenovic s’affirment. Elles ont pris leur responsabilité, en pesant sur la rencontre. Camille Ayglon a également parfaitement suppléé Piejos sur l’aile gauche. Après avoir connu une entame délicate, à l’instar de ses partenaires d’ailleurs, elle a su se montrer décisive en fin match.»
Finalement, cette victoire dans la douleur se révèle instructive ? «A bien des égards. Durant la campagne de préparation, tout s’est bien passé, face à des adversaires qu’on a dominées sans trembler. Je souhaitais voir comment mes joueuses réagiraient dans l’adversité et j’ai été servi ! Metz a su faire preuve de caractère dans un match tendu et indécis jusqu’à la dernière minute. Et je le répète, Angoulême, qui a certes terminé dans le bas du tableau, a été très coriace et valeureux. Cette équipe va en gêner d’autres…»

J.-M. C.
Publié le 15/09/2008
Le républicain lorrain

Handball division 1 féminine

Metz, la première danse
Metz pourra compter sur la détermination habituelle de Nina Kanto, ce soir à Angoulême.

Avant de répondre aux sirènes européennes, les Messines ouvrent le bal du championnat de France, ce soir, à Angoulême.

Sandor Rac n’est pas un homme ingrat. Ni impoli. En sa qualité de convive, le technicien sait se montrer élogieux envers Angoulême, premier hôte des Messines en championnat de France. «C’est grâce à cette équipe que l’on a été sacré quatre journées avant le terme du championnat la saison dernière », rappelle-t-il. Ce devoir de mémoire n’est pas totalement dénué d’intérêt. Le technicien garde en tête l’identité de l’adversaire balayé ce soir-là en Poitou-Charente. Avant de sombrer dans la douce ivresse d’une quinzième couronne nationale, un sentiment étrange l’avait submergé : « La surprise ! Angoulême venait de terrasser Le Havre, alors encore course pour le titre. Il faudra se méfier de cette formation, capable de réaliser, ponctuellement, des gros coups ».

Accrocher le champion de France dès l’entame du bal en constituerait assurément un, de gros coup. Car très peu d’indicateurs militent pour un tel dénouement. Auteur d’une campagne amicale entachée d’aucune fausse note, Metz Handball aborde sa première sortie officielle lestée de certitudes. La première tient à la réussite de son recrutement : «Exceptée Camille Ayglon, qui nous a rejoint tardivement, les recrues répondent déjà à nos attentes. Ivana Lovric et Svetlana Ognjenovic s’intègrent parfaitement dans notre schéma tactique. La plus-value est palpable ». La seconde à la mobilisation de ses internationales, fraîchement débarquées des Jeux : «Isabelle (Wendling), Nina (Kanto) et Amandine (Leynaud) ont tourné la page. Elles sont désormais concentrées sur les objectifs du club ».

«Un vrai casse-tête»

Taillé pour l’Europe et résolument tourné vers le deuxième tour préliminaire de la Ligue des Champions en octobre prochain à Trondheim (Norvège), Metz ne peut s’offrir le luxe de bafouiller son handball à Angoulême. Au contraire, au-delà du succès attendu, les filles du président Thierry Weizman doivent poser dans le Poitou le socle de leur fond de jeu. Et surtout, dégager, dans cette masse de titulaires potentielles, un "sept de base" qui peine à se dessiner jusqu’à présent : «Chaque fille est compétente à son poste. Pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé la bonne formule. C’est un vrai casse-tête ».
Dans l’expectative sur le choix des femmes, le Serbe usera certainement plusieurs formules à Angoulême. Ainsi verra-t-on en alternance Hélène François et Ivana Lovric au poste de demi-centre. Ou encore Camille Ayglon à l’aile, en suppléante de Delphine Guehl. De jolis noms et de belles rotations en perspective. Parfois, les casse-tête valent la peine de se creuser les méninges…

J.-M. CAVALLI.
Publié le 13/09/2008
Le républicain lorrain

A la conquête de l’Europe

Les frontières hexagonales deviennent trop exiguës pour Metz Handball. Archi-dominateur sur ses terres, le club le plus titré de France rêve aujourd’hui d’épopée à l’échelle continentale.

