Actus de Metz

Handball metz bat visé en amical
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Une promenade et un sourire
Abdellali et les Messines sont dans les temps.

Les Messines se sont imposées pour la troisième fois de la semaine, hier contre Visé. Ce n’était pas la seule bonne nouvelle de la soirée…

Depuis le début de la semaine, le Metz Handball mène sa campagne de matches amicaux au rythme d’une équipe de France olympique. Quarante-huit heures après leur probante victoire à Dijon (33-30), qui faisait suite obtenue deux jours auparavant à Yutz (44-35), les joueuses de Sandor Rac ont triplé la mise hier, pour leur première sortie à domicile.

«C’est un match qui arrive un peu tôt dans notre préparation, mais qu’on ne peut refuser», confiait Jean-Luc Dessart, l’entraîneur du Fémina Visé, pendant l’échauffement. Comme pour son équipe réserve, dominée en lever de rideau par son alter ego mosellan (24-19), il n’y a pas eu de miracle pour le double champion de Belgique en titre. En l’absence d’Ognjenovic, retournée en Serbie pour raisons familiales, Metz a d’abord asphyxié à petit feu son adversaire en première période, avant de l’assommer définitivement en neuf minutes au retour des vestiaires. A nouveau disposées défensivement en 5-1, système qui priva les amateurs liégeois de solutions quarante-cinq minutes durant, les partenaires de Soraya Hamiti, pivot par intérim, ont fait le spectacle en attaque. Mention spéciale à Katty Piejos, reçue cinq sur cinq sur son aile. «C’était un match propre, sans agressivité défensive. Pour nous, l’important était de courir beaucoup et d’être efficace», a indiqué Sandor Rac.
L’autre fait marquant de la soirée est la réapparition d’Aurélia Guillaut sur un terrain de hand. Victime d’une rupture des ligaments croisés en avril 2007, l’arrière droit a enfin vu le bout du tunnel, en disputant vingt minutes du lever de rideau puis vingt-sept du second match. «Physiquement c’est dur, mais je me sens bien», a commenté l’intéressée, qui ne sera pas du voyage d’après-demain à Besançon, la prochaine étape de Metz sur la route de sa préparation.

L. H.
Publié le 17/08/2008

Handball /en amical

Une bonne mise en jambes

Premier entraînement avec ballon, après plus d’une semaine de travail exclusivement physique, pour les unes, débuts d’une série de matches amicaux qui doit lancer une saison européenne pour les autres : l’opposition entre Yussoises et Messines a satisfait les deux entraîneurs hier soir dans le Nord mosellan.Organisée par l’Asssociation 1, 2, 3 Soleil, qui vient en aide aux enfants malades, elle a également pleinement rempli son rôle «financier», une belle affluence assistant aux débats. Plus que le score et la victoire de Metz, qui ne signifiaient pas grand-chose (les multiples championnes de France ont fait la course en tête mais les pensionnaires de D2 leur ont tenu tête après la pause), les deux coaches appréciaient l’implication des joueuses.«Les filles touchent le ballon pour la première fois depuis plus d’un mois et demi», insistait l’entraîneur de Yutz Rodica Covaliuc. «Mais elles ont retrouvé facilement des automatismes. L’agressivité de la défense en 3-3 est un point positif pour la suite même s’il faut encore qu’elle se mette en place, c’est également la première fois que nous l’utilisons. En attaque, les filles étaient bien aussi. Je ne peux pas leur reprocher les tentatives ratées ou les pertes de balle. Ça va venir.»L’une des deux nouvelles, la Croate Hajduk, a montré ses possibilités, si l’autre dernière arrivée, Lusamba a été ménagée en raison d’une petite contracture. Malgré un nouveau match amical samedi à Vesoul, les Yussoises sont reparties pour un cycle de travail physique. «C’est la seule façon de tenir toute une saison », concluait "Rodi".«C’était un bon match de reprise », jugeait le technicien messin Sandor Rac. «Nous avons marqué 44 buts, c’est bien. Toutes les filles sont rentrées et toutes ont fait leur boulot. Même si elles ont souvent rencontré quelques problèmes sur les tirs à 6 m. Maintenant l’opposition sera toute autre à Dijon dans deux jours.»

M. T.
Publié le 13/08/2008
Le républicain lorrain

Handball/tournoi féminin

Wendling garde la flamme

Modèle de longévité, Isabelle Wendling vivra à Pékin ses troisièmes Jeux. Avec l’ambition de décrocher la seule médaille qui manque à l’un des plus beaux palmarès du sport français.

On ne se lassera jamais de le signaler : Isabelle Wendling, icône de Metz Handball, a 37 ans. Tant pis pour les bonnes mœurs, qui prohibent de dévoiler l’âge d’une femme. La joueuse nous sera gré de ne pas en tenir rigueur, d’autant qu’il ne s’agit là que de surligner son extraordinaire longévité. Pilier, plus que pivot de l’équipe de France, la Mosellane assiste aujourd’hui, impuissante, au crépuscule de sa carrière drapée de la tunique bleue. A Pékin, "Isa" draguera une dernière fois les eaux internationales. Un dernier baroud d’honneur, une dernière croisade qui consacrera le plus beau palmarès du handball féminin français. L’épilogue se profile, charriant son lot d’espoirs : «Il y a en effet un chemin vers une médaille », affirme-t-elle, reprenant à son compte une déclaration d’Olivier Krumbolz dans nos colonnes.
Si chemin il y a, la Messine jouera encore certainement le rôle de guide pour ses comparses de la sélection. Son influence sur le jeu de l’équipe de France demeure intacte, même si elle s’est faite plus discrète qu’à l’accoutumée lors du récent tournoi pré-olympique d’Albertville. En Savoie, des dires de son sélectionneur, la pivot aurait quelque peu pêché dans le domaine de l’agressivité : «Pourtant, je me sentais bien, rétorque l’intéressée. Mais il est vrai que lorsqu’il y a plus d’enjeu et de pression, ma concentration se décuple ». En dépit de son caractère non officiel, la championne du monde 2003 tire tout de même des enseignements positifs du tournoi : «Face à la Russie et la Roumanie, deux favoris aux Jeux, on ne s’incline que d’un but. Cela prouve qu’on est sur la bonne voie. On a produit du jeu, on s’est accroché ». Et surtout, l’équipe de France s’est située sur l’échiquier mondial.

Traumatisme

Malgré ces indicateurs optimistes, celle qui fut élue meilleure pivot du Mondial 2003 se garde de tout excès de confiance. Le traumatisme de sa dernière campagne olympique à Athènes, en 2004, ne s’est toujours pas dissipé. En course pour l’or, la France s’était inclinée en demi-finale face à la Corée, avant de s’effondrer contre l’Ukraine pour le bronze : «Dans cette équipe, on sait combien ça fait mal de finir 4e. Ce fut vraiment une cruelle déception ».
Pareille mésaventure ne devrait pas se produire en Chine. Les errements du passé identifiés, les Bleues s’envolent pour Pékin lestées de certitudes : «Nous sommes mieux armées que par le passé, assure-t-elle. L’équipe a gagné en maturité, tout comme le staff technique. Il n’a pas répété l’expérience de Sydney, où le groupe frisait l’implosion après trois longs mois de préparation. Cette fois, il y a eu une bonne gestion de l’entraînement, avec de la diversité dans les séances.» Studieuse, la sélection française a même décidé de faire l’impasse sur la cérémonie d’ouverture. Un mal nécessaire «car en dépit du caractère grandiose d’une telle cérémonie, il faut patienter entre cinq et six heures. Ce n’est pas l’idéal à la veille d’une rencontre ». Isabelle Wendling se consolera avec la cérémonie de clôture des Jeux, programmée le 24 août. A 37 ans, on sait cibler ses priorités…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 07/08/2008

