Actus Fleury Handball

Le handball fleuryssois et ses perspectives d'avenir
Publié le 05 juin 2009 - 00:54
L'actuelle équipe dirigeante du CJF.
Depuis trois saisons maintenant, le CJF navigue entre la dixième et la huitième place de la division 1 féminine. Loin du compte et de ses objectifs. Sur le point de passer en société, et de s'en remettre à Christophe Maréchal, son prochain entraîneur, le club a de bonnes raisons de s'imaginer un avenir meilleur. Et vainqueur...


Quel autre constat dresser après la saison fleuryssoise ? Qu'en dire sinon qu'elle laisse supporters et partenaires sur leur faim ? La huitième place du CJF ne peut pas, objectivement, être décrite comme le résultat d'un championnat réussi. Le Cercle est loin du compte, très loin même. Avec ses six succès en l'espace de vingt journées.

À qui la faute si, comme un an plus tôt, Fleury n'est pas dans les clous, alors qu'il se savait fort pourtant du deuxième ou troisième budget de la division, un gros million d'euros ? Le recrutement est-il à mettre en cause ? Biljana Filipovic peut être considérée comme une belle et jolie pioche : ses 114 buts, et son statut de troisième marqueuse du championnat, en témoignent. Klara Zachova, la grande Tchèque, n'a en revanche pas convaincu. Même ses dirigeants qui ont choisi de ne pas la conserver au même titre que Mateja Janes, notamment.

Faire le bilan de la saison qui s'est achevée à Angoulême, voici dix jours, revient-il à repousser toutes les responsabilités sur les épaules de Stéphane Nicol, déchargé de l'équipe à mi-parcours ? Lui a fait avec sa personnalité, ses idées. Ce n'était pas les bonnes, manifestement, pour remettre Fleury sur les rails du haut de tableau. Après deux ans et demi à la tête du CJF, il n'a pour lui que deux dixièmes places, et une finale de la coupe de la Ligue.
Sans doute n'était-il pas l'homme de la situation, mais les joueuses n'ont-elles rien à se reprocher ? N'y a-t-il pas eu, aussi, quelques déceptions individuelles ? Quelques profils psychologiques mal évalués ? Et combien de blessures, encore. Le sol d'Albert Auger va être refait, heureusement...

Faudrait-il taire que l'anonymat de cette huitième place finale est sans rapport avec les moyens mis en oeuvre ? On ne se lassera pas de le répéter : le CJF mérite mieux, infiniment mieux.



Passage imminent en société anonyme sportive professionnelle

Qui ne le sait pas encore ? Le Cercle va faire sa révolution, et tourner le dos à ce qui a fait son passé, son identité, sa culture. Certains, parmi les historiques de la maison fleuryssoise, redoutent d'abandonner le CJF. Même si, confusément, ils ressentent que ce choix est celui qui fera avancer le club vers l'exigence du professionnalisme, et la réussite. Le passage en société de la section handball a été validé en décembre. « Lors d'une assemblée générale extraordinaire, et d'un vote à l'unanimité », faisait alors valoir Dominique Prosper, l'actuel président de la structure fleuryssoise. Comme pour signifier la légitimité de l'orientation prise. Bientôt, le club - sa part professionnelle, son centre de formation également - sera converti en SASP, société anonyme sportive professionnelle.

Parce qu'il a déjà fait le choix de l'incontestable compétence technique avec un technicien de la trempe de Christophe Maréchal, sans parler de ce que peut lui apporter son probable prochain patron, Jean-Pierre Gontier, propriétaire de centres commerciaux Leclerc, le Cercle se construit un avenir meilleur. Avec ce duo aux commandes, c'est bien - objectivement - ce qui l'attend. Et le meilleur, ce ne peut être qu'un titre, majeur. On prête à Jean-Pierre Gontier de vouloir faire de Fleury ce que Cannes est au volley féminin. Un multiple champion de France, et même d'Europe. Chiche ?



Deux autres renforts après Djuric, Oholanga et Brouillet

Si le CJF Fleury a déjà conclu trois transferts pour la saison prochaine, ceux d'Ana Djuric, une internationale bosniaque de 25 ans qui occupe le poste de demi-centre, d'Alegra Oholanga-Loki, internationale congolaise et macédonienne, arrière droite gauchère de 24 ans, le club en a finalisé un troisième en début de semaine. La signature de Coralie Brouillet, une jeune ailière formée par Christophe Maréchal qui jouait cette saison à Vesoul, était dans les tuyaux depuis un moment. Âgée de 22 ans et ailière droite, elle vient de finir deuxième meilleure marqueuse de D2.

Fatimata Nomoko, elle, a informé ses dirigeants qu'elle se soumet ces jours-ci à des essais ; le CJF la considère partante. Comme, et dans leur cas la chose a été décidée par le Cercle, Klara Zachova ou Mateja Janes, notamment.

Mais, le CJF ne perdra pas cette saison sa capitaine, sa joueuse la plus emblématique aussi : Bertille Betaré. Après s'être un temps questionnée sur la suite à donner à sa carrière - la maman du petit Kénissa va sur ses 34 ans - elle s'est finalement décidée à la prolonger d'un an, au moins. Autre départ acté : celui d'Armelle Attingré, qui initialement n'était pas envisagé et encore moins souhaité par l'encadrement du CJF. La jeune gardienne de but du Cercle va rejoindre Issy-les-Moulineaux pour garder une cage abandonnée par Cléopâtre Darleux, séduite par Metz. Deux arrivées sont encore annoncées, dont celle d'une gardienne de but, mais aussi celle d'une arrière, semble-t-il.
Laurent Binelli
Larep.com

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