La galerie de trophées de Metz-Handball, déjà copieusement garnie, se languit d’abriter un nouvel hôte. Etranger, si possible. A la veille d’endosser à Angoulême son costume de favori du championnat de France, le club nourrit l’espoir d’étendre sa renommée sur le Vieux Continent. Le projet est rédhibitoire sur les bords de la Moselle. Chaque année, l’aréopage messin confie ses desseins, caresse ses rêves de conquête sans parvenir à les matérialiser. Seulement cette fois, l’attente présidentielle se fait plus pressante : la saison 2008 apparaît comme «l’année ou jamais » (voir ci-dessous).
Thierry Weizman n’est toutefois pas dupe. Un simple coup d’œil sur le profil des trois adversaires de Metz lors du 2e tour préliminaire de la Ligue des Champions, les 3, 4 et 5 octobre prochains à Trondheim (Norvège), suffit à tempérer toutes folies des grandeurs. Entre Byasen et ses trois médaillées d’or à Pékin, Volgograd, vainqueur de la coupe EHF et les Turcs de Mili Piyango où sévit «Ozel, l’une des meilleures joueuses du monde», dixit Sandor Rac, la tâche s’annonce rude : «Mais pas insurmontable, de l’aveu du président. Il y a quatre favoris dans ce groupe. Nous partons donc avec 25 % de chance de nous qualifier ». Dans les 75 % restant sommeillent l’incertitude des grands rendez-vous européens, la capacité à gérer la ferveur d’une enceinte surchauffée, la faculté d’élever son niveau de jeu pour s’asseoir à la table des grandes écuries de ce monde, etc. Et aussi, au moins pour partie, l’attitude du corps arbitral, ce grand décideur qui a déjà sabré, par le passé, les velléités mosellanes.

«Gagner en reconnaissance»

«Avec un autre nom, on ne se fait pas sortir en Espagne. » La confession de Sandor Rac, au lendemain de la sortie de route précoce en quart de finale de l’EHF sur le terrain d’Itxako-Navarra, témoigne d’une autre carence messine sur le plan européen : «Le manque de reconnaissance ». Victime de coups de sifflets suspects (doux euphémisme) en territoire Ibère, le club a vécu le sort des petits de ce monde, invité sans ménagement à regagner ses pénates hexagonaux.
Pareille mésaventure ne devrait pas, a priori, se reproduire cette saison. La raison tient au supplément de prestige instillé par le pedigree de deux des quatre recrues messines : «Ivana Lovric a crevé l’écran lors du dernier Mondial. Son tempérament peut influer sur les décisions », aspire l’entraîneur. L’observation vaut également pour Svetlana Ognejovic, arrachée à la constellation de stars du club norvégien de Slaegelse. «Ces deux joueuses connaissent la Ligue des Champions, éclaire le technicien serbe. Elles ont la culture européenne, leur apport nous sera très profitable en Europe… et en championnat de France, qui demeure notre quotidien ». Le rappel à l’ordre n’est pas anodin. A s’épancher sur des contrées lointaines, on en oublierait presque les préoccupations domestiques du champion en titre. Un champion qui a des droits et devoirs : «Un club comme Metz vise toujours le championnat et les deux coupes. Mais cette année encore, le niveau s’est densifié. Le Havre s’est étoffé avec Kiki (Vanparys) et Linda (Pradel). Issy, Dijon et Besançon ont également fière allure. Pour l’emporter, il faudra être à 100 % ». Et sans doute un peu plus encore sur la scène européenne…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 12/09/2008
Le républicain lorrain

le président

Weizman : «L’année ou jamais»
Thierry Weizman: «L'équipe est taillée comme jamais».

Metz peut s’offrir le bonheur d’un titre européen cette saison.C’est du moins l’avis de son président, Thierry Weizman.