Le républicain lorrain

Les Messines reprennent le 4 août

HANDBALL. En dépit de l’absence des internationales, retenues cet été pour les jeux de Pékin, un programme copieux attend les Messines à la reprise de l’entraînement fixé au 4 août. Une huitaine plus tard, les joueuses de Sandor Rac entameront leur campagne amicale sur le terrain familier de Yutz (20 h). Puis ce sera au tour de Dijon le 14 août (18h) Femina Vise le 16 août (18h), Besançon à Luxeuil le mardi 19 août (19h). Les championnes de France participeront ensuite au tournoi de Celles-sur-Belle (23 et 24 août), avant de recevoir l’OL Ljubljana le mercredi 27 août à Metz (17h) et de clore sa tournée par le tournoi de Schmelz les 30 et 31 août. Du lundi 1er septembre au samedi 6 septembre, les coéquipières d’Isabelle Wendling mettre le cap sur Sarrebourg pour y vivre un dernier stage avant la reprise du championnat, programmé le 13 ou 14 septembre sur le terrain d’Angoulême.
Publié le 31/07/2008
Le républicain Lorrain

Ligue des Champions : Metz à Trondheim

HANDBALL. Le tirage au sort des tournois de qualifications de la Ligue des Champions dames de handball a été effectué hier au siège de l’EHF à Vienne. Metz se retrouve dans le groupe 2 et retrouvera sur son chemin les Norvégiennes de Byasen, les Russes du Dinamo Volgograd ainsi que le premier du groupe A du premier tour qualificatif (les Slovaques de Bratislava, les Turques de Piyango, les Italiennes de Sassari ou les Suissesses de Brühl). Sur le papier, la poule s’annonce homogène comme le confirme le président Thierry Weizman : «Les trois équipes se tiennent. Il n’y a pas de ténors, chacun a ses chances de qualification. Il faudra se méfier de Volgograd, vainqueur de la coupe EHF ». Seule ombre au tableau : les Messines devront gagner leur accessit les 3, 4 et 5 octobre prochains à Trondheim, en Norvège : «Byasen a donc l’avantage du terrain… »
Publié le 02/07/2008
Le républicain lorrain

Handball division 1

Une Roumaine dans les filets messins

Après avoir essuyé le refus de Valérie Nicolas, Thierry Weizman, le président de Metz Handball n’a pas mis longtemps à trouver une doublure à la gardienne Amandine Leynaud. A défaut d’une joueuse d’expérience, le dirigeant a décidé de « miser sur l’avenir », en attirant dans ses filets Olivia Costache. Ancienne internationale junior, cette Roumaine de 21 ans a paraphé, hier, d’un contrat d’un an avec une option pour une année supplémentaire avec le septuple champion de France.
Issue des rangs du célèbre club de Vilcea, la portière était prêtée la saison dernière dans une formation de deuxième division roumaine. Barrée dans son club d’origine par les deux titulaires (deux internationales), Costache a préféré opter pour l’exil afin de gagner du temps de jeu : « Je viens ici pour travailler, pour m’aguerrir », confiait-elle hier après ses trois jours d’essai sous les ordres de Sandor Rac qui, des dires du président, «se sont parfaitement passés. Son intégration dans le collectif ne posera pas de problèmes. Olivia va se perfectionner avec nos deux entraîneurs, gardiens de formation. » Petite précision aussi futile qu’attrayante pour une certaine frange du public : Olivia Costache, élue reine de beauté dans son pays, a choisi de signer à Metz malgré les sollicitations de nombreuses agences de mannequinat : «C’est dire si l’on ne s’inquiète pas sur son degré de motivation ! »

J.-M. C.
Publié le 25/06/2008
Le républicain lorrain

Handball transfert

Valérie Nicolas met le cap sur Nice

La gardienne de l’équipe de France ne portera pas le maillot messin la saison prochaine.

Elle a tranché. Et décidé de «tourner la page». C’est donc aux Jeux Olympiques de Pékin que Valérie Nicolas, 234 sélections en bleu-blanc-rouge, vivra ses dernières heures au plus haut niveau, avant de goûter, au mois de septembre, aux charmes discrets de la Nationale 2, comme seize ans plus tôt à Plouvorn. C’est donc Nice, et non Metz, que la gardienne n°1 de l’équipe de France a choisie pour «prendre un nouveau départ». Elle s’en explique : «La proposition messine est peut-être arrivée un peu tard. Depuis février, j’avais parcouru beaucoup de chemin dans ma tête, accepté l’idée de ma retraite sportive, songé sérieusement à ma reconversion professionnelle. Mais j’ai vraiment failli faire un pas en arrière lorsque Thierry Weizman est entré en contact avec moi. L’homme, son discours, l’ambition du club n’ont pas été loin de me convaincre» de jouer les prolongations.

Sur la baie des anges, Valérie Nicolas a néanmoins trouvé tout ce qu’elle cherchait : «Un poste de chargée de mission à temps plein, séduisant car en lien étroit avec une politique forte de la municipalité en matière de sport». Un poste s’inscrivant à merveille dans ses projets d’avenir, au contraire du mi-temps envisagé par la Ville de Metz. Mais ici, on comptait encore, et beaucoup, sur les qualités inouïes de la handballeuse. Une différence majeure.
Ainsi la meilleure gardienne du Mondial 2007 ne défendra pas les intérêts du champion de France à la rentrée. «Une énorme déception», avoue Thierry Weizman, le président messin, qui poursuit : «Je regrette ce refus pour trois raisons : la première est que Valérie aurait pu se donner encore un peu de bonheur sur le terrain et en donner un maximum au public des Arènes ; la deuxième est que son expérience dans le championnat danois, à Viborg et Ikast, aurait aidé notre club à se structurer ; la troisième est d’ordre personnel : j’aurais aimé la découvrir davantage après les courts mais bons moments passés à ses côtés»

Une Roumaine à l’essai

Maintenant fixé sur le dossier Nicolas, Metz Handball se doit de dégoter sans trop tarder une doublure à Amandine Leynaud. Autrement dit, une fille capable de «soulager» la grande gardienne française de demain. Une piste étrangère a été activée, qui aboutira dès lundi à un essai de quelques jours. La candidate ? «Une Roumaine internationale espoirs de vingt et un ans, indique Thierry Weizman. Une jeune, oui, puisque la seule joueuse d’expérience qui m’intéressait était Valérie Nicolas.»

Thomas VUAGNOUX.
Publié le 21/06/2008
Le républicain lorrain

Nicolas loin de Metz ?

HANDBALL. Le transfert de la gardienne internationale Valérie Nicolas à Metz est «mal engagé», a indiqué, hier, Thierry Weizman. «Plus le temps passe, moins on a de chance de la voir chez nous la saison prochaine. En fait, deux choix de vie se proposent à elle : soit elle continue dans le sport, soit elle arrête complètement pour se consacrer à son futur métier, sans doute du côté de Nice», a expliqué le président du champion de France, ajoutant que Metz envisageait maintenant «d’autres pistes».
Publié le 20/06/2008
Le républicain Lorrain

Handball d1 féminine

Une MVP serbeproche de Metz

Metz a des vues sur l’internationale Svetlana Ognjenovic. Première prise de contact, hier.

Svetlana Ognjenovic, troisième recrue de Metz Handball Lorraine, après les engagements d’Ivana Lovric et de Camille Ayglon ? «Nous n’en sommes pas encore à ce stade. Mais les discussions sont bien avancées », tempère le président Thierry Weizman. Les apparences sont trompeuses. Hier, cette internationale serbe de 27 ans se trouvait bien au siège du club. L’ailière avait même passé, en matinée, la traditionnelle batterie d’examens, préalable obligatoire à toute signature. On a aussi aperçu la silhouette d’Isabelle Wendlibng traverser les couloirs de la partie administrative.Des apparences, donc. Qui se matérialiseront peut-être par un lien contractuel d’une année. Il s’agit là du bail proposé à cet élément de premier plan, «élue meilleure joueuse de Serbie en 2006 », souffle Thierry Weizman. Et qui appartient, pour quelques semaines encore, à la constellation de stars peuplant le championnat du Danemark. Transférée en début de saison dernière de Nis (Serbie) à Slagelse, Ognjenovic a disputé la Champions League, si précieuse aux yeux de son éventuel futur employeur : «Son expérience de la scène européenne répond à nos attentes. Mais surtout, c’est sa polyvalence qui nous plaît. Elle est capable d’évoluer à presque tous les postes ».

«Un beau challenge sportif»

Sans porter atteinte à l’attractivité messine, une question se pose : comment un tel joyau peut-il atterrir sur les bords de la Moselle ? Deux éléments l’expliquent. Le premier tient à la forme du moment de la joueuse, «en période de convalescence après une arthroscopie du genou en avril ». Une IRM passée par le docteur Weizman en dira plus long sur sa guérison. La seconde explication relève du désir de cette internationale aux 50 capes de quitter l’eldorado nordique : «La culture de ce pays ne me réussit pas, confie-t-elle. Trop de froideur, je recherche plus de chaleur humaine et un beau challenge sportif ». Unie et ambitieuse, la formation messine semble le point de chute idéal. Réponse dans quelques jours, la réflexion ne devrait pas s’éterniser…

J.-M. CAVALLI.
Publié le 14/06/2008
Le républicain lorrain

Handball division 1 féminine

Metz ou Nice ? Nicolas a la cote…

L’adjoint aux sports à la ville de Metz lundi, des émissaires du Conseil Général hier, Valérie Nicolas, de passage dans la cité, a pris bonnes notes de l’offre de reconversion mosellane. Cette synergie aura-t-elle raison de la concurrence qui s’arrache la gardienne internationale ?

Valérie Nicolas a regagné hier, sur les coups de 14h, sa Bretagne natale. Après un déjeuner pris non loin de la gare, et donc des Arènes, en compagnie de Thierry Weizman. Après deux entrevues, lundi soir avec Belkhir Belhaddad adjoint aux Sports de la Ville de Metz et l’autre hier sur invitation du Conseil Général. Après deux journées à examiner les armes de séduction massive déployées par le président messin pour arracher son autographe au bas d’un contrat d’un an assorti d’une année en option. Après une visite de Metz, un entretien avec l’entraîneur Sandor Rac et des retrouvailles avec ses partenaires de la sélection établies en Moselle.

Malgré ces marques d’intérêt, la gardienne internationale, rompue aux joutes du professionnalisme, ne s’est pas laissée emballée par l’offre messine. Pas encore du moins. La championne du monde connaît sa valeur sportive et marchande. Après cinq années d’exil à Viborg, citadelle du championnat danois et par voie de conséquence du handball européen, l’ancienne Bisontine bénéficie du respect dû à son rang : «Valérie sort du meilleur club du monde, doté d’un budget dix fois supérieur au nôtre et composé d’une centaine de salariés, rappelle le président de Metz. Tout ce que je peux dire, c’est qu’elle a jugé très intéressant notre challenge ». Sportif, tout du moins. Metz Handball Lorraine, avec ses 15 titres de champion et son appétit continental, apparaît en France comme le point de chute idéal, et naturel, d’une telle joueuse : «Seulement il faut tomber d’accord sur le projet de reconversion». Qui n’en est, pour l’heure, qu’au stade de la simple ébauche.

«Six ou sept clubs la suivent de près»

La Ville et le Département ont entendu ses doléances : «Reste maintenant à ces deux services à s’entendre et à fournir un projet de reconversion à Valérie. C’est un dossier très technique et complexe ». Les négociations achopperaient sur l’octroi d’un CDD ou CDI à la gardienne, les contours exacts de sa mission, l’option d’un mi-temps ainsi que sur la poursuite de ses études : « Elle souhaite entamer un Master de management du sport ». De la faculté à répondre à ses attentes dépendrait grandement l’engagement de l’intéressée. Mais pas seulement.
Metz doit également composer avec une sévère concurrence. L’élite du handball féminin est en effervescence depuis l’annonce de son retour sur le territoire national : «A ma connaissance, six ou sept formations la suivent de près », avance Thierry Weizman. Chacun de ces clubs affûte ses arguments, tisse sa toile pour s’assurer les services de la portière. Certains misant sur la nostalgie, «comme Besançon, son dernier club français », d’autres sur l’affectif (Brest) et les derniers sur l’attractivité de leur territoire (Issy-les-Moulineaux). Dans ce bal des prétendants, un invité a priori "indésirable" détonne : Nice, modeste club de Nationale 2, certainement porteur d’une reconversion ensoleillée. Dans ce contexte, le président Thierry Weizman se raccrochera à ce «à bientôt», lancé peut-être innocemment sur le quai de la gare.

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 04/06/2008
Le républicain Lorrain

Pradel et Vanparys au Havre

HANDBALL. La destination était dans l’air du temps. Les deux anciennes messines Linda Pradel (26 ans) et Christine Vanparys (30 ans) renforceront Le Havre la saison prochaine.
Les deux internationales ont paraphé, mardi, un contrat de deux ans avec le dauphin de Metz en championnat.
En ce qui concerne Pradel, il s’agit d’un retour aux sources puisque la gardienne internationale a déjà évolué quatre saisons en Normandie (2000-2004).
Publié le 29/05/2008
Le républicain Lorrain

Metz discute avec Valérie Nicolas

HANDBALL. Metz-Handball accentue son forcing en vue de s’attacher les services de Valérie Nicolas. L’internationale rencontrera, lundi et mardi prochains, des représentants du Conseil général ainsi que Belkhir Belhaddad, l’adjoint aux sports de la ville de Metz. Enjeu de ce tour de table : trouver un terrain d’entente sur la reconversion de la gardienne. Intéressée par le challenge sportif messin, l’ancienne joueuse d’Ikast-Bording (Danemark) a déjà entre les mains une proposition de contrat d’un an, assorti d’une option pour une saison supplémentaire : «Actuellement, Valérie demeure notre cible prioritaire pour remplacer Linda Pradel, assure Thierry Weizman. Mais d’autres clubs de l’élite sont également intéressés par sa venue. Je compte sur cette proposition conjointe du Département et de la municipalité pour faire pencher la balance en notre faveur». En parallèle, le président de Metz travaillerait sur d’autres dossiers, comme le recrutement d’une joueuse pour pallier le départ de Christine Vanparys : «On garde un œil attentif sur le marché des transferts. Si une bonne occasion se présente…»
Publié le 27/05/2008
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Un champion au paradis

Des rires, des larmes et de l’euphorie. Une déferlante de bons sentiments habitait, hier, les Arènes.