Les objectifs de la saison ? «Nous visons tout naturellement le titre de champion de France, la Coupe de la Ligue et la Coupe de France, rétablie au calendrier cette année. En plus de ce triplé, j’attends des filles qu’elles s’expriment en Ligue des Champions ou qu’elles se qualifient pour la finale de la Coupe EHF.»
Un discours clairement ambitieux. «Oui mais il ne peut être différent.»
Pourquoi ? «Car l’équipe est taillée comme jamais. Avec les arrivées de Camille Ayglon, Ivana Lovric et Svetlana Ognjenovic, nous bénéficions d’une transfusion d’expérience européenne et mondiale susceptible de nous faire franchir un cap.»
Jusqu’à devenir un acteur majeur de la Ligue des Champions ? «Le handball français, aujourd’hui, occupe la cinquième place dans la hiérarchie mondiale mais Metz, de très, très loin le meilleur de ses représentants, n’est que dix-septième au plan continental. Il existe un décalage énorme à combler. Il ne faut pas se mentir : contre des clubs possédant des budgets cinq à six fois supérieurs au nôtre, la mission est compliquée.»
Voire impossible ? «Disputer un quart, une demi ou une finale de Ligue des Champions me paraît en effet impossible dans l’état actuel des choses.»
Que vous manque-t-il pour basculer dans l’autre dimension ? «Je ne peux pas répondre. En revanche, je sais ce qui nous empêche d’être à égalité avec les plus grands clubs européens.»
Et ? «Je n’ai pas une salle à demeure, par exemple. Cela pose problème par rapport aux partenaires notamment. Je paye des charges sur le salaire des joueuses, ce qui n’est pas le cas dans les pays de l’est, la Norvège et le Danemark ayant de leur côté une fiscalité aménagée. Les filles sont imposées et, si cela me paraît bien au niveau moral, cela contribue à dissuader les stars de tenter l’aventure en France.»

«Accéder à un autre statut»

Metz est condamné à faire de la figuration sur la scène européenne ? «Non, loin de là. Je pense même que c’est l’année ou jamais pour remporter une Coupe d’Europe.»
La Coupe EHF, donc ? «Oui. Nous fêtons cette saison les vingt ans de notre premier titre en D1 : le moment me semble idéal pour frapper un grand coup. De plus, jamais la ville de Metz n’a connu le bonheur d’un titre européen. Si le handball pouvait jouer les pionniers, cela nous permettrait d’accéder à un autre statut en termes de notoriété.»
Cela récompenserait aussi votre longévité au plus haut niveau. «C’est certain. Un succès de cette envergure donnerait également tout son sens à cette formule qui me tient à cœur : quand tu es en haut, si tu ne songes pas à aller encore plus haut, tu finis par redescendre.»
Metz Handball sur la pente ascendante, alors ? «Notre budget en hausse (1,4 million d’euros), l’afflux de candidatures spontanées de partenariat, les 20 000 euros de bénéfices dégagés du précédent exercice, du jamais-vu soit-dit en passant : tout cela va dans le sens d’une progression. Grâce à cet argent, nous avons opéré un recrutement costaud, amélioré notre cellule de communication, embauché Bernard Dondelinger, adjoint de Sandor Rac chargé de la vidéo. Un vidéoman, cela peut paraître un détail vu de l’extérieur mais c’est au contraire fondamental dans la croissance d’une équipe, d’un club.»

Thomas VUAGNOUX.
Publié le 12/09/2008
Le républicain lorrain

Amandine Leynaud en première ligne
Leynaud: «Je pense être au point».

Orpheline de la concurrence de Linda Pradel, Amandine Leynaud, révélation des derniers Jeux, a une grande partie du destin messin entre ses mains.

Le lecteur-supporter qui se serait attardé sur le chapeau ci-dessus a peut-être tiqué sur le terme de "révélation". Il est vrai que l’appellation paraît désuète en ce qui concerne Amandine Leynaud. Ses états de service, tant sous le maillot de Metz que drapée de la tunique tricolore, tutoient, depuis un an, l’excellence. Mais à seulement 22 ans, Amandine s’apprête bien à franchir un cap, à passer la porte de ce lieu commun que l’on nomme la "confirmation". Son talent pur a en effet chamboulé l’ordre établi. Déjà en poussant vers la sortie Linda Pradel, reléguée au simple rang de suppléante de luxe la saison dernière dans les cages messines. Ensuite en menaçant Valérie Nicolas, légende du handball encore en exercice, sur le trône de l’équipe de France.
Voici donc aujourd’hui l’internationale française en première ligne sur les bords de la Moselle. Car sans présager de l’avenir, on imagine mal la Roumaine Olivia Costache insuffler, à l’heure actuelle, une concurrence comparable à celle imposé par une Pradel dans ses bons jours. L’entraîneur des gardiennes, Jean Pietrala, n’en fait d’ailleurs pas mystère : « Olivia doit encore travailler ». Et Amandine s’attendre à voir son temps de jeu s’étirer dangereusement cette année : «Cela ne me fait pas peur, assure la portière. Même si cela fait bizarre de m’entraîner sans Linda, je dois désormais nouer une complicité avec Olivia. La barrière de la langue ralentit un peu le contact, mais ça va s’améliorer. »