Linda Pradel dans les bras de Nina Kanto, les joues perlant de larmes avant le coup d’envoi. Un message céleste adressé par le président Thierry Weizman à Milé Trética, figure du club récemment disparu. Des crécelles s’agitant dans les travées des Arènes, hommage bruyant rendu par un public reconnaissant du parcours des siennes. Un tifo représentant un maillot bleu et jaune taille XXL, majestueusement déployé dans les tribunes, énième symbole de la domination sans partage des filles de Sandor Rac sur le handball féminin national.

Hier, l’avant match opposant Metz à Nîmes a charrié son lot d’émotions. Il a soulevé le cœur des unes et plus particulièrement celui de Pradel, Anti, Keita, Zachova et Vanparys qui ne battra plus pour Metz la saison prochaine. Il en a transcendé d’autres, comme Camille Ayglon qui a commencé à faire son nid sous les yeux de son prochain public.
Les sentiments exacerbés, le champion a négocié son dernier baroud d’honneur avec soin, application et une pointe de détermination. Celle nécessaire pour ne pas gâcher la féria messine, et non nîmoise, espérée par tout un club. Pour ne pas ternir cet extraordinaire bilan cette saison, placé sous le sceau d’un quatrième doublé coupe-championnat historique. Et enfin, et surtout, pour ne pas décevoir les supporters de Metz-Handball, qu’ils soient sur terre ou dans le ciel…

Standing-ovation

Il faut bien l’avouer, hier soir, la liesse s’est faite attendre. Invitée d’honneur des Arènes, elle a joué sa coquette, boudant une bonne mi-temps durant ses hôtes. Finalement, elle n’a fait son apparition qu’en milieu de seconde période, lorsque les Messines ont pris les commandes de la partie. Comme un symbole, la réaction est intervenue suite à un but de Delphine Guehl, chouchoute du public. Ecartée de la présélection française en vue des Jeux Olympiques, l’ailière, grande gagnante hier à l’applaudimètre, a rappelé les siennes à leur " impérieuse " nécessité de victoire.
A 26-24 à la 50e, les premières " ola ", timides, procurèrent un début d’excitation en tribunes. Mais pas encore d’euphorie. Ce dernier sentiment ne fut palpable qu’à quelques encablures du terme de la rencontre. Une standing-ovation pouvait saluer le cavalier seul des partenaires d’Hélène François au tableau d’affichage.
Pour l’anecdote, le score de ce Metz-Nîmes est de 33 à 28. Pour l’histoire, Isabelle Wendling a brandi deux trophées, celui de la Coupe de la ligue et du titre de championnes de France. Son quatorzième sacre à titre personnel. Cela valait bien un envahissement impromptu du parquet des Arènes…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 25/05/2008
Le républicain Lorrain

Metz une vitrine alléchante

Hier soir le beau monde se trouvait sur le terrain mais également en tribune présidentielle. Les personnalités messines en pincent pour les filles…

Les mauvaises langues diront que les Arènes font plus de bruit que Saint-Symphorien cette année ! Il est vrai que les aficionados se sont donnés rendez-vous dans l’ovale des Arènes pour fêter comme il se doit le 15e titre.

Le gratin messin se nomme Amandine Leynaud, Hélène François mais aussi Jean-Philippe Séchet, ancien joueur du FC Metz qui boude la corbeille footballistique pour se glisser dans la masse d’un autre ballon, un peu plus petit : «Je suis le FC Metz mais ça fait quelques années que je me suis pris de passion pour le handball féminin. Je me reconnais davantage dans l’ambiance et le spectacle proposés par les filles que par les footballeurs» L’ancien milieu de terrain avoue même «ne jamais avoir loupé un match depuis que Thierry Weizman est le président.» Et il n’est pas le seul ! Roger Cayzelle, le président du comité économique et social de Lorraine, est un acteur régional qui troque chaque soir de match son costume trois pièces pour sa panoplie de supporter. Il commente : «Le problème de la ville c’est son attractivité, grâce aux féminines, Metz comble ce manque.»
Un titre, mais surtout le sport a son effet de communion entre supporters et même entre les familles politiques. On a pu apercevoir Denis Jacquat député de Metz 2 et le nouvel adjoint aux sports de la ville Belkir Belhabbad. Pour une fois, les divergences sont restées au vestiaire. Même passion, même discours : « La suprématie des handballeuses messines est un moteur pour la cité.» Pour Joël Delplanque, le vice-président de la Fédération française, comme pour les 4200 convaincus qui ont longuement acclamé leurs championnes : hier soir, Metz était la capitale incontestée du handball français !

Ma. B.
Publié le 25/05/2008
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Metz, la fin d’une époque

Au terme d’une saison exceptionnelle, marquée par un quatrième doublé Coupe - championnat, Metz profitera de la réception de Nîmes pour communier avec son public. Les Arènes à guichets fermés ?

Le public a envie de fêter nos titres. Et nous de communier avec lui. » Déclaration d’amour formulée par le président Thierry Weizman. Le rendez-vous est pris ce soir, aux Arènes de Metz. Les retrouvailles s’annoncent riches en émotions. La réception de Nîmes, dernière affiche du championnat, ne servira que de prétexte à une folle nuit d’ivresse. De liesse. Et aussi, de tristesse. Cinq joueuses, « et non des moindres », mouilleront une dernière fois le maillot messin avant de s’envoler vers d’autres cieux. Une page se tourne : «On va rendre hommage à Christine Vanparys et Linda Pradel, deux piliers du groupe pendant quelques années. Mais aussi à Keita, Zachova et Anti ».

L’émotion gagnera en intensité au moment d'honorer, une fois encore, la mémoire d’Emile Trética. "Milé", figure paternelle du club, disparu trop tôt : «Un message écrit à son attention par les arbitres de première division sera lu avant le match. Dans le même temps, une photo d’Emile défilera sur écran géant ». La nostalgie ne sera pas le seul sentiment véhiculé dans l’enceinte des championnes de France. Au fil de la rencontre, elle se dissipera, logiquement, pour laisser place à une vibrante ferveur. Le jaune et bleu habillera les travées des Arènes, théâtre de tant d’exploits cette saison : «Nous allons distribuer 3000 écharpes aux couleurs du club ». Malheureusement, les prévisions du président ne satisferont pas tout le monde. Hier, près de 4200 billets avaient déjà trouvé preneur. «On peut espérer faire le plein, confirme Thierry Weizman. Il ne manque que 600 places pour atteindre les 4800 spectateurs ». Une performance réalisée jusqu’à présent lors des chaudes soirées de derby, la saison dernière face à Yutz.

Sans enjeu

Pour peu, cette fiesta digne d’une féria nîmoise en ferait oublier l’enjeu sportif de la rencontre. Mais le lecteur pardonnera ce manque de rigueur. La messe est dite depuis longtemps dans cette compétition. Metz champion, Nîmes (4e avec 46 pts) assuré d’une place en Coupe d’Europe, inutile de s’épancher en analyses. Tout juste peut-on enjoindre les spectateurs à garder un œil attentif sur Camille Ayglon, messine après ce match. L’année prochaine, elle aussi aura peut-être l’occasion de communier avec le public des Arènes…

Jean-Michel CAVALLI.
Metz - Nîmes 20 h aux Arènes
Publié le 24/05/2008
Le républicain Lorrain

Handball départ de christine vanparys

Divorce par consentement mutuel

Après Linda Pradel, c’est au tour de Christine Vanparys de quitter le club messin. Joueuse emblématique, la demi-centre s’est décidée sur un coup de tête…

Un autre nom, prestigieux, prend ses distances avec Metz-Handball. Dans le sillage de Linda Pradel, Christine Vanparys a décidé de rompre son contrat avec le club messin. Une décision unilatérale entérinée par Thierry Weizman, fidèle à ses principes de «ne pas retenir une joueuse contre son gré ». A l’heure de cette seconde désaffection de la semaine, un sentiment prédomine dans les deux camps : «De la déception», formule usitée conjointement par le président et la demi-centre. La pudeur prohibant sans doute de leur vocabulaire le terme de "gâchis", finalement plus approprié. Un gâchis sportif tout d’abord, Metz voyant filer un joyau national une année seulement après l’avoir dérobé à Nîmes : «On avait fait le forcing pour la faire revenir, témoigne l’homme fort de Metz-Handball, éternel paternaliste. Malheureusement, elle n’a pas pu donner la pleine mesure de son talent. »

Le gâchis relève également de l’humain : «Au-delà de représenter le talent et le génie, Christine mettait de l’ambiance dans l’équipe, insufflait une certaine âme ». Seulement les événements ont contrarié, cette saison, la belle collaboration écrite sur le papier. Jamais "Kiki" n’a donné la plénitude de ses moyens au sein du collectif messin. Jamais elle ne s’est révélée aussi décisive qu’initialement escomptée. De la déception, donc, à mettre grandement au crédit de la fatalité. L’internationale s’en explique. S’en excuse presque : « Les blessures m’ont handicapée. J’ai eu beaucoup de mal à revenir à mon niveau. C’est vraiment la faute à pas de chance ». L’argument ne convainc pas. Du moins pas entièrement…

Pas de remplaçante

Certes, c’est une Vanparys affaiblie de deux lourdes entorses, à la cheville gauche jusqu’en janvier, puis à la droite depuis le 6 avril, qui s’est produite aux Arènes. Mais là ne résident pas les seuls maux de la demi-centre embarquée, depuis le début de saison, dans une galère messine sans issue. Hormis la fuite : «J’éprouve beaucoup de mal à m’adapter au système de jeu prôné par Sandor Rac. La culture tactique yougoslave ne me convient pas ». Sans entrer dans les détails techniques, la Varoise rechignerait à n’axer sa production que «sur le "un contre un". Ce rôle me semble un peu limité. Je préfère prendre des initiatives ». Comme celle de quitter Metz-Handball, seul club pourtant apte, en France, à sublimer son talent. «Partir de Metz m’a presque pris sur un coup de tête. Ce n’est pas l’annonce de Linda Pradel qui m’a décidée, mais bien l’envie de rebondir ailleurs ».
Cet ailleurs se situe dans les frontières exiguës du championnat français : « Je suis attachée à la culture de mon pays. Je rejoindrai un club de l’élite ambitieux, qui joue une place européenne ». En sortant Nîmes du jeu («Je n’y retournerai pas »), rares sont les prétendants en mesure de répondre à ses besoins. Dans l’incertitude, à l’instar de Pradel, on mettra une pièce sur Le Havre : «Pourquoi pas… » Côté messin, aucune arrivée ne devrait palier son départ, comme le confirme Thierry Weizman : «Notre base d’arrières est suffisamment pourvue. Notamment avec le recrutement de Lovric et Ayglon ». De jolis noms, prêts à faire oublier celui de Vanparys…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 22/05/2008
Le républicain Lorrain



Vanparys prend la porte

HANDBALL. Thierry Weizman n’en fini plus de signer les bons de sortie. Après Linda Pradel, lundi, c’est Christine Vanparys qui a indiqué, hier, au président de Metz Handball, son désir de s’envoler vers d’autres horizons. Sa destination ? Mystère ! Concernant les motivations de son départ, l’internationale souvent blessée cette saison, a indiqué à son président qu’elle estimait ne pas s’être adaptée au système de jeu prôné par Sandor Rac. Christine Vanparys, trente ans, était revenue en Lorraine en début de saison après un passage à Nîmes.
Publié le 21/05/2008
Le républicain lorrain

Handball division 1 féminine

Pradel perdue de vue, Nicolas attendue

Samedi contre Nîmes, Linda Pradel vivra son dernier match sous le maillot messin. La gardienne internationale a demandé un bon de sortie au président Weizman. Motif invoqué : «Prendre un nouveau départ». Valérie Nicolas est pressentie pour la remplacer.

La fin de l’aventure était palpable, quasi inéluctable. Il ne restait plus qu’à officialiser ce que beaucoup, au sein d’H2ML, pressentaient : le départ de Linda Pradel. La gardienne, après quatre ans de bons et loyaux services sur les bords de la Moselle, a émis le souhait de poursuivre sa carrière ailleurs. Ailleurs de Metz, ailleurs de la concurrence qui a réduit son temps de jeu cette saison.

Victime de l’avènement d’Amandine Leynaud dans les cages messines, l’internationale a vu sa requête validée par Thierry Weizman. Ceci en dépit de son année de contrat restante. Grand seigneur… «Je ne m’opposerai jamais à une volonté de départ », reconnaît le président, avec une peine non feinte dans la voix. Affectif, le dirigeant redoute les "au revoir", abhorre les adieux. «Je suis très attaché à mes joueuses. Mais Linda désire vivre une nouvelle aventure sportive. A Metz, elle a connu cette saison des moments difficiles. Au club, on ne peut que regretter le départ d’une joueuse internationale et par ailleurs hypersensible ».
Sensible, le mot est juste. Incomprise, sans doute aussi. Dans ses buts, ces derniers temps, Linda Pradel donnait l’impression de traîner un certain vague à l’âme. D’évoluer sans passion, sans le feu de l’enthousiasme. L’intéressée le reconnaît d’ailleurs : «Je n’ai pas le sentiment d’avoir apporté grand-chose à Metz cette année. Mon travail ne s’est pas révélé constant ». Cette autocritique, terne, connaît son lot de motifs : «Une blessure en stage avec l’équipe de France […] un début de championnat durant lequel j’étais diminuée physiquement […] ».
Le désormais ex-dernier rempart messin parle aussi «de l’impression d’avoir fait le tour à Metz ». Mais elle n’évoquera pas les effets pernicieux de la concurrence avec Leynaud. Tout ne se dit pas. Le silence plane également sur son avenir, assurément en France, hypothétiquement au Havre, son club précédent : «Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai besoin d’un challenge neuf. De prendre un nouveau départ, même si c’est dur de partir ». Ce sera dur en effet d’effacer quatre années de succès, ponctuées souvent de grandes joies, et parfois de petites peines.

Valérie Nicolas comme remplaçante ?

Le sport de haut niveau a ceci de cruel que chaque départ rime avec arrivée. S’appesantir sur le vide laissé par un élément ne dure que le temps de trouver son remplaçant. A Metz, le profil est déjà brossé : «Soit une gardienne du même niveau sportif, soit un talent en devenir », explique le président. Dans le premier cas, la piste la plus vraisemblable mènerait à un monument du handball tricolore : Valérie Nicolas, exilée depuis cinq ans au Danemark, championne du monde 2003, détentrice d’une Ligue des Champions et tellement plus encore… En fin de contrat, l’ancienne bisontine débarque jeudi en France. Et ouvre la voie à toutes les supputations : «Des contacts ont été pris avec Thierry Weizman, assure-t-elle depuis le Nord de l’Europe. Ce n’était pas dans mes plans, mais relever un dernier challenge sportif peut être intéressant. La perspective d’évoluer avec Amandine Leynaud, de lui communiquer mon expérience, ne me dérange pas. Car si je viens, ce n’est pas pour revendiquer quoi que soit, ni jouer l’intégralité des matches.»
L’idée de reconstituer aux Arènes le duo qui s’envolera vraisemblablement pour Pékin en août prochain séduit le président. Mais le projet se heurte à quelques considérations qui échappent, pour une fois, à la sphère financière : «Valérie nous a transmis sa demande qui s’articule surtout autour de sa reconversion. C’est un dossier lourd, on va essayer de la satisfaire ». En attendant d’acclamer cet extraordinaire duo de gardiennes, certaines âmes nostalgiques pleureront le départ de Linda Pradel. Mais les larmes sèchent vite en sport…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 20/05/2008
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Bougeant : «Metz doit gagner la Coupe d’Europe»

Frédéric Bougeant, entraîneur du Havre, ne s’épanche pas sur le duel insipide qui l’opposera ce soir à Metz. Le technicien préfère se tourner sur son avenir qui, malgré les rumeurs, s’écrira toujours en Normandie.