«Eviter les blessures»

Converser avec sa nouvelle partenaire ne constitue qu’un objectif mineur pour la native d’Aubenas. En ce début d’exercice, la gardienne doit veiller à faire le deuil d’une saison marathon, lourde en charge émotionnelle : «Physiquement, je ne devrais pas trop souffrir. Entre le stage avec l’équipe de France et la compétition, je pense être au point. Le point d’interrogation relève davantage du mental. On laisse beaucoup d’influx nerveux dans une épreuve de la dimension des Jeux Olympiques ». On s’enrichit aussi énormément…
A Pékin, Amandine, immergée dans le grand bain international, a gagné en maturité. En "expérience", pour sombrer dans un énième lieu commun : « Côtoyer le gratin mondial me sera profitable avec Metz. L’approche des grandes rencontres internationales m’est plus familière. Et supporter le vice des attaquantes nordiques pourrait m’être utile en Coupe d’Europe ». Pour le reste, Metz priera pour que sa gardienne supporte les frimas de l’hiver et s’épanouisse au printemps : «La gestion de ma saison est primordiale. Tout comme éviter les blessures ». Sur ce dernier point, il n’existe malheureusement aucune parade…

J.-M. C.
Publié le 12/09/2008
Le républicain lorrain

nationale 1

Metz-Handball ambitieux

Le maintien acquis sur le tard lors de l’exercice précédent, ne devrait pas se rééditer cette fois. Bertrand François, qui prend le relais de Corinne Krumbholtz à la tête de la réserve messine, en est persuadé : « L’effectif s’est étoffé, je dirais même qu’il est nettement supérieur ». Celui qui présidera encore aux destinées du centre de formation fait allusion à la promotion de la jeune garde messine, a priori talentueuse : «Outre des éléments du centre, quelques - 18 ans nous rejoignent. Des renforts de choix avec encore deux joueuses de l’extérieur ». En l’occurrence la Strasbourgeoise Sylla et la Janel. «Peut-être serons-nous en mesure de jouer les premiers rôles, pronostique, prudemment, le technicien. Mais il ne faut pas perdre de vue que notre vocation première se résume à servir de tremplin à l’équipe de première division. »
Publié le 10/09/2008
Le républicain lorrain

Les nouvelles vont vite !
Ivana Lovric a été élue meilleure joueuse du tournoi.

HANDBALL. Week-end plus que positif pour Metz Handball. Les filles de Sandor Rac ont profité du tournoi de Schmelz, en Allemagne, pour confirmer leur montée en puissance. Qualifiées pour les demi-finales de la compétition amicale, les Messines n’ont perdu qu’un seul match, de trois buts, contre Dijon. «Il ne faut pas oublier que nous étions sans nos quatre internationales, Isabelle Wendling, Camille Ayglon, Amandine Leynaud et Nina Kanto, quatre titulaires…», rappelle le président Thierry Weizman. «Nous avons fait jouer les jeunes du centre de formation, afin de les intégrer au groupe.» La demi-centre Céline Blard, l’ailière gauche Martine Ringayen et la gardienne Pauline Leythienne ont pris du temps de jeu.
Bonnes nouvelles, les recrues font l’unanimité sur le parquet. Ivana Lovric a été élue meilleure joueuse du tournoi. Autre satisfaction : Svetlana Ognjenovic. Elle termine deuxième meilleure buteuse du week-end avec 28 unités en quatre rencontres.
Prochain match amical de Metz Handball, contre Trèves, à domicile, le mardi 9 septembre à 19 h30.
Publié le 01/09/2008
le républicain lorrain

Handball amical

Metz déjà au point
La Croate Ivana Lovric a impressionné, hier, par son volume de jeu.

Malgré l’absence de ses internationales, Metz a supplanté, hier, une équipe de Ljubljana taillée pour l’Europe.