Comment abordez-vous la réception de Metz ? «Je m’attends à une bonne rencontre de fin de saison entre copines. Rien de plus. On boucle l’exercice tranquillement, sans se mettre de pression.»

Surprenant alors que votre deuxième place en championnat est loin d’être acquise… «Que ce soit la deuxième ou la troisième place, l’intérêt européen est quasiment identique. La Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupe et l’EHF ont sensiblement le même niveau puisque, dans ces deux compétitions, sont reversées des équipes éliminées en Ligue des Champions. Vous savez au Havre, avec seulement six années de D1 au compteur, on se satisfait pleinement de notre podium.»
A vous entendre, on sent que Le Havre a depuis longtemps fait le deuil de son rôle d’outsider numéro 1 des Messines… «Cette étiquette n’a pas été lourde à porter puisque le sort du championnat s’est décidé au mois de janvier. Encore que si nous avions été capables de l’emporter à Bègles, alors que Metz faisait match nul à Issy, on aurait conservé un petit espoir. Mais inutile de réécrire le scénario, là-bas, on a perdu !»
Comment expliquez-vous cet effondrement du Havre, fringant leader durant la première partie de saison ? «Tout simplement en raison de nos blessures, un classique. J’ai dû composer avec cinq joueuses sur le flanc pendant treize semaines consécutives. Et pas des moindres ! Avec seulement huit éléments valides, c’était un peu juste. Sans compter que le Mondial n’a pas arrangé les choses. Cette compétition nous a privés de coupure en décembre. Bref, les organismes ont été atteints».

«Je reste au Havre…»

Ce qui est vrai pour votre équipe l’est également pour Metz… «Oui, mais entre nos deux formations, il y a un gouffre financier. Metz, avec 1,4 million de budget, nous devance largement (800 000 €)
. Cette différence se traduit par une meilleure profondeur de banc.»
Quel regard portez-vous sur la domination sans partage de Metz sur le handball féminin ?La banalisez-vous ? «Non, l’avance messine existe et on fait avec. Par contre, je pense que Metz doit maintenant penser à gagner une Coupe d’Europe. Le handball féminin français en a besoin, notamment en terme de notoriété. Pour cela, il faudra toutefois que ce club ne tombe pas dans le jeu du recrutement "petit bras".»
Ivana Lovric et Camille Ayglon, les deux premières arrivées messines, passeraient-elles pour des seconds couteaux ? «Non, mais j’aimerai qu’il y ait davantage de joueuses de la trempe de Lovric à Metz, et dans les autres équipes françaises !»
En parlant de transfert, une rumeur, insistante, fait état de votre départ du Havre en fin de saison. Qu’en est-il exactement ? «J’ai annoncé mon départ pour faire réagir mes joueuses. Grâce à cet électrochoc, on l’a emporté face à Issy-les-Moulineaux. cette rumeur, que j’ai moi-même distillée, a également fait réagir les collectivités territoriales et les différentes composantes du club. Inutile désormais de laisser planer le suspens : je reste au Havre. J’endosserai le rôle de manager général du club. Concrètement, cela va se traduire par la redéfinition d’un projet sportif, qui prévoit d’étoffer le staff technique et de recruter davantage d’espoirs français du handball féminin.»

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 18/05/2008
Le républicain Lorrain

Handball coupe de la ligue

Metz fleurit son palmarès

En prenant le meilleur sur Fleury-les-Aubrais, dimanche à Orléans en finale de Coupe de la Ligue, Metz signe un quatrième doublé coupe-championnat consécutif. Les superlatifs manquent pour qualifier la performance du plus titré des collectifs français…

Que dire de plus ? Que peut-on bien écrire d’original sur cette équipe de Metz, modèle de stabilité allergique à toute forme de changement ? Finalement, Sandor Rac ne résume-t-il pas à lui seul le sort actuel du handball féminin avec cette déclaration, « Metz est le plus fort en France » ? Trop simple. Trop réducteur. Mais terriblement vrai. Seulement s’en tenir à ce constat serait faire injure à la prestation d’Isabelle Wendling, dimanche en finale de la Coupe de la Ligue à Orléans. Face à Fleury, avec un œil bleuté, stygmate douloureux du combat mené la veille en demi-finale contre Issy-les-Moulineaux, la capitaine a encore mené les siennes à la victoire. C’est encore elle qui a brandi, pour la quatrième fois de suite, le trophée au ciel en guise d’offrande à Emile Trética. Son "Milé", figure du club qui a rejoint dernièrement, et trop tôt, son petit coin de paradis : «Avant la rencontre, l’émotion était palpable dans le vestiaire, témoigne l’internationale française. On voulait lui dédier cette coupe. » Chaque épopée porte donc sa propre histoire. Celle de la saison 2008 sera marquée du poids des absents.

Dimanche, le collectif messin a chassé ses démons pour prendre le meilleur sur les Fleuryssoises, forte-tête coutumière des coups d’éclats. Après s’être offertes le scalp des Havraises en quart de finale, puis avoir écarté de leur chemin le Dijon de Véronique Pecqueux-Rolland en demie, les filles de Stéphane Nicol s’imaginaient bien stopper l’hégémonie messine. Fausse route. «Ça s’est joué à des détails », déplore la capitaine vaincue du soir, Bertille Betare.

«Je suis fier de mes joueuses»

Des détails, donc. Comme cet impressionnant numéro de Lenka Kysucanova qui a trouvé, sur ses seize tentatives, dix fois le chemin des filets. Ou encore la complicité destructrice de la paire de pivots Kanto-Wendling, totalisant chacune six réalisations. Peut-être que Bertille Betare fait aussi allusion à ce jeu rapide, léché, aux combinaisons messines sur les ailes, matérialisées par le réalisme de Delphine Guehl (3/5) et l’explosivité de Katty Piejos. Difficile également de passer sous silence le sens du sacrifice de Vesna Horacek durant cette partie, avec cinq passes décisives à son actif et quatre buts. Ainsi que les jambes retrouvées du métronome Hélène François en seconde période. En face, jamais Fleury n’a semblé en mesure de contrarier les plans des Mosellanes. Devant leur (maigre) public, les Loiretaines ont d’abord plié (18-15 à la mi-temps), avant de rompre inexorablement lors du second acte (27-20 à la 44e). Trop isolée, Véronique Démonière a tenu à bout de bras son équipe avec ses douze unités, réparties équitablement sur les deux mi-temps : «On a trop couru après le score, relève l’ancienne messine. Peut-être que physiquement, nous étions un peu émoussées. »
Des détails et de la fatigue. Chacun son vocabulaire. On préfère celui du président Thierry Weizman qui, entre deux embrassades à ses joueuses, décrivait avec des mots bien à lui le succès du jour : « En sport collectif, réaliser un doublé coupe-championnat, c’est déjà exceptionnel. Alors quatre de suite […] Je suis fier de mes joueuses, elles ne se sont pas démobilisées après le titre, preuve de leur grand professionnalisme ». Rien d’original, en somme. Metz champion, Metz vainqueur de la Coupe de la Ligue, Metz sur le toit du handball féminin : «Je ne m’en lasserai jamais », foi d’Isabelle Wendling. Respect.

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 13/05/2008
Le républicain lorrain

Handball coupe de la ligue

Par Issy la finale…

Metz, victorieux hier d’Issy-les-Moulineaux, rejoint Fleury en finale de la Coupe de la Ligue.La passe de quatre, coupe-championnat, se précise.

Des cieux, Emile Trética a dû apprécier la performance de "ses" filles en demi-finale de la Coupe de la Ligue. Certes, le délégué du club messin, disparu subitement en début de semaine, a sans doute jeté un regard circonspect sur la première période de ses protégées.
De notre envoyé spécial à Orléans

Accrochées, bousculées, tancées, les coéquipières d’Isabelle Wendling sont entrées doucement dans la rencontre, laissant l’initiative du jeu à une gaillarde équipe d’Issy-les-Moulineaux. Une fâcheuse tendance déjà pointée en quart de finale de la Coupe de la Ligue jeudi contre Mérignac, et encore palpable, ce samedi, dans la moiteur du palais des sports d’Orléans.
Manque de fraîcheur ? Confiance exacerbée en leur capacité de réaction ou choix tout simplement malheureux ? La litanie des motifs expliquant cette mise en route poussive des Messines ne convainc pas Sandor Rac. Non, si Vesna Horacek a bafouillé son handball les trente premières minutes (1/4), si Delphine Guehl n’a pas pris la tangente sur son aile (1/2) ou encore si le collectif messin n’a compilé que douze réalisations sur vingt-cinq tentatives durant le premier acte, «c’est en raison de la nature de notre adversaire. Issy nous a beaucoup gêné en contrariant nos rotations et en se montrant très agressif ». Autant dire que la performance de "miss 50" Amandine Leynaud, auteure dans ses cages de treize parades sur vingt-six essais, s’est révélée pour le moins salvatrice. Tout comme les quatre penaltys stoppés sur sa ligne. A la pause, " Issy-Leynaud " : 13-12. Rien n’est encore joué…
Les mi-temps passent et l’Histoire se répète. Comme un fait acquis, Metz est apparu transfiguré au retour des vestiaires. Plus incisives, plus inspirées, plus enthousiastes, les championnes de France ont terrassé les Franciliennes en l’espace de dix minutes. Sous l’impulsion d’Isabelle Wendling, grâce au talent de Kysucanova et à l’appétit retrouvé d’Horacek, le démantèlement de la maison isséenne s’est construit avec une fulgurance soudaine.

KO technique

Un 10-0 froid et sec dont ne se relèveront jamais les partenaires de Sophie Herbrecht (de 14-17 à 24-17 à la 46e). «Cette énorme baisse de régime trouve peut-être son explication dans les efforts consentis en première mi-temps, lancera, tête baissée, Audrey Deroin, meurtrie par une telle correction. Et puis face à nous, il y avait une énorme Amandine Leynaud.»
Ce gouffre creusé, Metz n’avait plus qu’à laisser mourir la rencontre.
A laisser s’égrainer les minutes en tentant de préserver un brin de fraîcheur : « Même si aujourd’hui, cette tâche n’a pas été aisée, convient le technicien serbe. Les événements nous ont contraints à limiter les rotations. Sans compter qu’Isabelle Wendling a été touchée à la pommette ». Une pointe d’inquiétude sans lendemain. La capitaine messine, même diminuée, trouvera la ressource nécessaire, cet après-midi face à Fleury, pour décrocher le quatrième doublé coupe-championnat du club. Ne serait-ce que pour honorer les cieux…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 11/05/2008
Le républicain lorrain

Handball coupe de la ligue féminine

Krumbholz : «Rien n’est joué»

Olivier Krumbhotz a assisté au quart de finale de Coupe de la Ligue opposant Metz à Mérignac. Malgré la large victoire des championnes de France (31-21), le sélectionneur national promet un duel accroché aux Messines, cet après-midi à Orléans, contre Issy-les-Moulineaux.

Quel regard portez-vous sur la prestation de Metz face à Mérignac ? «Les Messines ont réalisé un match dont elles sont coutumières en cette fin de saison : une première mi-temps à l’envers, une seconde période à l’endroit. Défensivement, elles se sont reprises lors des trente dernières minutes grâce notamment à une excellente Amandine Leynaud dans les buts. Kysucanova a également élevé son niveau de jeu, tout comme Poznarova. L’équipe a effectué beaucoup de rotations et produit de belles phases offensives. Mais il y a cette première mi-temps moyenne qui ternit le tableau…»

Une mise en route difficile à ne pas reproduire cet après-midi contre Issy-les-Moulineaux… «Absolument. Issy-les-Moulineaux a démontré sa valeur tout au long de la saison. Elle est constituée de très fortes individualités comme Sophie Hebrecht, assurément l’une des meilleures joueuses du championnat. Maintenant, cette équipe souffrira peut-être de sa jeunesse et de son manque d’expérience. En face, Metz s’avancera fort de sa très grande maturité. Ce qui lui permettra sans doute de mieux négocier la fin de match, prépondérante à ce niveau de la compétition.»
Metz-Issy : peut-on parler de finale avant la lettre ? «Ça serait allé bien vite en besogne. Si Metz paraît légèrement au-dessus du lot, les trois autres qualifiées font très bonne figure. L’autre demi-finale, opposant Fleury à Dijon, sera de qualité. Bref, rien n’est joué dans cette compétition, loin de là.»
En parlant d’outsiders, rien ne semble arrêter Fleury, encore une fois victorieux face au Havre en quart de finale… «Il s’agit d’une grande performance. Fleury est l’équipe en forme du moment. Portée par son public, elle aura à cœur de s’ouvrir les portes de la finale. Après sur un match, tout est possible. Si elles font preuve d’audace, comme avec cette défense étagée contre Le Havre, un pari très risqué, elles peuvent prétende à aller au bout.»
A vous entendre, le quatrième doublé de Metz semble loin d’être acquis ? «Je le répète, Metz fait figure de favori. Seulement, on l’a vu tout au long de ce championnat, de nombreuses surprises peuvent se produire. Le niveau du handball féminin s’est densifié. Rien n’est acquis, même si le choix de la raison, plus que du cœur, me fait dire que les Messines semblent les mieux armées pour aller au bout.»