Le match. Il n’avait d’amical que le nom. Agressives en défense, les Slovènes ont offert un véritable test européen aux Messines. Que ces dernières ont admirablement relevé. En dépit de l’absence de ses internationales, Metz s’est appuyé, comme à l’accoutumée, sur le réalisme de Kysucanova, la réussite de Poznarova et en déployant de belles contre-attaques. Le public aura également apprécié les débuts de Lovric et la polyvalence d’Hélène François (5/6), utilisée durant une bonne partie de la seconde mi-temps à l’aile. Si quelques imperfections gangrènent encore la défense, elles devraient rapidement s’estomper avec le retour de la charnière centrale.

Les internationales. Isabelle Wendling et Amandine Leynaud, fraîchement débarquées de Pékin, ont assisté depuis les tribunes à la rencontre amicale du soir. Submergées par les marques d’affection, les deux internationales ne pouvaient masquer la déception née de leur cinquième place aux Jeux. La pivot, la plus abattue, forcément, confiait son désarroi : «L’élimination, en quart, me reste en travers de la gorge. C’est surtout moralement que le mal va être dur à évacuer ». La même tonalité escortait le discours de la gardienne, ceci en dépit «du "gigantisme" d’une telle expérience. Pékin, c’était énorme. Affronter les meilleures joueuses mondiales me sera profitable à l’avenir. Et plus particulièrement pour la gestion du stress avant les matches de Coupe d’Europe. Mais on aurait tellement voulu offrir une médaille aux anciennes, comme "Isa"». A l’instar des deux autres internationales messines (Ayglon et Kanto), Wendling et Leynaud retrouveront leurs coéquipières en stage à Sarrebourg à compter de mardi prochain : «Le temps de récupération est très réduit, souffle la capitaine messine. Mais ça n’est pas négociable avec Sandor ».
Les recrues. La grosse déception de la soirée tient au forfait de Svetlana Ognjenovic. Victime d’un accident domestique (un pied coincé dans une porte), la Yougoslave a suivi du banc la rencontre : « Mais ce n’est rien de bien grave, pronostique le président et docteur Thierry Weizman. La plaie va cicatriser ». Apte au service, Ivana Lovric a, elle, impressionné par son volume de jeu. Décrite à son arrivée comme une experte du "un contre un", la Croate a imprimé le tempo messin. Impression plus mitigée en ce qui concerne Olivia Costache. La prestation de la Roumaine (8 arrêts) accrédite les propos de Jean Piétrala, en charge des gardiennes : «Elle doit encore progresser sur sa ligne ».
L’œil de Sandor Rac. «Sans nos internationales, nous avons su déployer un jeu séduisant dans la circulation du ballon. Défensivement, sans pivot de formation, l’équipe a su faire preuve de courage et d’abnégation. On a disputé une rencontre de dimension européenne. C’est encourageant pour l’avenir.»

J.-M. CAVALLI.
Publié le 28/08/2008
Le répulicain Lorrain

Handball amical

Les Messines à l’heure slovène
En l'absence de ses internationales françaises, Metz Handball peut compter sur le bras de Vesna Horacek.

Suite des pérégrinations amicales de Metz Handball, ce soir à 19 h, au complexe sportif Saint-Symphorien. Sur la lancée de leur brillant tournoi de Celles-sur-Belle, le week-end dernier, les Messines défieront cette fois un hôte de dimension européenne, l’Ol Ljubljana. Jusqu’ici particulièrement satisfait du comportement de ses troupes, Sandor Rac ne nourrit aucune appréhension à l’heure de défier la formation slovène : «A mi-chemin de la préparation, l’acclimatation des recrues semble réalisée. Le collectif a déjà trouvé ses automatismes, ce qui dépasse mes espérances. A Celles-sur-Belle, contre Mios par exemple, nous l’emportons d’une dizaine de buts face à une équipe au complète ». Ce qui n’est pas encore le cas de Metz qui devra encore composer sans ses internationales (Wendling, Leynaud, Kanto) jusqu’au 2 septembre, date du départ en stage à Sarrebourg : «Mais pour l’instant, même sans elles, on s’en sort très bien ». Parole d’un serbe heureux…
Metz-Ljubljana, 19h à Saint-Symphorien
Publié le 27/08/2008
Le républicain Lorrain

Handball tournoi

Metz exact au rendez-vous

Les Messines ont dominé Brest, hier, en finale du tournoi de Celles-sur-Belle.