Jean-Michel CAVALLI.
Demi-finale de Coupe de la Ligue, Metz-Issy-les-Moulineaux à 17h30 à Orléans (en direct sur France Bleu à partir de 17 h)
Publié le 10/05/2008
Le républicain lorrain

Le prix de la Coupe de la Ligue

Contrairement à sa lointaine cousine du football, la Coupe de la Ligue, version handball féminin, ne draine pas de sommes spectaculaires. D’ailleurs, elle ne fait l’objet d’aucune compensation spécifique mais « occasionne plutôt des frais », révèle Thierry Weizman. Même la retransmission télévisuelle de la finale, dimanche à 19h sur Sport +, n’assure pas de rentrée d’argent supplémentaire au vainqueur. « La somme versée par la chaîne entre dans l’enveloppe globale des droits TV qui s’élève, cette année, à 500 000 €. Elle est répartie également entre les différents clubs de l’élite et la sélection nationale ». Au total, 4 000 € reviennent à Metz Handball. «Une somme dérisoire, déplore le président messin. Je maintiens que les clubs qui se distinguent sur la scène nationale devraient être mieux dotés que les autres ». Pour l’heure, un vœu pieu. Inintéressante du point de vue financier, la Coupe de la Ligue n’a pas non plus d’incidence sportive particulière pour un club du standing de Metz : «Elle n’ouvre que les portes de la Coupe des Vainqueurs de Coupe. Alors que nous sommes déjà assurés de disputer la Ligue des Champions. Remporter cette compétition, pour nous, relève simplement du prestige ». A défaut de mieux, le palmarès messin s’en contentera…
Publié le 08/05/2008

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Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Ivana Lovric en terrain conquis

Thierry Weizman poursuit ses emplettes. Après Camille Ayglon, le président messin a conclu, hier, un contrat d’un an avec l’internationale croate Ivana Lovric. Une vieille connaissance pour le public des Arènes…

Thierry Weizman sait se montrer persuasif en matière de recrutement. En mars dernier, il enlevait, au nez et à la barbe de plusieurs monuments du handball mondial (Györ, Ikast et Viborg), l’internationale française Camille Ayglon. L’éclosion de la Nîmoise durant le Mondial ne lui avait pas échappé. Sa signature non plus. Hier, dans son cabinet médical, le président messin a réédité l’expérience en paraphant un contrat d’un an avec Ivana Lovric, internationale croate de 24 ans en provenance du Lokomotiva Zagreb. Encore un gros coup, si l’on en juge par la liste, prestigieuse, de courtisans lancés sur sa trace : «Hypo Niederösterreich et Valence », indique la recrue. Soit le champion d’Autriche en titre, détenteur de huit Ligue des champions et l’un des ténors du championnat espagnol. Finalement, ni l’aura, ni la surface financière de ces deux clubs ne supplanteront Metz à l’heure du choix de carrière d’Ivana Lovric.
Elle a d’abord été séduite par les installations messines lors de son passage avec sa sélection nationale : «Puis le club m’a invitée au match aller de coupe d’Europe face à Itxako-Navarra. L’ambiance des Arènes, le jeu développé par Metz m’ont plu ». Avant de se laisser séduire par le discours des dirigeants. La toile, soigneusement déployée autour d’elle, la ramenant inlassablement dans les filets mosellans. Horacek ne lui a dit, forcément, que du bien de son lieu de villégiature actuelle : « Mais surtout, l’élément déterminant est la présence de l’entraîneur Sandor Rac. Une référence dans le milieu du handball qui parle ma langue ». L’ancienne étoile de H2ML, Klaudija Bubalo, aujourd’hui directeur sportif du Lokomotiva Zagreb, a également fait le jeu de Thierry Weizman en louant les mérites du champion de France 2008. A son insu, «car en Croatie, personne ne sait encore que je me suis engagée ici ». Désolé Klaudija…

«Capable de prendre ses responsabilités»

Les efforts entrepris pour s’attacher ses services seraient à la hauteur de son talent : «Elle est très puissante, très agressive, avance le président messin. Son "un contre un" est d’enfer, elle peut facilement fixer trois arrières et enfoncer les défenses adverses ». A ces qualités intrinsèques se grefferait une grande force mentale : «C’est une joueuse capable de prendre ses responsabilités. Un secteur où l’on a péché un peu avec la blessure de Vanparys. Même si Kysu s’est révélée en fin de saison ». L’influence d’Isabelle Wendling ou de Nina Kanto s’appréciant différemment, «car elles ont moins de ballons en main ».
Le profil d’Ivana Lovric donne de précieux indices quant aux prétentions messines sur le marché des transferts. La réalité économique a ainsi rattrapé les ambitions de Thierry Weizman, un temps en quête d’une buteuse de renom : «Des contacts ont été noués avec la Russe Poznova ou Gabriela Toth. Mais leurs prétentions dépassaient nos moyens financiers et elles semblaient plus attirées par une expérience dans des championnats scandinaves ». Gourmandes et démotivées, tout le contraire de la dernière recrue messine. «De surcroît, Ivana est une fille très intelligente. Elle a quatre d’années de journalisme derrière elle. » Utile pour se mettre les médias dans la poche…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 05/05/2008
Le républicain Lorrain

Handball division 1 féminine

Sans enjeu, la fête est plus folle

Les Messines signent un succès anecdotique face à Mios. Mais l’Histoire d’un champion ne se nourrit-il pas aussi d’anecdotes ?

Le vœu présidentiel a été entendu, hier soir, aux Arènes. Une simple banderole, déployée dans les tribunes, saluant le titre des Messines ("et de 15… Bravo les filles") accueillait les championnes de France. L’affluence, moyenne, témoignait également du relatif intérêt de la réception de Mios. Le sort du championnat scellé, Metz s’est acquitté sans fioritures de la besogne, remisant à plus tard ses envies de festivités. Au 24 mai précisément lors de la venue de Nîmes, le temps pour les Messines de défendre avec vigueur leur précieuse Coupe de la Ligue. Une autre histoire qui s’écrira dès jeudi, face à Mérignac avant un dénouement (heureux ?) sur le terrain neutre d’Orléans.

En attendant, hier, une rencontre de championnat s’est bien tenue sur le parquet messin. «Une rencontre de préparation », pour Sandor Rac, un «match de prestige » pour son homologue girondin, 7e au classement et donc dénué de toutes velléités sportives en cette fin de saison. Dans ce contexte, que pouvait-on espérer de cet affrontement où l’enjeu, sel du compétiteur, faisait défaut ? Rien. Ou si peu. Logiquement, la première mi-temps a accouché d’un spectacle guère jouissif. L’hôte a fait plus qu’honneur à son rôle en offrant la bagatelle de douze ballons à ses invitées. Une aubaine, inhabituelle, saisie avec avidité par Ori, auteur de quatre réalisations sur cinq tentatives. Sans imagination, mais valeureuses, les Miossaises profitaient de la fébrilité des Messines pour d’offrir le luxe de compter jusqu’à quatre unités d’avance à la 18e (10-14). Un fait assez rare pour être souligné. Comme cette parité finalement acquise à la mi-temps (17-17).

L’orgueil du champion

Titillée, touchée à ce qui fait le plus mal, la fierté messine allait s’exprimer au retour des vestiaires. La prédiction de Sandor Rac se réalisait dès l’entame de jeu : Mios, sans une profondeur de banc suffisante pour maintenir son rythme, baissait pavillon devant le rythme des locales. Certes pas un rythme de champion, mais suffisant en tout cas pour déborder une défense miossaise moins étanche que durant le premier acte. En l’espace de six minutes (36e à 42e), Kyzucanova, Piejos, Kanto et Horacek infligent un 7-2 saignant et sanglant à de biens tendres girondines (28-22).
A l’abri dans ce nid douillet, le technicien serbe pouvait opérer une large revue d’effectif en fin de match. Tandis que la gardienne du temple, Amandine Leynaud, détournait les derniers assauts adverses, l’attaque messine poursuivait sur un rythme crescendo la mise en pièce de Mios. Au terme du temps réglementaire, le tableau de marque reflétait un score plus conforme à la hiérarchie du moment (37-29). Une brève euphorie qui débouchait sur un début de coup d’état en tribunes où des " On est les champions " fleurissaient. Thierry Weizman comprendra…

Jean-Michel CAVALLI.
Publié le 04/05/2008
Le républicain Lorrain