METZ - BREST : 37-33

Mi-temps : 20-15. Les marqueuses pour METZ : Horacek (9), Piejos (7), Kysucanova (6), Guehl (5), Poznarova (3), Lovric (3), François (2), Ognjenovic (1), Stimpoulovski (1) ; pour BREST : Demonière (9), Le Goff (6), Manach (5), Vaitanaki (4), Stefanovic (3), Boudan (3), Tarteret (2), Azou (1).
Favori logique avant le coup d’envoi de la finale, Metz prenait rapidement la mesure du groupe breton. Procédant par contre-attaques rapides, les Messines, après seulement huit minutes de jeu, creusaient un écart confortable au tableau de marque (9-3). Menées, les Bretonnes ne baissaient pas pour autant les bras. Dans une salle deux-sévrienne qui les a consacrées championnes de D2 en juin dernier, elles parvenaient à hausser le rythme de leurs mouvements offensifs, à l’image d’une Véronique Demonière très alerte (15-10). Grâce à Horacek et Piejos, Metz conservait cependant une avance de cinq longueurs jusqu’à la pause.
Offrant des enchaînements séduisants dès la reprise, les Mosellanes s’échappaient au score (26-16) avant que Sandor Rac ne procède à des essais tactiques. Le jeu virait parfois à la démonstration (29-20), à l’image de la roucoulette réalisée par Piejos. Les beaux gestes messins n’empêchaient pas Brest de finir plus fort grâce à une précieuse mobilité. Les deux formations se retrouveront le 27 septembre prochain à l’occasion de la troisième journée de championnat.
«Nous avons réussi ce que l’on souhaitait réaliser : gagner et terminer le tournoi sans blessées. Lors de la finale, nous aurions pu faire davantage la différence mais nous avons préféré faire tourner l’effectif. Physiquement, nous sommes bien et il nous reste trois semaines pour réaliser les derniers ajustements», a commenté l’entraîneur lorrain, Sandor Rac.
Publié le 25/08/2008
Le républicain lorrain

Metz en finale

HANDBALL. Après une entame victorieuse face à Cergy, vendredi soir (24-18), les Messines se sont imposées dans leur deuxième match face à Angoulême hier sans jamais avoir été inquiétées. Dans le troisième match, Metz a dû faire une course poursuite face à Mios. Menées de deux buts à la pause, elles réagissaient et l'emportaient sans trop de difficultés. Les Messines affronteront Arvor (cet après-midi, 16h).
Metz -Angoulême : 24- 15 (mi-temps : 12-5).
Pour Metz : Guehl (4), Poznarova (7), Piejos (4), Horacek (1), Ognjenovic (3), Hamiti (4).
Metz - Mios : 29-23 (mi-temps : 13-15).
Pour Metz : Piejos (2), Poznarova (2), Kussucanova (3), Ognjenovic (5), Lovric (6), Horacek (7), François (3).
Publié le 24/08/2008
Le républicain lorrain

Metz Handball chute sans gravité

HANDBALL. Quatrième match amical des Messines, mardi soir à Luxeuil, et première défaite des championnes de France depuis le début de leur préparation estivale. Après avoir dominé Yutz, Dijon et le n°1 belge, Femina Vise, Metz Handball s’est en effet incliné devant Besançon pour trois petits buts. Un résultat qui n’empêchera pas Sandor Rac de dormir. «Notre adversaire alignait une équipe au complet alors qu’il nous manque toujours nos internationales, souligne le technicien mosellan. Dans ce contexte, et en plein travail physique, je suis plutôt satisfait de notre prestation, de la bonne intégration progressive de nos recrues, Lovric et Ognjenovic.» Celles-ci auront tout le loisir de parfaire leur acclimatation ce week-end à Celles sur Belle (Deux-Sèvres), où les attend un tournoi regroupant notamment les formations de Mios, Angoulême, Dijon, Cergy-Pontoise… Pavla Poznarova, remise d’une entorse de la cheville, sera de la partie.
Publié le 21/08/2008
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